MARION WAGON [1996]



Quelques mois après la découverte de l’affaire Dutroux, le 14 novembre 1996 à Agen, Marion Wagon, une petite fille de 10 ans sort de l’école avec un peu de retard et prend le chemin de son domicile où ses parents Françoise et Michel l’attendent pour le repas. Comme à son habitude, elle prend son temps et s’arrête faire un tour de toboggan non loin de chez elle. Aperçue par une maman alors qu’elle courait en direction de son domicile, plus personne ne la reverra ensuite.Très inquiets, ses parents ne tardent pas à alerter les services de police qui se mobilisent alors rapidement pour partir à sa recherche. Les immeubles, caves, voitures sont fouillés, rien, aucune trace de Marion.

Une information judiciaire est ouverte le lendemain de la disparition sous la direction de Maryse Le Men-Régnier et Colette Lajoie (tiens tiens…). Les effectifs judiciaires, les procès-verbaux, les perquisitions et interrogatoires se multiplient mais rien n’aboutit à une piste pertinente.

Annie Gourgue, la présidente et fondatrice de l’association La Mouette, participe activement à l’enquête. Petite précision : la Mouette est une association qui a été fondée en 1984 par Annie Gourgue, après la disparition et l’assassinat de Magali Forabosco âgée de 7 ans à Colayrac dans le Lot-et-Garonne. Elle est un des membres co-fondateurs, avec Child Focus en Belgique et Aurora en Italie de MISSING CHILDREN EUROPE (Fédération Européenne pour enfants disparus et ou sexuellement exploités) … Cette affaire commence à fortement poser question !

Grâce à ses nombreuses relations, Annie Gourgue permettra la diffusion de millions de tracts et autres supports avec la photo de Marion et la rencontre des parents avec Chirac et Juppé.

Le 24 avril soit 15 jours après cette rencontre, la police judiciaire est dessaisie de l’enquête. Les parents et leur avocat l’apprendront dans la presse, les juges Lajoie et Le Men-Régnier ne daignant pas s’adresser à eux directement. Ces dames estimeront que les services de police n’étaient pas à la hauteur, cédant ainsi le relais à la gendarmerie qui crée la “Cellule Marion”. Quarante hommes sont requis en permanence avec, pour chef d’enquête, le commandant Michel Louvet, commandant la section des recherches de la gendarmerie d’Agen. L’enquête repart à zéro ce qui redonnera de l’espoir à la famille.

En 1998, les gendarmes de la cellule Marion décident de recourir à un logiciel américain pour vieillir le portrait de l’enfant qui aurait 12 ans, diffusé sur Internet. Cela mènera à quelques pistes mais sans succès.

En 2001, Véronique Liaigre dira que Marion était également dans le réseau pédosataniste dont elle a été victime.

En 2003, un témoin affirmera avoir vu Marion se faire tuer lors d’une soirée organisée par le tueur en série Patrice Alègre. L’enquête signifiera l’aspect mensonger de ce témoignage et abandonnera cette piste. En 2004, ce sera au tour de Fourniret d’être soupçonné mais la piste est refermée.

A ce jour, le dossier est toujours en cours d’instruction et des actes d’enquête sont régulièrement réalisés. Cela va-t-il durer jusqu’à trouver le prédateur isolé idéal qui endossera la culpabilité ? Puisque bien évidemment, il n’y a pas une once de soupçon que la petite Marion ait été victime d’un réseau … DU réseau.