AVANT-PROPOS
Si vous êtes ici en train de lire ces lignes, c’est que vous savez. Vous savez pour les viols d’enfants. Vous avez la conviction certaine que les abus rituels sont bien réels et que le pire existe. Vous savez pour les trafics, cérémonies, contrôle mental, satanisme et sacrifices. L’affaire dont nous allons faire le récit dans cet article est un condensé de tout cela. Il est parfois difficile de pouvoir résumer ou expliquer de manière simple à qui veut l’entendre, que ces choses existent réellement et que la pédo-justice couvre le tout d’une omerta macabre. Le jour où vous rencontrerez une personne qui doute, rappelez-vous de cette histoire. Sanne Terlingen est une journaliste d’investigation engagée, l’ayant démontré lors de nombreuses enquêtes transfrontalières des Pays-Bas sur des sujets tels que le trafic d’êtres humains, les abus et trafics sexuels sur enfants. Un oiseau rare comme il en vole trop peu. Cette journaliste travaillant pour le magazine Argos sur la chaîne VPRO Radio 1 a mené l’enquête avec un confrère journaliste pendant 1 an et demi et a interrogé 200 victimes au Pays-bas dont 140 parlent d’abus rituels. Elle explique : « Ma 1ère réaction a été de penser que tout cela était complètement absurde mais lorsque 140 personnes vous disent quelque chose, même si c’est pour moi absurde, cela attise ma curiosité pour comprendre d’où vient cette absurdité. Traiter de ce sujet, c’est un peu un suicide journalistique mais quelqu’un doit le faire. Nous savons que les cas d’abus rituels n’ont jamais été pris au sérieux parce que des commissions d’experts ont affirmé qu’aucune preuve n’avait jamais été trouvée. Ils existent une équipe spéciale d’experts sur les cas extraordinaires d’abus sexuels qui a été formée en 1999 au Pays-Bas (la LEBZ). Il est noté dans la loi que tout dossier contenant des caractéristiques rituelles soit remis à cette équipe d’experts au plus vite. Le site web de cette équipe d’experts précise que son but est de filtrer les faux témoignages et de protéger les personnes qui pourraient être accusées à tort. Donc ni au Pays-Bas ni ailleurs dans le monde, aucune preuve de l’existence d’abus rituels n’a jamais été trouvée. Nous constatons depuis la création de ce groupe d’experts en 1999, que pas un seul rapport d’abus rituels n’a abouti à un examen plus approfondi ». De quoi attiser la curiosité de l’équipe de journalistes.
L’AFFAIRE
En décembre 2018, Sanne Terlingen et Huub Jaspers font un article sur Lisa. Lisa avait 15 ans lorsqu’elle a rapporté des viols commis par son père et d’autres hommes, des avocats et un PDG d’une grande entreprise. Des sévices sexuels commis à Nieuwe Scheveningse Bosjes (La Haye) juste à côté de sa maison. Elle a affirmé à la journaliste qu’elle est tombée enceinte et que son bébé a été tué. Son histoire n’a pas été prise au sérieux. Lisa et sa maman ont été voir la police qui a très vite classé l’affaire. « Lisa a bien eu une grossesse, plusieurs gynécologues nous l’ont confirmé » expliquera la journaliste. Des enquêteurs privés ont découvert des centaines d’images pédo-pornographiques dans les ordinateurs utilisés par le père. La police a pensé que son histoire était trop étrange pour être crédible. Avec cette affaire, les journalistes découvriront l’existence du terme d’abus rituel avec notamment le récit de la mort d’un bébé, ce qui est une caractéristique typique des rituels de ce type. Le ministère de la justice en charge de la protection de l’enfance a déclaré avoir reçu une douzaine de témoignages d’enfants victimes de rituels sadiques pratiqués en réunion. Raison pour laquelle, le ministre a mis en place un groupe de travail pour enquêter sur la question des abus rituels sur les enfants. Le groupe de travail reconnaîtra à demi-mot les témoignages des victimes mais sans trouver aucune preuve de rituel. En l’absence de preuve, ils concluront que cela n’existe pas. Le procureur général chargé de l’enquête Hulsenbek dira : « Les enfants citent des lieux, parlent de cadavres de bébés. Nous avons conclu en toute raisonnabilité et probabilité que ces histoires ne peuvent pas être complètement vraies parce que nous n’avons rien trouvé. Le fait est que