Update Janvier 2021 : Le violeur et tueur de Adnane est condamné à la peine capitale pour « meurtre avec préméditation, enlèvement, séquestration et détournement de mineur ». Source
Lundi 7 septembre 2020, Adnane Bouchouf, un petit garçon de 11 ans,sort acheter des médicaments à la pharmacie du quartier Bni Makada à Tanger, à deux pas du restaurant de ses parents. Quelques heures passent et Adnane ne revient pas, ça n’est pas son habitude. Ses parents, inquiets, alertent aussitôt la police et diffusent des appels à témoignages sur les réseaux sociaux, appels qui seront largement partagés. Le lendemain, la police visionne des images tirées d’une caméra de vidéosurveillance, le montrant en train de discuter avec un homme puis le suivre de son plein gré, disparaissant ensuite du champ de la caméra. L’homme en question, affolé par la diffusion de son portrait, décide d’envoyer un SMS pour réclamer une rançon. Une aubaine pour la police qui ne tarde pas à le retrouver.
A. a 24 ans. Il vit avec 3 colocataires dans le quartier d’Adnane et fréquente même le restaurant de ses parents, il avait l’habitude d’y prendre son petit-déjeuner … Les quatre jeunes hommes son originaires de Ksar El Kébir, ils s’étaient installés à Tanger il y a plus de dix mois. Tous comme ses colocataires, A. est ouvrier dans la zone industrielle de Gzenaya. Que s’est-il passé ? Les premiers éléments de l’enquête révèlent que A. a convaincu Adnane de l’accompagner à son domicile. Il a ensuite agressé sexuellement le garçon et l’a tué, avant d’enterrer le corps aux alentours de son domicile. Ce lâche s’est ensuite empressé de se défaire de ses lunettes et de raser sa barbe, avant de disparaître pendant deux jours. Mais, il a rapidement été arrêté et déféré devant le juge, accusé de « crime d’homicide volontaire sur mineur avec attentat à la pudeur ». Ses colocataires ont quant à eux été arrêtés pour « non dénonciation et dissimulation d’un crime ». Cette horrible affaire a déclenché la colère des marocains qui réclament au Roi la peine de mort pour ce sale pédo. Mais c’est une autre histoire : le dernier condamné à mort a été exécuté en 1993 mais depuis, le Maroc n’a jamais réitéré. Pour exemple, en 2006, il y a eu 149 condamnations à mort mais ça ne concernait pas les pédos tueurs d’enfants. Ces ordures, comme partout dans le monde, ont des privilèges et s’en sortent avec des peines bien maigres. L’indignation du peuple face à cet affreux événement aura au moins le mérite de relancer le débat sur la peine capitale …
Peu de temps avant cette tragédie, Adnane écrivait ces quelques mots dans une rédaction rapportée par son institutrice :« Maman, toi qui m’as donné la vie, ne me laisse pas seul face à l’adversité. Autour de moi rôdent des loups déguisés en forme humaine. S’il te plaît maman, mon amour, je suis encore en train d’apprendre à marcher, c’est toi ma vie et mon soutien »
MAJ : La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayachs’oppose à la peine de mort pour le violeur/tueur du petit Adnane, prétextant que l’article 20 est contre la peine capitale. « Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit ». « Non seulement notre Constitution ne prévoit aucune exception au Droit à la vie, mais, en sus, le législateur a l’obligation constitutionnelle de le protéger de toute atteinte ou infraction ». La défenseure des Droits du pédo, euh …, de l’Homme estime que condamner un pédo à mort ne dissuadera pas les autres, « l’application de celle-ci ne fera que provoquer le sentiment d’injustice le plus profond et une soif, jamais inassouvie, pour la brutalité et la violence ». En gros, elle a vraiment à cœur de faire respecter la dignité et la justice concernant les pédos mais apparemment pas celles des enfants victimes !!
Une autre histoire, tout aussi terrible, est pourtant passée inaperçue dans les médias, celle de la petite Naima Rouhi. Son corps a été retrouvé le 26 septembre, soit plus d’un mois après sa disparition, près du Djbel Kissane à l’est d’Agdz, non loin de la ville de Zagora. Naima vivait avec sa famille dans un petit village reculé du Maroc, à Zagora, dans la province d’Ouarzazate. Le 17 août, elle disparaissait dans des conditions mystérieuses. 41 jours plus tard, un berger tombe sur des restes d’ossements humains de petite taille et des vêtements qui seront reconnus par son père. Cette affaire soulève un vent de colère, la population étant encore sous le choc de l’affaire du petit Adnane et vient pointer un traitement médiatique et judiciaire opposé dans les deux affaires. L’enquête est en cours, nous restons attentifs et mettrons l’article à jour au fil des nouvelles infos.
MAJ : La famille témoigne avec beaucoup d’émotion :«Je ne suis pas en mesure de parler, je suis sous le choc. Ces criminels doivent être punis et sévèrement pour que plus jamais on ne touche à un enfant. Nous voulons connaitre l’auteur de ce crime odieux, notre vie a complètement changé. Nous demandons juste que justice soit faite» Deux hommes viennent d’être arrêtés, accusés d’être les auteurs des atrocités subies par la petite Naima. A 51 et 61 ans ces deux ordures l’auraient choisie pour être l’objet d’un « rituel sacrificiel macabre pour la recherche de trésors enfouis ». Des détraqués du cerveau ! Une autre disparition, il y a quelques mois dans la même région a été évoquée dans un contexte similaire …
Suite à l’arrestation du bourreau d’Adnane, une vague d’arrestations a lieu au Maroc :
- Un imam de mosquée, âgé de 43 ans, soupçonné d’avoir exploité sexuellement plusieurs de ses élèves filles sur plusieurs années.
- Chauffeur de transport scolaire à Taroudant, flagrant délit de tentative de viol sur une élève de 17 ans.
- Tentative de viol sur une fille de 8 ans à Tamansourt
- Un homme de 42 ans pour soupçons d’inceste à Fquih Bensalah
- Un trentenaire à Safi, pour détournement d’une mineure de 14 ans et attentat à la pudeur
- Homme de 20 ans pour détournement et l’attentat à la pudeur d’une mineure de 15 ans
- Un homme âgé de 36 ans, soupçonné de détournement et tentative de viol d’un garçon de 11 ans dans le quartier tangérois de Bni Makada
- Un homme reconnu coupable du viol d’une mineure de 12 ans, d’attentat à la pudeur, de détournement de mineure et de traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, condamné à 15 ans de prison ferme
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