INSTITUT DES SOURDES-MUETTES DE MONTRÉAL : les victimes autorisées à déposer une plainte collective



Pendant des années, des « religieuses » de la Communauté des Sœurs de Charité de la Providence et des Sœurs de la Providence de Montréal ont violées et abusées de jeunes filles.



Fondé par la congrégation des Sœurs de la charité de la Providence en 1851, l’Institut des sourdes-muettes de Montréal était installé dans un imposant bâtiment de pierres situé au cœur du Plateau-Mont-Royal, qui situé à l’angle des rues Saint-Denis et Cherrier. La majorité des élèves résidaient sur place pour y recevoir une éducation primaire et secondaire. L’école a fermé en 1975.

Fondé par la congrégation des Soeurs de la charité de la Providence en 1851, l’Institut des sourdes-muettes de Montréal était installé dans un imposant bâtiment de pierres situé au coeur du Plateau-Mont-Royal, qui s’élève toujours à l’angle des rues Saint-Denis et Cherrier. La majorité des élèves résidaient sur place pour y recevoir une éducation primaire et secondaire.

En juillet 2024, le juge Lukasz Granosik de la Cour supérieure du Québec avait autorisé le dépôt d’une demande d’action collective de la part d’une centaine de présumées victimes d’abus sexuels et physiques de la part de sœurs de l’Institut des sourdes-muettes de Montréal.

RETOUR EN ARRIÈRE

Le 9 Juin 2021, la Maison des femmes sourdes de Montréal (MFSM) a déposé une demande d’autorisation d’action collective devant la Cour supérieure du Québec au nom d’anciennes élèves et pensionnaires de l’Institut des Sourdes-Muettes de Montréal. Pendant des années, des religieuses de la Communauté des Sœurs de Charité de la Providence et des Sœurs de la Providence de Montréal ont violées et abusées des élèves qui s’expriment en langue des signes, leur faisant subir des sévices physiques, psychologiques, utilisant le pouvoir et l’autorité qui leur étaient conférés, pour dissuader ces enfants dont elles avaient la garde de les dénoncer. La demande vise les personnes ayant été victimes d’abus sexuels, physiques et/ou psychologiques commis par les sœurs et la poursuite concerne trois entités juridiques liées à la congrégation des sœurs de la Providence.

La partie demanderesse réclame pour chaque accusées : Des dommages pécuniaires subséquents sont également à déterminer.

  • 200 000 dollars pour les abus sexuels et physiques
  • 50 000 dollars pour les abus psychologiques
  • 25 000 dollars pour les dommages punitifs

Des dommages pécuniaires subséquents sont également à déterminer.



Parmi les plaignantes, certaines affirment avoir été victime d’agressions et abus sexuels graves et dégradants comme des pénétrations avec les doigts et des objets divers, des attouchements, des gestes humiliants et avilissants, qui se sont déroulés sur plusieurs années, lorsqu’elles avaient entre 6 ans et 11 ans et commis par six ou sept sœurs.



NOMBRE DE VICTIMES :

143 personnes déclare avoir subi des abus de la part de religieuses travaillant en son sein entre 1940 et 1975. Selon l’avocate de la Maison des femmes sourdes de Montréal, Jessica Lelièvre qui pilote le dossier depuis 2021 pour le cabinet Trudel Johnston & Lespérance, d’autres victimes se joindront au recours collectif.

NOMBRE DE RELIGIEUSES IDENTIFIÉES :

Huit sœurs, toutefois ce nombre pourrait être appelé à augmenter si d’autres plaintes viennent compléter l’action collective.

Les trois entités juridiques liées à la congrégation des Sœurs de la Providence : 

  • La Communauté des sœurs de Charité de la Providence (CSCP)
  • Les sœurs de la Providence
  • Les sœurs de la Providence – Émilie-Gamelin


Les religieuses identifiées dans la demande d’autorisation d’exercer une action collective 

  • Sœur Marie-André, devenue Sœur Lucette Chevalier (décédée 1, 2)
  • Sœur Séraphie, devenue Sœur Madeleine Ouellette (décédée 1, 2, )
  • Sœur Germaine (1)
  • Sœur Gilbert-Aimée
  • Sœur Jeanne Mance, devenue Sœur Ursule Cloutier
  • Sœur Léontine-Marie, devenue Sœur Pierrette St-Denis (décédée 1)
  • Une autre sœur, dont la membre désignée par la demande se rappelle à cause de sa corpulence
  • Une autre sœur, responsable du cours de danse et qui tenait toujours un bâton 


Il n’y a aucun homme accusé dans cette demande d’action collective ? prêtres, abbés, directeur, etc ? l’abbé Paul Leboeuf dit encore la messe tous les dimanches à l’ancienne chapelle de l’Institution des Sourdes-Muettes (histoireplateau.org – p.19 – 2017). Ne s’agirait-il pas, dans son cas également, d’inaction ? aussi, il semblerait que ce même abbé Paul Leboeuf ait été en charge de la réfection de l’église Notre-Dame-de-Fatima, où les pensionnaires allaient passer l’été avant la fermeture de l’Institut des Sourdes-Muettes de Montréal en 1975 (dans le « Photo-journal » du 2 Août 1967, la Soeur Lucette, en parlait comme d’un petit « paradis« , la légende de la photo dit d’elle que c’est « une grande soeur en or » – p.22).

Sources : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9





 

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