Nous avons pris connaissance d’un nouveau témoignage de victime concernant Claude DRIEGHE. Le 14 août 2025, Céline Jacobs, une belge de 47 ans, est invité pour la deuxième fois par la journaliste Anne Lallemand de la chaîne Reporter Citoyen Belge.
Pour accéder à la chaîneLE TÉMOIGNAGE DE CÉLINE JACOBS
En 1991, Céline à 13 ans, quand un ami de ses parents, un photographe professionnel, lui proposer d’être son modèle. Il s’agit d’Alain Xhardez. Après trois séances de photos, elle met fin à cette collaboration car il l’a met très mal à l’aise. Mais elle prend goût à être modèle et elle-même pratique la photo avec le Canon de son père. Elle demande à sa mère de l’inscrire dans une agence de mannequins pour que cela soit plus cadré. Sa mère refuse catégoriquement, et propose à Céline d’en parler à des petits cousins de la famille, un couple de photographes de métier.
Alors en 1992, alors qu’elle a 14 ans, elle fait la connaissance de ce couple de la famille lors d’une fête d’anniversaire d’un oncle. Dans son témoignage avec Anne de la chaîne Reporter Citoyen Belge, elle explique qu’elle ne peut pas les nommer car le procès a eu lieu. Nous allons en reparler plus loin. Le deux cousins complimentent Céline lui explique qu’ils travaillent principalement pour Getty images et qu’ils organisent des séances photos de mineurs à l’étranger. Ils proposent lui propose de l’emmener au prochain séjour shooting aux îles Canaries.
Ses parents donnent leur autorisation.
C’est ainsi qu’elle se retrouve à Lanzarote, avec une dizaine de modèles mais adultes. Elle est donc la seule mineure. Parmi ces adultes il y avait Claude DRIEGHE. Lors d’une soirée, le couple de cousins la force à boire du whisky et se tombe dans un espèce de coma éthylique. Elle se réveille le matin dans un grand malaise, désorientée et constate que ses chaussures blanches toutes neuves, immaculées la veille, sont abimées et sales. Que s’est-il passé ? Elle se souvient d’avoir sombré dans un trou noir petit à petit et d’attouchements mais elle sait que d’autres choses ne vont pas.
Il y a eu deux autres voyages pour des photos avec ce couple mais elle avait réussi à déjoué leur objectif de l’enivrer à nouveau. Et après le troisième, le dégoût ne la lâchait pas et refusa de continuer les shootings.
En 1997, Céline a 18 ans et décide de porter plainte contre le couple de cousins et contre. Claude DRIEGHE. L’accueil dans le commissariat de Woluwe Saint Lambert n’est pas bienveillant. Elle entend le policier lui dire » Tu ne fais pas ça pour te rendre intéressant ou pour attirer l’attention ? » et avant qu’elle parte lui demande si elle veut se porter partie civile maintenant ou le faire plus tard. Céline est bouleversée et n’a pas la capacité de continuer l’entretien il lui répond qu’elle le fera lorsqu’elle recevra sa convocation au procès. Le procureur du Roi était Ganshof Van Der Meersch.
Justement le procès ! Il a lieu sans elle. La convocation a été envoyée à une adresse où elle n’était plus domiciliée depuis des années et par deux fois. Elle apprend la raison exacte 20 ans plus tard quand elle a accès à son dossier. Le tribunal avait délibéré comme suit :
- Mme : acquittée
- Mr : 1 an avec sursis pour attentat à la pudeur
Chose peu courante, le procureur du Roi avait demandé à ce que les deux prévenus ne comparaissent pas à l’audience et le jugement a été rendu par ordonnance.
Céline n’a pas fait appel elle explique qu’elle ne savait pas qu’elle en avait le droit et découvre que Claude DRIEGHE n’avait pas été inquiété. Une fois ses études de journalisme à l’université Libre de Bruxelles terminées, elle exprime le souhait de porter plainte contre lui. Au sein de sa famille cela se sait et personne la soutien dans ces démarches parce qu’il est un ami de la famille, notamment de ses oncles et tantes.