beaucoup de témoignages sur les abus rituels d’enfants sont rapportés par des gens souffrant d’un trouble dissociatif de l’identité. Ils croient vraiment avoir subi ces choses là alors que non. Nous pensons que ces cas d’abus et sévices sexuels se passent au sein de la famille (parents et nourrice) ». Le déni personnifié ce Hulsenbek. Mais venant d’un haut représentant de la justice, il a joué son rôle de pompier pour éteindre le feu à merveille. Et c’est tellement facile quand tout cela est opaque, on vous parle de groupe d’experts, de commissions indépendantes, on s’occupe de tout et surtout, surtout on tâchera de ne pas vous tenir au courant mais plutôt à l’écart, loin, très loin. Pas étonnant qu’aucune affaire ne remonte, c’est filtré tout en haut ! Pour vous dire, l’enquête n’aura duré que six mois à peine et en raison de la gravité du problème, le groupe de travail a recommandé la création d’un groupe de spécialistes qui n’a jamais été créé ! Peu de temps après le rapport et comme par magie, un livre est sorti et qui à ce jour, influence le débat : « Souvenirs retrouvés et autres idées fausses », écrit par des professeurs de psychologie juridique du nom de Crombag et Merkelbach. Ces deux personnages pensent que les thérapeutes des enfants les hypnotisaient, ce qui les amenaient à être convaincus qu’ils avaient été maltraités pendant leur enfance et que de ce fait, ils accusaient à tort leurs parents d’abus rituels. Ces deux chiens de garde étaient donc aux abois pour décrédibiliser une nouvelle information reconnue susceptible d’être enfin médiatisée. Autre exemple avec le rédacteur en chef du journal NPO radio 1 qui reçut une lettre venant du professeur de droit et de psychologie Peter Van Koppen. Celui-ci écrit à propos des abus : « Au sein de la société scientifique, le consensus largement répandu est que la thérapie liée au traumatisme impose aux clients, généralement des femmes, un passé inventé et inexistant ainsi que des problèmes inédits. C’est parce qu’une partie importante de bon nombre de ces thérapies consiste à déposer un rapport de police contre l’auteur présumé. Un regain d’intérêt pour les souvenirs refoulés peut en tant que tel être très néfaste pour la santé publique ». Prendre parti de la sorte contre les enfants en niant leurs émotions est un aveu pour nous, ni plus ni moins. La journaliste Sanne Terlingen expliquera que l’hypothèse selon laquelle toutes les victimes déposent des rapports de police comme le dit Van Koppen est incorrecte : »Seule une poignée de répondants affirme l’avoir fait. Et ce serait généralement contre une ou deux personnes, pas un réseau entier ». Afin de mieux aborder les interviews de manière délicate et non orientée avec les victimes, l’équipe du magazine Argos a créé un questionnaire avec l’aide de la psychologue Christel Kraaij, psychologue clinicienne travaillant pour GGZ Centraal (établissements néerlandais de soins de santé mentale) mais aussi avec l’aide de 2 victimes (Stéphanie et Beatrix) ainsi qu’une personne spécialisée dans les questionnaires. Le résultat a été un questionnaire d’une cinquantaine de questions.
140 personnes ont répondu au questionnaire et ont mentionné des caractéristiques rituelles. Toutes ont été droguées et presque toutes ont été contraintes à la prostitution. Plus d’une centaine mentionnent des abus lors de certaines fêtes. Les deux tiers parlent d’hommes et femmes en robe – noire, violette, rouge et blanche mais également de pornographie juvénile et de torture. Les journalistes ont pu rencontrer en personne une vingtaine de ces victimes. Ils ont ensuite recoupé les témoignages et ont pu découvrir de nombreux points communs. Sanne Terlingen explique : « J’ai fait une grande carte où j’ai collé des pastilles reprenant les lieux où les abus ont pu être organisés, vous avez une zone à La Haye qui regroupait 50 pastilles ! Un château en Belgique avec 8 pastilles. Certaines filles ont cité 6 ou 7 endroits différents de la même manière dont une résidence se situant dans une petite ville et un sex-club. Egalement une liste de lieux qui correspondaient. Des détails sur les agresseurs se recoupaient comme le couteau d’un individu, certaines préférences sexuelles. 