KENTLER : Le portrait [1970-2000]

Cela s’est passé en Allemagne dans les années 1970… Un chancelier qui approuve des placements de jeunes garçons chez des pédophiles :L’impensable expérience pédophile, approuvée par le Sénat de Berlin-Ouest.

*Retrouvez les faits et listing concernant l’affaire sur cet article

Dans les années 60, on appelait les enfants des rues de Berlin-ouest «les enfants de la gare du Zoo». Des jeunes garçons livrés à eux mêmes et à toutes sortes de trafics… Comment  les sortir de la galère? En les confiant à des pédophiles bien sûr! «Ces hommes feront des parents d’accueil particulièrement aimants». Cette idée folle émerge du cerveau détraqué d’un soi-disant «éminent» chercheur psychologue/sexologue, auteur de livres dédiés à ce sujet, sur fond de libération sexuelle des années soixante, un certain Helmut Kentler ( 1928-2008). Kentler était célibataire, homo et avait trois fils adoptifs (On peut se poser la question suivante: ces derniers ont ils subit des viols de ce cinglé à la théorie dégénérée?).  Il a donc placé plusieurs jeunes garçons, qu’il considérait comme des “déficients mentaux secondaires”, avec des pédophiles qu’il connaissait, afin de les «réintégrer dans la société sous leur responsabilité et pour leur permettre de devenir des adultes matures». Vous avez la nausée? Attendez la suite…


Portrait du savant fou et dangereux, Helmut Kentler, et deux de ses livres-torchons «plaidoyer pour la pédophilie.» 

 Est ce une folie isolée? Que neni! L’idée est approuvée avec la bénédiction complice des services de protection de l’enfance, du Sénat et du chancelier de l’époque, Willy Brandt (maire de Berlin-Ouest en 1965 et chancelier de 1969 à 1974). Comble du cynisme? Ces pédophiles bénéficiaient d’une aide sociale pour leur activité. Kendler  est donc au centre de cette idée folle qui a brisé un certain nombre de vies, dont celles de Marco et Sven, tous deux rescapés d’un concierge pédophile  nommé Fritz H.; il a violé au moins neuf enfants qui lui avaient été confiés, des garçons âgés pour certains de six ou sept ans. Kendler rendait  régulièrement visite aux enfants confiés à la garde de Fritz et d’autres pédophiles. Marco et Sven se sont présentés il y a plusieurs années pour raconter leur histoire. «Nous savons ce qu’il s’est passé car nous l’avons vécu». Des années de calvaire, de viols répétés… Ils poursuivent actuellement le gouvernement de Berlin en dommages et intérêts. Marco a déclaré «Nos vies sont ruinées» et Sven a ajouté: «Vous ne pourrez jamais vraiment vous en remettre». Ils notent qu’un homme présumé clé du réseau, l’ancien responsable d’un bureau d’aide à la jeunesse, est toujours en vie. Pourtant, il n’y a jamais eu d’enquête : «Ils ne voulaient qu’aucun nom ne soit cité. Et ils ont atteint leur objectif. Ils ont défendu le système».

Depuis l’histoire de ces victimes, qui avaient porté plainte (classée sans suite car il y avait prescription), des  chercheurs de l’université de Hildesheim ont fouillé les dossiers d’archives: plusieurs de ces pédophiles adoptifs étaient des universitaires de renom, dont des membres de haut rang de l’institut Max Planck (Institut d’anthropologie évolutionnaire) . A titre d’exemple, le rapport indique que trois anciens sénateurs sociaux-démocrates de Berlin – le sénateur pour l’école et l’éducation Carl-Heinz Evers, le sénateur pour la jeunesse et les sports Kurt Neubauer, et le sénateur pour le travail et les affaires sociales Kurt Exner, avaient une main-mise particulière dans ce schéma pervers. Kentler, décédé en 2008, a laissé des documents décrivant l’expérience dans son ensemble comme un «succès».


Cette enquête démontre donc qu’il existait un réseau entre les établissements d’enseignement, le bureau de la protection de la jeunesse et le Sénat de Berlin, dans lequel la pédophilie était «acceptée, soutenue, défendue». Au delà de Berlin, cette peste pédophile s’inscrit dans le contexte de la théorie nauséabonde de l’époque de libération sexuelle tout azimut. Il y a le scandale des enfants violés en toute impunité dans une école de pédagogie nouvelle, la «Odenwaldschule» à Franckfort par Gerolt Becker, le directeur de l’époque (plus d’une centaine de victimes entre 1965 et 1998); Malgré des révélations faites par d’anciens élèves en 1997, l’école n’a rien fait jusqu’à la mort de Becker en 2010, année au cours de laquelle le scandale éclate. Il y a également l’affaire des Verts allemands (Die Grünen) avec des têtes d’affiches, comme le très connu propédophile Daniel Cohn-Bendit, ancien enseignant d’une école maternelle qui faisait l’éloge écœurante des jeux érotiques entre enfants et adultes (dans son livre-torchon «Le grand bazar» et sur les médias sur lesquels il a encore le droit de s’exprimer sur d’autres sujets…)

Citons également une autre tête d’affiche des Verts allemands, Jürgen Trittin, qui avait signé une brochure du parti pour la dépénalisation de la pédophilie; aujourd’hui, il dit regretter… Facile d’espérer s’en tirer de cette façon… L’enquête complète du Docteur Teresa Nentwig relate  les travaux de Kentler et le soutien de personnalités qui lui  ont permis l’application de son programme, (version allemande en lien PDF). De plus, la folie de Kentler a dépassé les frontières: il avait écrit la préface d’un autre livre-torchon “Zeig mal!”(Montre moi!)  d’un certain Will McBride, photographe américain, qui met en scène des enfants nus. Ce livre d’art pédo a été publié pour la première fois en Allemagne en 1974 en tant que «livre éducatif pour les enfants».

La sénatrice actuelle de Berlin à la jeunesse et à l’enfance, Sandra Scheeres (SPD),  a promis que le gouvernement allait entamer des «discussions sur des compensations financières» pour les victimes, même si le délai de prescription est dépassé pour certains de ces crimes. Le 15 juin 2020, un rapport préparé par des scientifiques intitulé “Le travail ignoble d’Helmut Kentler dans les services à l’enfance et à la jeunesse” a été présenté à Berlin. Comme Marco et Sven, nous allons suivre de très près les suites de cette page noire de l’histoire. Pour qu’enfin, la justice réparatrice ne soit plus un vain mot au nom de toutes les innocentes victimes de pédos. 

Sources:Source ENSource ENSource RTProjet KentlerArticle FRUni Hanoversource DEWiki Helmut Kentler 


 

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