L’enquête avait relevé qu’il y avait d’autres modèles mineures qui avait été également victimes du couple et de Claude DRIEGHE durant des shooting, Géraldine appelée » Gigi », 13 ans, mais que les enquêteurs n’ont pas retrouvé. Par contre une autre mineure de 14 ans avait été interrogée. Céline l’avait d’ailleurs contactée avant sa plainte pour savoir si elle souhaiterait le faire aussi mais lui avait répondue que » elle ne voulait pas de problème ».
Céline est toujours sous le traumatisme de ces agressions, et révoltée de ce procès injuste et parfois pouvait être bruyante, et elle se fait arrêter chez elle pour motif trouble de l’ordre public et se fait interner dans un service psychiatrique sans procédure judiciaire. Elle découvre que c’est une amie proche du couple qui est intervenue pour certains internements arbitraires.
Le 9 septembre 2001 un ami lui propose de fêter ensemble leurs études, lui avait fini ses études à sciences politiques. Ils sont chez elle. Il avait apporté des champignons hallucinogènes et Céline on a ingurgité beaucoup. Les effets se sont très vite manifestés, les traumas ont accentués les effets et une colère profonde l’a envahi, sans réfléchir elle est sortie de chez elle sans chaussures et c’est mise à marcher tout droit et peu importe les obstacles. Arrivée devant un mur elle a contourné l’obstacle en passant par-dessus le muret et atterri dans le terrain de foot d’Etterbeek où il y avait un match. Étant sous l’emprise de la drogue, elle perturbe jeu en voulant prendre le ballon, mais se fait arrêter par plusieurs policiers qui la plaque sur le sol, la menotte, et la traîne hors du terrain où était garé le camion de police. Les policiers l’ont frappé avec leurs matraques. Céline perd connaissance et se réveille dans une cellule. Elle reperd connaissance et se réveille attachée à une table et dans un autre lieu, un hôpital psychiatrique. Une de ses tantes est là dans la pièce, celle qui est amie avec les trois personnes contre qui elle a porté plainte. Elle apprend que la police l’a arrêté pour trouble de l’ordre public et que c’est cette tante qui a demandé son internement totalement arbitraire, sans aucune procédure judiciaire. Dès le début elle a reçu un traitement lourd de camisole chimique. On lui a diagnostiqué une maniaco-dépression de type 1 à tendance psychotique alors que plus tard des médecins qu’elle a consultés ont affirmé que non. Ses parents ayant dit, Céline l’apprend plus tard, qu’ils étaient en vacances à ce moment-là.
Céline devait être enfermée durant 40 jours dans cette unité 21 de la clinique universitaire de Saint Luc, mais au bout de 30 jours elle a été mise dehors précipitamment pour non-respect d’une règle.
S’en est suivi une quinzaine d’hospitalisation d’urgence en psychiatrie sur une vingtaine d’années, ce qui l’a empêché de vivre une vie stable et de porter plainte contre Claude DRIEGHE.
Elle choisit de raconter ces injustices par l’écriture d’un livre qui sera publié en octobre 2023. Il s’appelle « L’innocence sacrifiée, L’hébéphilie démasquée ». C’est très important pour Céline de souligner le terme » hébéphilie » dont elle dit qu’il a été retiré de la liste des paraphilies.

C’est la deuxième fois que Céline témoigne sur la chaîne d’Anne et depuis cette première interview, elle a réinterrogé sa mère au sujet d’une découverte importante, qu’elle a eu comme locataire d’un appartement à Bruxelles qu’elle a eu en héritage, une certaine Annie Bouty, juste après sa plainte en 1997. Sa mère s’était étonnée et avait répondu que cela n’avait rien à voir et devant les argumentations et l’insistance sa mère lui dit » De toute façon tu n’as aucune preuve des transactions financières »
Aujourd’hui, Céline souhaite porter plainte contre Claude DRIEGHE. Elle peut le faire jusqu’à ses 48 ans, dans quelques mois, si le chef d’accusation est un viol sur mineur, sinon cela est qualifié d’agression sexuelle sur mineur alors le délai est clos et le fait est prescrit. Céline a tenté de faire rouvrir son dossier par l’intermédiaire du service de la police des polices pour le fait que les policiers de l’époque n’avaient pas investigué sur Claude DRIEGHE mais sa demande n’a pas été validée. Elle a effectué des démarches afin d’orienter ses actions par rapport aux transactions financières dont a parlé sa mère et de passer par une plainte auprès de l’Office Européen de lutte anti-fraude. Mais elle a eu un retour négatif.