6 personnalitées publiques ont été mentionnées par plusieurs victimes, faisant partie des agresseurs. Plus de 10 lieux seront répertoriés dont un entrepôt de la Bollenstreek qui a été identifié comme un lieu de stockage de production de pédopornographie ». Les journalistes ne pensaient pas découvrir de telles horreurs en commençant leur enquête : « Nous avons reçu des histoires d’abus sexuels dans des clubs sportifs, internats et puis rapidement des rapports d’une nature très différente ont commencé à faire surface. Des histoires sur des pratiques et des rituels de tortures inimaginables. On y retrouve des actes ignobles comme des sacrifices, être enterré vivant, être pendu à une croix, également à l’envers, boire du sang, entrer dans un état de transe, chanter bizarrement, glorifier une personne, fouets, selles, bondage, costumes, masques, robes ». Une victime du nom de Marinke témoignera dans une émission radio : « Il y avait des chants et souvent beaucoup de bougies. Parfois, il y avait un autel auquel quelqu’un était attaché. Sur chaque coin de la table se trouvait une bougie. Les fêtes chrétiennes étaient souvent reconstituées mais pour se moquer d’elles. À chaque fois que je rentrais chez moi, des éclats de verre étaient insérés dans mon vagin, une sorte de rituel. Ils faisaient des cérémonies de fertilité, les filles tombaient enceintes. Ils faisaient des sacrifices ». La psychologue Christel Kraaij qui participa à l’élaboration du questionnaire expliquera également avoir rencontré des cas d’abus rituel dans ses consultations : « Je traite les personnes qui ont complètement quitté le réseau, je traite les personnes qui subissent encore la pression du réseau mais qui peuvent rester en sécurité. Elles continuent de recevoir des e-mails et des SMS mais n’y répondent plus. Et je traite aussi des personnes qui sont encore activement approchées par le réseau et qui sont abusées et maltraitées. On retrouve plusieurs similitudes, que ce soit Pâques ou la Pentecôte ou Noël ou le jour de l’ascension, mais aussi toute sorte de jours qui ne proviennent pas du christianisme comme par exemple une Pleine lune, le changement de saisons. Ce sont les jours où se produisent les choses les plus horribles ». Preuve par les faits et témoignages que tout ceci est purement satanique. Autre point commun de toutes ces victimes, le contrôle mental. Les personnes qui ont subi des abus rituels montrent beaucoup plus de signes de lavage de cerveau, ils les appelaient parfois des programmes, qui peuvent activer et afficher un comportement très typique qui n’est pas vraiment visible chez les personnes qui ont un trouble dissociatif de l’identité mais n’ont pas souffert d’abus rituels. Ce que les victimes disent à ce sujet, c’est qu’il y a un type d’entraînement, comme du conditionnement. « Quand quelqu’un dit A, il doit faire B ». Les répondants au questionnaire parlent de formations dans lesquelles le waterboard, les électrochocs, les lumières clignotantes, la rotation, la répétition de chansons ou le confinement sont utilisés. “ Les programmes que nous avons comprennent : les programmes de retour (retour au groupe à des jours spécifiques), les programmes de suicide, les programmes d’automutilation et les programmes visant à créer de la confusion si je dis quelque chose sur le groupe que je ne suis pas autorisé à partager. Ces programmes s’activent lorsque quelqu’un dit : « Vous pouvez me faire confiance », par exemple, pour empêcher une victime de parler. Ou lorsqu’une image spécifique est combinée avec un mot spécifique, cela signifie que quelqu’un doit venir tout de suite sinon, la punition suivra “. La psychologue explique : « C’est comme si quelqu’un appuyait sur un bouton qui obligeait une personne à agir sans en avoir aucun contrôle. Pour l’extérieur ces gens là sont très normaux et ont un travail. L’opinion dominante dans la société fait que ces choses n’existent pas et ce point de vue conduit également à la souffrance de mes clients ». Lors de l’enquête, les journalistes ont pu remarquer des gens qui soudainement essayaient de s’éloigner après une phrase ou un autre qui a tenté de se couper après avoir nommé un agresseur.
