LE PÈRE LEFORT – Continuité de la baleine blanche / école en bateau [2020]

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Septembre 2020 – Cet article fait suite et est un complément de l’article sur l’Ecole en Bateau où la team avait trouvé deux autres associations liées à l’association de Léonid Kemeneff, « La baleine blanche » et « l’arbre voyageur ». Concernant l’association de pédocriminels « La baleine Blanche », un nom était cité, celui d’un religieux du nom de Lefort. Celui-ci a fait parler de lui dernièrement pour la révélation du rejet de la deuxième demande de révision de son procès. A l’issue de ce verdict, nous lisons qu’il va faire appel à Dupont-Moretti pour qu’il interfère favorablement  dans sa troisième révision de son procès. Revenons à la génèse pour comprendre à qui nous avons à faire.



Prêtre et médecin, François Lefort des Ylouses a été un acteur phare des missions humanitaires dans le milieu catholique, dans les années 90. Il a fondé l’association AIMER (Aide et Information pour le Monde des Enfants des Rues). Il avait été récompensé pour ses actions en Afrique et en Asie pour s’être occupé des enfants des rues et décoré de la légion d’honneur. Il était aussi ancien membre de Médecins du monde, de la Fondation Raoul-Follereau et de Caritas. L’apparence du parfait prêtre altruiste et pur. Mais au Sénégal, des enfants d’un foyer dont Lefort avait la responsabilité, ont parlé et ont accusé le prêtre de viol. Et tenez-vous bien, ce violeur d’enfants criait son innocence et se présentait comme un comme un adversaire acharné de la pédophilie, allant jusqu’à affirmer avoir contribué à aider la police pour faire tomber un réseau, celui de Spartacus ! Propos démentis par le commissaire Jean-Marc Souvira, de la brigade des mineurs de Paris, lors du procès. «Les enfoirés osent tout, c’est à ça qu’on les reconnait ». Dix ans après la plainte de Moussa Sow, le directeur du foyer, en juin 2005, son procès a lieu, il comparait pour  viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité. Sont présents cinq jeunes Sénégalais d’une vingtaine d’années. Au moment des faits, ils vivaient au foyer « Avenir de l’enfant », à Rufisque, l’un des établissements où le père Lefort leur apportait des soins ( on imagine lesquels) et une aide financière comme pour les rémunérer des abus sexuels, bref la perversité à l’état pur. Parmi les personnes qui sont venues témoigner à la barre, la très courageuse Martine Bouillon, la magistrate qui avait  signalé l’affaire en tant qu’ administratrice de « La voix de l’enfant ». Après 20 jours d’audience, pendant lesquels les victimes ont réitéré leurs accusations, François Lefort a été condamné à 8 ans de prison ferme. Et encore une fois, nous pouvons constater la légèreté et la connivence envers les pédocriminels puisqu’il a bénéficié d’une libération conditionnelle le 7 mars 2009, soit au bout de 4 ans de prison ferme.


Cette complicité de la justice s’est vue dès le début car  lorsqu’il a été déféré devant la 1ère Juge d’instruction, après l’enquête préliminaire, il s’est prétendu victime d’un complot contre l’Eglise et, pour éviter son placement en détention, lui a dit qu’il allait se retirer dans un monastère en Bretagne. Il a ainsi obtenu de rester libre mais son contrôle judiciaire ne mentionnait pas l’obligation de rester en retrait de la société ni des médias.  Il quittera donc ce monastère 3 mois plus tard et reviendra à Neuilly pour multiplier les déclarations aux médias en activant son comité de soutien. Il a ainsi trompé la Juge et utilisé l’Eglise à ses dépens. Mais c’est ensuite que la réaction impensable de l’église est survenue, en juillet 1997 , quand il a obtenu que lui soit confiée une charge de curé de paroisse dans le Mâconnais, alors même qu’il n’avait jamais exercé de telles responsabilités, que les accusations graves portées contre lui étaient publiques et qu’il lui était fait interdiction par son contrôle judiciaire d’être au contact d’enfants, ce qui est évidemment impossible pour un curé de paroisse. Il n’y a pas que l’Eglise qui l’a couvert durant l’instruction. Egalement un comité de soutien composé de son président Christian Bompard, de Philippe Mas, président d’une association d’aide aux enfants des rues, André Récipon, ancien président de la Fondation Raoul-Follereau, qui finançait le foyer au Sénégal, Marie-José Lescop, une infirmière du foyer, Hélène Gozard, , Xavier Margueritte, un cadre infirmier et le meilleur  pour la fin, Yves Marguerat, un chercheur en sciences sociales qui, pour témoigner au procès, a dû être extrait de la maison d’arrêt de Nanterre, où il est écroué pour avoir violé des enfants au Togo. .Et le comble c’est de voir ce violeur d’enfants notoire qui demande par deux fois la révision de son procès pour des raisonshallucinantes. A noter : pas de retrait de sa légion d’honneur. Après sa condamnation il existe une page à sa gloire sur le site internet du Diocèse d’Autun.

Sources : 1, 2. Une pièce du dossier (interview) en PDF ici.

 

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