Nous souhaitons à Céline de pouvoir obtenir justice et réparation pour les abus sexuelles subies par Claude DRIEGHE.
RETOUR SUR LE PARCOURS CRIMINEL DE CLAUDE DRIEGHE :
1988 : AFFAIRE DU CRIES/UNICEF
Suite de la dissolution du G.E.P – Groupe d’étude sur la pédophilie, le CRIES – Centre de recherche et d’informationsur l’enfance et la sexualité fût créé en 1982 et fût dirigé par Philippe Carpentier, un ancien traducteur au parquet de Bruxelles et accessoirement ancien amant du Pasteur Doucé. Il regroupait des militants pro-pédophile belges francophones et couvrait 18 pays. Le CRIES avait édité la revue « L’Espoir », distribuée en France et en Belgique de janvier 1983 à 1986, en collaboration avec Jean-Claude Weber, cinéaste et membre du Mouvement pour la Libération des Pédophiles qui avait été condamné à 10 ans de prison pour attentat à la pudeur avec violences sur sept mineurs. Cette revue était la vitrine du CRIES pour mettre en avant leurs actions, y publiait des articles de membres et de lobbyistes déjà bien en vue de la légalisation des viols de mineurs comme le ministre Néerlandais Edward Brongersma ( avec qui Matzneff allait à Manille violer des jeunes garçons !) , Frtits Bernard ou les dessins pédos de Paul Cuvelier (que nous avions déjà listé dans notre vidéo sur l’art pédophile), et des pages entières de photos qui montrent des scènes atroces d’abus sexuels d’enfants qui ne sont quelquefois que des bébés. Le CRIES était domicilié à Chaussée d’Ixelles.
Philippe Carpentier avait des adhérents et des échanges de fichiers pédopornographiques avec le réseau pédocriminel Zandvoort, avec l’ancien Pasteur, John D. Stamford et sa revue de guide pour pédophiles « Spartacus » et avec le réseau du Pasteur Doucé du Christ Libérateur. Parmi les membres, il y avait Michel FELU.
L’affaire démarre en mars 1987, avec l’arrestation d’un pédocriminel du nom de Devuyst. L’enquête avait permis de le relier à Michel FELU qui avait échappé à la prison malgré les chefs d’accusations d’agression sexuelle sur mineurs car jugé irresponsable de ses actes. Après un court séjour en psychiatrie, il est libéré et employé par le directeur de l’agence UNICEF Belgique – Fonds des Nations Unies pour l’Enfance- , Joseph VERBEECK.
L’enquête avait permis de découvrir que le CRIES était un véritable réseau de production et de diffusion de photos pédopornographique de dimension internationale. Michel FELU avait installé un studio de production de photo et un laboratoire pour le développement des photos, au service de ce réseau, dans les locaux de l’UNICEF Belgique. Des séances photos et vidéos se tenaient aussi dans des appartements à Anvers et à Bruxelles. Les diverses perquisitions ont permis de trouver les fichiers du CRIES contenant plus de 800 noms de clients du réseau ainsi que 4.000 photos pédopornographiques où sur lesquelles ont été identifiées 25 victimes âgées de 5 à 16 ans. La plupart étaient là avec le consentement de leurs parents, mais pas tous. Décision troublante et de cette enquête est de n’avoir retenu seulement 17 personnes parmi les 800.
Sans surprise, les chefs d’accusation ont été définis en tant qu’attentat à la pudeur et outrages aux moeurs sur des enfants, afin que les inculpés soient jugés en correctionnel au tribunal de Bruxelle, au lieu des assises.
À l’issue de l’audience du 7 mars 1988 au tribunal correctionnel de Bruxelles, 13 des 17 accusés furent lourdement condamnés pour attentat à la pudeur et attentat à la pudeur sur mineur :
- Philippe Carpentier : 9 ans de prison ferme.
