NTH ROOM – Le réseau sud Coréen [2020]

Source image : asiaholic.net


Chantages sexuels sur mineures 


LES DATAS

  • 220 coupables identifiés
  • 260 000 clients
  • Des années d’impunité
  • 103 victimes identifiées
  • 30% des victimes étaient des enfants / ados

Pour comprendre mieux cette affaire , il faut parler d’un phénomène en Corée du sud : le «  Molka » qui est le fait de filmer l’intimité des femmes à leur insu . Le gouvernement lutte activement contre le phénomène en envoyant des employés de mairie vérifier s’il n’y a pas de caméras posées dans les toilettes publiques ainsi que des affiches de prévention. Les vidéos volées de parties intimes (par exemple le contenu de  mini-caméras  installées à l’insu des clients dans les hôtels) étaient postées par milliers chaque jour sur un site ouvert en 1999, Soranet. Ce site a fermé après une enquête qui a révélé que ce trafic d’images intimes avait rapporté aux auteurs environ 5000 euros .

La 19 mars 2020 arrestation de Cho-joo-bin   surnommé «  baskat » Chef d’accusation: Production , distribution d’exploitation sexuelle. Sur le réseau social Télégram: au moins 103 personnes dont 26 mineures (allant jusqu’à des élèves d’école élémentaire). D’après des témoignages de victimes, il y aurait eu plusieurs façons de piéger les victimes mais le modus operandi est le même :  le hacking social. Ils volaient les identités et les renseignements personnels de jeunes femmes et de mineures  dont une grande partie est librement téléchargée sur les médias sociaux dans le cadre de la vie quotidienne, pour être utilisée  pour les piéger. Ensuite, pour celles qui cédaient, l’engrenage du chantage commençait. Mais une autre manière de piéger,décrite par des victimes, a également été découverte lors de l’enquête : chercher des jeunes femmes et mineures qui postaient de leur propre initiative des photos intimes, les contacter en se faisant passer pour des policiers en disant que c’était dans le cadre d’une enquête policière par exemple, que leurs photos dénudées ont été diffusées sur d’autres sites. Ils piégeaient ensuite les victimes avec un “phishing” (technique très connue de piratage).

Le suspect numéro 1 : Cho joo bin, aurait attiré les jeunes femmes avec des offres d’emplois à temps partiel, puis les faisait chanter dans la création puis l’envoi de vidéos pornographiques, très explicites, d’elles-mêmes. Arrive la partie manipulation et chantage. Ils exigent alors que ces personnes fassent des vidéos à caractère pornographique sur la plateforme Telegram sous peine de voir étaler au grand jour leurs coordonnées et les photos ou même de menacer de venir chez elles pour les agresser. Ils jouent de la perversion car dans un premier temps, les auteurs de ce chantage disent qu’il ne s’agit d’obéir à leurs ordres que pour une courte période, telle qu’une singulière semaine, promettant ensuite de les laisser tranquilles. Mais c’est tout le contraire qui se produisait. Possédant ainsi encore plus de matière à faire chanter ces jeunes ados (et aussi des jeunes femmes adultes), ils continuaient leur exigences qui allaient encore plus loin dans le sordide, allant de la vidéo pornographique à la vidéo où les victimes devaient se filmer en train de manger leurs excréments ou de se scarifier ( écrire à la lame le mot esclave sur leur corps). Celles qui résistaient ou qui voulaient mettre fin au chantage, dans un premier temps, voyaient leur noms, photos, adresse et nom de l’école qu’elles fréquentaient diffusés dans les rooms. Puis, il était demandé aux clients de ces rooms d’aller les violer. Les viols étaient filmés et diffusés ensuite dans ces dites rooms. Cela servait d’exemple pour les autres  jeunes filles qui auraient eu envie de faire la même chose et de sortir du cercle répugnant dans lequel elles étaient piégées.

C’est dans les rooms payantes que se déroulaient les pires activités : des vidéos de viols organisés ou des mamelons de femmes étaient découpés, des lames de ciseaux introduites dans le vagin ou encore boire l’eau des toilettes. Au moins 260 000 utilisateurs ont accédé à ces forums de discussion, payant le contenu avec des crypto-monnaies. Plus de 220 personnes accusées de crimes sexuels numériques ont été arrêtées dont Cho joo bin.

Le problème est que, à ce jour, nous avons la conviction que ces rooms sont toujours en activité même si leurs propriétaires ont changé… Il n’y a aussi aucun doute que ce genre de système opère aussi dans d’autres pays, parfois sous différentes formes, et que la France, pédoland international, n’est certainement pas épargnée…

Sources : En AnglaisEn Français

Update 26 novembre 2020 : Procès du cerveau du réseau Cho Ju-bin. L’accusé a écopé de 40 ans de prison. Le tribunal a ajouté qu’au vu de la gravité des crimes et du nombre de victimes, M. Cho devrait être “maintenu à l’écart de la société pendant une longue période de temps”. Et il explique sa lourde sentence par le «tort irréparable» causé à des victimes «réduites en esclavage». Parmi ses complices, cinq d’entre eux ont écopé de peines allant de sept à quinze années de prison.

UPDATE DÉCEMBRE 2020 :

Le 26 novembre 2020, à lieu le procès du cerveau du réseau Cho Ju-bin. L’accusé a écopé de 40 ans de prison. Le tribunal a ajouté qu’au vu de la gravité des crimes et du nombre de victimes, M. Cho devrait être “maintenu à l’écart de la société pendant une longue période de temps”. Et il explique sa lourde sentence par le «tort irréparable» causé à des victimes «réduites en esclavage». Parmi ses complices, cinq d’entre eux ont écopé de peines allant de sept à quinze années de prison.

Source


Update : Afin d’illustrer l’affaire, nous vous conseillons de regarder la vidéo du roi des rats qui s’est intéressé au sujet et en a fait un très très bon résumé en images .


 

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