Certaines victimes parlent du culte pour faire comprendre le lavage de cerveau et à quel point il est difficile de s’en libérer. Le Dr Bas Kremer, thérapeute et membre du conseil d’administration du Centre de connaissances sur les abus transgénérationels organisés expliquera dans le reportage : « La principale caractéristique d’une secte est de savoir comment elle parvient à isoler les gens. Mais ici, les victimes sont nées dedans donc il est encore plus facile de les manipuler. Nous parlons d’abus de génération en génération qui commencent bébé, tout-petit. Les enfants sont formés à continuer à fonctionner normalement tout en étant maltraités. Cela veut dire aussi que les enfants peuvent subir des abus à partir de zéro, peuvent continuer à sourire même s’ils sont gravement blessés. Ils peuvent rester silencieux et ne jamais dire un mot afin de permettre de les laisser se faire abuser par des inconnus sans que personne ne le découvre. Une partie de la tactique pour faire rester les gens est de les rendre complices et de les forcer à blesser ou à maltraiter d’autres enfants en leur disant : Vous voyez ce que vous avez fait, vous êtes tout aussi mauvais. Et quand d’autres personnes verront les images que nous avons, vous irez simplement en prison ». En effet, dans le questionnaire, 4 enfants sur 5 reconnaissent avoir été forcés à infliger de la douleur à d’autres enfants. Cela crée les traumatismes les plus profonds. 78% des femmes interrogées déclarent être tombées enceintes suite à l’abus. La majorité plus d’une fois. Certaines torturées au point de perdre leur bébé. Elles parlent aussi de personnes. Les personnes, ce sont les enfants qui sont nés et détenus dans le réseau et qui n’ont jamais été officiellement enregistrés. Certaines femmes ont parlé aussi d’une forme de punition consistant à insérer du verre dans leur vagin. Suite aux témoignages de plusieurs victimes ayant subi l’insertion de verre dans le vagin, l’équipe de journalistes a voulu vérifier au près de 4 gynécologues si cette information pouvait être réelle. Tous ont confirmé avoir déjà rencontré de telles choses où ils ont dû retirer du verre. Dans la société, les victimes ne sont pas crues parce que dans la croyance populaire, ces choses n’existent pas. La réalité n’est pas aussi mystérieuse que le terme abus rituel. Les victimes n’appellent pas ça des abus rituels mais parlent d’eux ou de réseau expliquera la psychologue. Tout ce réseau est bien sûr lié à d’autres trafics comme celui de la drogue et des armes. Marinke témoignera : « Prenez une camionette au port et prenez un sac de cocaine et changez de plaque d’immatriculation. Faîtes une halte dans un parc de vacances afin d’échanger le sac contre deux adolescents. Changez de plaque d’immatriculation à nouveau et emmenez les filles à une fête, où elles doivent “ attendre “ dans une cage ou une caravane jusqu’à ce que la fête commence. Les autres jours, il y a des soirées privées plus petites chez quelqu’un « . Ce sont également toutes les histoires que les travailleurs du centre de connaissances ont raconté explique le Docteur Kremer : « Les membres du centre de connaissances ont découvert des chevauchements très nets entre les témoignages. Certains lieux récurrents, certains noms d’auteurs mais aussi le contrôle mental infligé ». Susanne Nick a mené une recherche scientifique sur les expériences des thérapeutes qui travaillent avec des victimes d’abus sexuels rituels en Allemagne. 174 psychologues, psychiatres et autres professionnels y ont participé. La grande majorité d’entre eux sont des praticiens certifiés hautement qualifiés. Plus des trois quarts d’entre eux ont l’expérience de travailler avec des clients qui partagent des histoires d’abus rituels comme un lourd fardeau. Claudia Fischer est fondatrice et coordinatrice du portail d’information sur les abus rituels. Avec ses collègues, elle documente les affaires judiciaires avec des éléments d’abus rituels du monde entier : « Nous savons que les gens peuvent disparaître ou être retenus captifs sans que le voisin s’en aperçoive. Des gens ont été reconnus coupables de crimes sataniques en Allemagne alors comment se fait-il lorsqu’une personne se présente et parle de ces choses, que notre 1ère réponse est que cela ne peut pas être vrai ? ». Michael Salter, professeur agrégé en criminlogie à l’université de la Nouvelle-Galles à Sydney déclare : « J’ai vu des scènes de crime où du sang animal avait été éclaboussé sur les murs, où des délinquants avaient dessiné d’étranges symboles occultes sur le mur et sur le corps des victimes ». Johannes Rörig, commissaire national contre la maltraitance des enfants en Allemagne, a mis en place une commission d’enquête qui entend et interroge les victimes d’abus sexuels. À ce jour, elle a recueilli plus de 1600 témoignages : « Au début, l’abus rituel était un sujet inconfortable pour moi. Mais ayant personnellement rencontré des gens qui ont vécu cela pendant leur enfance, je ne ressens plus le besoin de me retenir. Je suis convaincue que les abus sexuels