- Jean-Claude Weber : 10 ans de prison ferme pour attentats à la pudeur avec violences ou menaces sur 7 mineurs. Habitait à Jupille et au moment du procès, était en prison à Montpellier pour une peine de 6 ans. Lors de son interrogatoire par la police Montpelliéraine, il a indiqué au commissaire Yves Zimmer en commission rogatoire qu’il envoyait régulièrement des cassettes pédophile en Belgique à un certain Michel Rosoor (Nous allons en reparler). C’était un récidiviste car en 1982, la cour d’appel de Bruxelles l’avait condamné à 4 ans de prison pour attentats à la pudeur avec violences en le qualifiant de « pervers » et de « danger social ».
- Claude Drieghe : 8 ans de prison ferme est accusé d’attentats à la pudeur avec violences ou menaces sur deux mineurs de moins de 16 ans et d’outrage aux mœurs sur 3 autres, par contumace. Il avait déjà été condamné en 1982 pour des faits similaires et libéré en conditionnelle en avril 1985.
- Michel Felu : 8 ans de prison ferme. Il était récidiviste pour des crimes similaires. Malgré les preuves de son implication dans la recherche d’enfants pour le réseau CRIES mais aussi la revue SPARTACUS, par ses voyages et la réalisation des albums photos des enfants.
- Pierre Delporte, un récidiviste : 6 ans de prison ferme.
- Michel Mesureur, ami proche de Philippe Carpentier, un médecin psychiatre Bruxellois : 4 ans de prison ferme.
- Joseph ( ou Jozef) Verbeek le patron de l’UNICEF : 2 ans de prison avec sursis
- Olivier Ralet, photographe : 1 an avec sursis pour incitation à la débauche. Son domicile de Bruxelles a été perquisitionné dans l’enquête DUTROUX : des photos d’enfants nus ont été trouvées.
- Marc Van den Bossche un infirmier à Asse qui animait une section de scoutisme à Dilbeek : 3 ans de prison avec sursis. Accusé de viols sur deux frères de 14 et 16 ans que leur père lui confiait régulièrement et détention d’images pédopornographiques. La qualification de viol sur mineur avait été abandonnée d’où le sursis.
- Christian Jacques, le bras droit de Philippe Carpentier au CRIES : condamné à 6 ans de prison ferme mais pas pour viol. Pourtant des photos de lui en train de violer son fils et 4 autres enfants avaient été trouvées. C’était un récidiviste puisque déjà condamné en 1985 pour des faits de pédocriminalité.
- Bernard Vanmeerbeek , un routier : 3 ans avec sursis.
- Jacques Delbouille, fossoyeur, écrivain public et candidat Ecolo aux élections communales de Hantes-Wiheries (d’après l’enquête de Marcel Vervloesem de l’association Werkgroep Morkhoven, Jacques Delbouille connaissait bien Bernard Weinstein car il lui écrivait des courriers comme il était analphabète) : 1 an de prison. Il ne fera que 5 jours.
- Michel Decré, juriste et traducteur pour le ministère de la justice : 7 ans de prison ferme pour avoir organisé des soirées à visée sexuelle au cours desquelles le tribunal a estimé que les enfants n’avaient été violés.
- Viviane H, mère d’une victime : acquittée car « les faits reprochés à la prévenue doivent être considérés sous l’angle de son statut de pauvreté, donc de circonstance atténuante ». Elle louait ses deux enfants pour des productions pédopornographiques pour 20.000 FB.
- Marie Paule H., autre mère d’une jeune victime : 3 ans avec sursis.
Les clients et membres du CRIES qui auraient échappé à un procès :
- Deux Belges, dont un qui se suicida quelques jours après sa mise en examen.
- Deux hommes aux Pays-Bas à Delft. L’un des deux est Jan Weeckers, un architecte.
- Beat Meier un suisse multirécidiviste. Dans le cadre d’une enquête provenant de Huddersfield, une ville anglaise de la région de Leeds, suite à l’alerte d’un instituteur d’une victime de Beat Meier qui avait écrit une rédaction racontant ses vacances en Suisse avec un certain Beat Meier avec qui » il faisait des vidéos « , il avait été arrêté à Douvres alors qu’il prenait le ferry avec un enfant de 3 ans. Il faisait parti du PIE – Pedophile Information Exchange et Spartacus pour lesquels il gérait les échanges entre les membres et facilitait les communications. Son nom a été cité dans l’affaire DUTROUX. Il n’a pas été jugé dans le cadre de l’affaire du CRIES malgré l’identification d’un enfant sur une des cassettes vidéos perquisitionnées, nommée » La cassette de Londres » par la police Britannique.
- Roger Lawrence, complice de Beat Meier, un anglais arrêté en même temps que lui, par les douanes britanniques en 1987 pour trafic d’un garçon de 3 ans.
- Timothy P, 27 ans à l’époque, un homme de nationalité américaine, résidant à Zaventhem avait été inculpé de trafic d’objets obscènes.
- Jean-Marc Houdmont, réalisateur, a été suspecté de trafic de fichiers pédopornographiques au sein de ce réseau et a été également soupçonné d’être le kidnappeur d’Elisabeth Brichet, disparue à Saint-Servais. Mais le 25 février 1997, Jean-Marc Houdemont se tue ce jour-là au volant de sa Toyota Starlet. Un décès suspect car, un peu plus tôt, il avait téléphoné aux enquêteurs namurois en charge du dossier Brichet, pour annoncer une déclaration importante. Sa compagne, Monique Cherton avait été également soupçonnée de l’enlèvement et cette piste avait fait un lien avec l’affaire DUTROUX car :
- 1️⃣Michelle Martin, l’épouse de Marc Dutroux, et Monique Cherton fréquentaient le même presbytère à Hainaut où se trouvait une caravane appartenant à Dutroux.
- 2️⃣ le père de Monique Cherton et de Marc Dutroux s’étaient fréquentés quand ils étaient tous les deux expats au Congo.
- 3️⃣ Un témoin avait affirmé avoir vu Michel Nihoul et Jean-Marc Houdmont ensemble dans une rue de Flémalle.
- ▶ En 2004, Fourniret avoue l’enlèvement et le meurtre d’Elisabeth Brichet et le corps avait été retrouvé dans sa propriété du Sautou à Donchéry.
- Georges Dessy.
- Michel Rosoor : son domicile du Grand-Bigard avait été perquisitionné et il avait attendu les policiers en déclarant » Je vous attendais » . Rien à signaler et il avait été écarté. Avait-il été prévenu et s’était débarrassé des preuves de son trafic ?
En octobre 1988 : le procès en appel :
- Joseph ( ou Jozef) Verbeek le patron de l’UNICEF : acquitté.
- Philippe Carpentier : 1 an de plus, soit 10 ans. Il est mort en prison.
- Michel Felu : 2 ans de plus, soit 10 ans.
- Claude Drieghe : 2 ans de plus, soit 10 ans. Il avait déjà été condamné en 1982 pour des faits similaires et libéré en conditionnelle en avril 1985.
- Michel Decré, juriste et traducteur pour le ministère de la justice : 2 ans de plus, soit 9 ans.
- Christian Jacques, le bras droit de Philippe Carpentier au CRIES : 2 ans de plus, soit 8 ans.
- Jean-Claude Weber : confirmation de la peine de la première instance : 10 ans.
- Pierre Delporte : 2 ans de plus, soit 8 ans.
- Olivier Ralet, photographe : avait effectué 2 mois de préventive et son sursis a été confirmé en appel
- Marc Van den Bossche, infirmier et chef scout : 3 ans avec sursis confirmés. Il a récidivé. En 2010 les autorités judiciaires brésiliennes avaient réclamé son extradition pour des abus commis sur 13 garçons mineurs au Brésil entre 2002 et 2006. La loi belge l’interdisait.
- Bernard Vanmeerbeek : les 3 ans avec sursis confirmés. Il a récidivé. En décembre 1999, la cour d’appel de Bruxelles a condamné Bernard Vanmeerbeek à une peine de dix ans de prison ferme pour des faits de moeurs pédophiles sur 4 jeunes garçons de 10 et 11 ans et détention d’images pédopornographiques. C’était parce qu’il a été soupçonné de la disparition de la petite Nathalie Geijsbregts, que des photos d’enfants abusés ont été retrouvées. Elle avait dix ans lorsqu’elle a disparu à Leefdaal le 26 février 1991, après avoir été déposée à un arrêt de bus par ses parents. Elle devait se rendre à l’école.