organisés existent. Plus de 60 victimes ont signé des actes rituels dira-t-elle. Quand vous réalisez comment ces enfants parviennent à terminer leurs études et à reprendre leur vie, ce sont des énérgies énormes et des personnalités fortes ». Des enfants qui passent une vie dans le mutisme. Marinke explique encore : « J’ai hésité pendant longtemps. Au début, j’ai pensé à ne pas témoigner, parce que tout le monde saura et enfin me voilà, avec ma voix à la radio, cela a pris du temps. J’ai déjà eu du mal à mettre des mots et puis le dire à vous (journalistes) que je ne connaissais pas vraiment était difficile ». Marinke a été emmenée dans une voiture dès le plus jeune âge, souvent sous l’influence de drogues, de sorte qu’elle ne savait pas où elle était amenée. « Il y avait des hommes et des femmes qui portaient parfois des robes noires et violettes. Des membres de la famille, des enseignants, des avocats et même des personnes travaillant au sein du gouvernement néerlandais. J’ai vu des sacrifices d’enfants et de bébés. Il y avait une pierre sacrificielle spéciale avec laquelle il fallait frapper. J’ai été suspendue à l’envers à une croix comme d’autres pour être ensuite violée et torturée. L’obéissance était imposée de différentes manières. Avec le “ test d’eau ou le baptême “ c’est à dire être continuellement trempé sous l’eau jusqu’à ce que vous étouffiez. Ils le font généralement au nom de satan. Ce qui a été très déroutant pour moi pendant longtemps car j’ai été élevée avec Dieu et la religion ». Lors de l’interview avec Marinke, les journalistes imprimeront les visages de plus d’une centaine de personnes différentes, aléatoires, noms connus, membres de la famille, médecins impliqués, des suspects. Marinke reconnaitra plusieurs de ces inconnus. Elle connait leurs noms et leurs détails personnels comme leur ville natale, le nom de leurs enfants, les sports qu’ils aiment mais aussi : une préférence sexuelle morbide. Informations introuvables en ligne mais qui avaient été également mentionnées par d’autres victimes. Plus de 40 auteurs furent décrits dans le questionnaire. Marinke parlera également d’un lieu : « On m’emmenait souvent dans un endroit, un entrepôt dans le Bollenstreek, également connu sous le nom de “ Flower Strip “, zone entre le quartier de Leiden et celui d’Haarlem à Amsterdam connue pour ses champs de tulipes (une des filles ayant répondu au questionnaire indique exactement le même endroit que Marinke). Ils produisent de la pornographie juvenile et animale là-bas ». Quelques jours, plus tard, l’équipe de journalistes recevra un mail anonyme avec écrit : “ Attention, ils sont au courant de votre enquête, ils vont se débarasser des preuves comme ils l’ont fait avec l’affaire Dutroux ! “ Le jour où ils ont recu le message d’avertissement, l’entrepôt du Bollenstreek brûla ! Les journalistes prendront contact avec les pompiers qui déclareront que l’incendie est si important que la cause ne peut être encore déterminée. Bas Kremer expliquera également l’intimidation que les victimes subissent pour en avoir été un témoin direct : « Il est arrivé des choses étranges comme lorsque, à la fin d’un entretien, je découvris un pigeon mourant couché là dans le couloir, devant la porte de mon cabinet ! Impossible pour lui de rentrer et de se retrouver là sans que l’on ne l’ait déposé, celui-ci avait été poignardé et déposé juste avant que je termine mon entretien, c’était effrayant ». La belle mère de Marinke témoignera également : Un jour, alors qu’elle était dans un centre de santé mentale, Marinke s’est enfuie. Le problème est que le centre avait fait en sorte que personne ne puisse en sortir comme il le souhaitait. J’ai pris des photos de la fenêtre par laquelle Marinke s’est échappée. Le problème est que cette fenêtre a été écrasée de l’extérieur du batîment vers l’intérieur ». En réponse à l’enquête parlementaire suite à l’investigation des journalistes d’Argos, le ministre de la justice néérlandaise, Ferdinand Graper house a déclaré le 27 août 2020 qu’il n’y aurait aucune enquête indépendante sur les abus rituels d’enfants au Pays-Bas.
Cette enquête remarquable a démontré la véracité de l’existence de ces abus rituels sataniques. Oui, il y a réseau et oui il y a protection. Vous savez maintenant pourquoi aucune affaire ne remontera jamais, celles-ci étant couvertes par une chape en béton armé. Y-a-t-il un espoir qu’un jour, tout ceci s’arrête et qu’enfin le monde réalise que tout en haut, la volonté est messianique et satanique ? Oui, il y a un espoir. L’espoir qu’un jour des hommes et femmes libres décident comme l’a fait chaque membre de la team de se soulever et d’agir avec ses moyens. On peut tous agir à notre niveau mais cela demande d’être prêt et de transformer sa colère en courage afin de combattre et d’exposer la dure réalité de ce monde. Nous continuerons à nous battre, à prendre de notre temps de vie afin d’exposer au grand jour ces déchets de l’humanité voués au culte de Lucifer. Le combat continue…
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