- Marie Paule H., autre mère d’une jeune victime : 3 ans avec sursis confirmés en appel.
2009 : TROISIÈME CONDAMNATION
En 1987, pour l’affaire du CRIES, il avait été condamné par contumace à dix ans de prison et n’a jamais effectue cette peine ( il n’aura jamais purgé cette peine de dix ans, pour cause de prescription). Il avait fui en Thaïlande. Il ne devra plus jamais purger cette peine de dix ans, pour cause de prescription. Après avoir fui il est allé directement Thaïlande, à Pattaya, chez son ami Michel Rosoor qui avait ouvert des lieux de prostitution de mineurs. Ensemble ils étendent leurs crimes en ouvrant d’autres » bordels « .
Michel Rosoor, échappe par deux fois au jugement, il avait échappé à l’affaire du CRIES grâce à un coup de fil avant l’arrivée des policiers, et n’avait pas été inquiété dans l’affaire des Ballets Roses du Brabant pour laquelle il avait été le fournisseur du réseau. Mais a été jugé en 1997 par le tribunal de Draguignan, dans une enquête qui a débuté en 1994, dans les départements du Var et de la Drôme. Les investigations avaient débuté chez un prêtre de Loriol qui hébergeait un pédocriminel déjà condamné. Les policiers avaient découvert des documents indiquant un projet de création d’un orphelinat en Roumanie et un lot de cassettes mettant en scène des abus de mineurs avec Michel Rosoor identifié. Ce fût la révélation d’un énorme réseau de trafic d’enfants roumains et thaïlandais, de production et de vente de cassettes vidéos pédopornographiques impliquant 7 hommes dont Chabanne qui dénonce son complice, Michel Rosoor, qui ensuite a été arrêté en Thaïlande le 27 août 1997.
C’est une lettre anonyme adressée en 2001 à l’ambassade de Belgique à Bangkok, dénonçant l’un de ses complices, Michel Rosoor, qui constituera les prémices de l’enquête internationale. L’arrestation de ce dernier permettra la découverte de documents incriminant Claude Drieghe. L’enquête a recensé une quarantaine de victimes.
Le magistrat avait requis 10 ans de prison ferme pour proxénétisme de mineurs et gestion d’un réseau de prostitution de mineurs et le tribunal correctionnel de Bruxelles avait condamné Claude DRIEGHE à six ans de prison.
- Le procureur fédéral, Christophe Caliman
- Les avocats de la défense : Maître Marc Uyttendaele et Maître Laurent Kennes.
2012 QUATRIÈME CONDAMNATION
Après la condamnation de 2009, Claude DRIEGHE avait fait appel de la décision du tribunal de Bruxelles. La cour d’appel avait confirmé sa condamnation, en janvier 2012, réduisant la peine à 5 ans mais sans arrestation immédiate. Et le 19 mai 2012, rebondissement devant la Cassation. Comme l’avait plaidé Me Laurent Kennes et contrairement aux conclusions du parquet général, la haute cour a relevé un vice de procédure et sera rejugé.
RÉSUMÉ DU CV CRIMINEL DE CLAUDE DRIEGHE :
- 1982 : condamné pour des faits pédocriminels et libéré en conditionnelle en avril 1985.
- 1988 : condamné à 8 ans de prison pour d’attentats à la pudeur avec violences ou menaces sur deux mineurs de moins de 16 ans et d’outrage aux mœurs sur 3 autres + condamné à 10 ans de prison en appel en octobre 1988.
- 1992 : Céline Jacobs affirme avoir été violée lui lors d’un shooting à Lanzarote, aux îles Canaries, alors qu’elle a 14 ans.
- 2009 : condamné à 6 ans de prison pour organisation d’un réseau de prostitution de mineurs en Thaïlande.
- 2012 : la cours d’appel a confirmé sa condamnation de 2009 mais en réduisant sa peine à 5 ans et sans mise en prison immédiate. La cours de cassation décide de le rejuger.
Source 1 Source 2 Source 3 Source 4 Source 5
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