Un dessinateur de Disney comparaît aux assises pour avoir commandé des vidéos de viols et tortures de petites filles.
QUI EST-IL ?
Bolhem Bouchiba, père de deux garçons, est né en 1964 à Melle dans le département des Deux-Sèvres. C’est un graphiste français autodidacte.
Tout en étant menuisier, passionné de dessin, il exerçait ses talents sur des murs de sa ville, Angoulême, avec son frère, Abderazack, décédé depuis dans un accident de circulation.
Début 2000, il a fini par être repéré et devient le chouchou des productions de films d’animation, comme Pixar, Dreamworks ou Disney. Il a travaillé sur les personnages de Ratatouille, Les Indestructibles et Là – haut.
En 2008, avec Rodrigo Blaas, son ami, animateur chez Pixar, il crée le court métrage d’animation fantastique «Alma», qui a été plusieurs fois récompensé. Le réalisateur et producteur Guillermo del Toro voulait même en faire un long-métrage.
Bolhem Bouchiba vivait entre Paris et la Californie.
BOLHEM BOUCHIBA EST UN RÉCIDIVISTE
Les faits:
- Le 8 avril 2014 – Condamné à deux ans de prison pour des faits d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans par ascendant ( sur sa belle fille de 8 ans) .
- Le 25 janvier 2020 – A l’aéroport de San Francisco, il fait l’objet d’un contrôle de visa. La police découvre qu’il avait menti sur son casier judiciaire. Il n’avait déclaré aucun antécédent judiciaire alors qu’il était inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes suite à sa condamnation pour viol sur mineurs en 2014.
- Le 4 octobre 2021 – Arrestation, mise en examen et placement en détention provisoire pour avoir commandé des contenus pédopornographiques contre paiement.
- Le 23 février 2024 – Le parquet des mineurs de Paris demande le renvoi devant la Cour d’Assises de Paris.
- Le 31 octobre 2024 – Procès aux assises de Paris : condamnation à 25 ans de prison assortie d’une période de sûreté aux deux-tiers.
Les chefs d’accusation contre Bolhem Bouchiba ont été identifiés grâce à une enquête d’Europol concernant des mouvements de fonds suspects.
Les investigations ont révélé que le dessinateur avait transféré près de 50.000 euros vers les Philippines entre février 2012 et septembre 2021, et que ces paiements étaient reliés à des achats de plus de 1000 vidéos en streaming de viols, violences et tortures de petites filles âgées de 3 à 15 ans.
Bolhem Bouchiba, allait visionner ces contenus pédopornographiques via des plateformes comme WhatsApp et Skype.
Lors des auditions avec les enquêteurs, il déclare que durant ces actes pédocriminels, il exigeait de voir les parties intimes des fillettes, et que l’adulte les pénètre avec ses doigts. « Je disais aux mamans d’écarter les jambes des enfants, pervers comme j’étais, j’avais envie de voir ».
Il réclamait également des actes sadiques, comme la mise en scène de tortures avec un couteau, du scotch, une corde, ou encore un bâton. Son souhait était d’aller dans l’extrême limite. Il a avoué avoir conscience de la souffrance endurée par les petites victimes car il voyait leurs visages apeurés et leurs mouvements de jambes. Lors du procès, des vidéos ont été diffusées. On pouvait y entendre Bolhem Bouchiba dire « je m’en fous si elle pleure » lorsque qu’un adulte violait une petite fille, ou encore » Mets un tee-shirt dans la bouche du porc comme ça, il ne criera pas. »
UNE AUTRE AFFAIRE RÉCENTE AUX SIMILITUDES MULTIPLES
Pierre F., un retraité de Dijon ayant travaillé dans le domaine du conseil en relations publiques et la communication, a été mis en examen le 27 septembre 2024 pour :
- Complicité de viol sur mineurs de plus et moins de 15 ans.
- Complicité de traite d’êtres humains à l’égard de mineurs.
- Complicité d’agression sexuelle sur mineurs de plus et moins de 15 ans.
- Détention et acquisition d’images pornographiques mettant en scène des mineurs.
- Association de malfaiteur en vue de commettre un crime.
Les faits se sont déroulés de 2016 à 2024.
Il a transféré plus de 37 000 euros à plus de 400 intermédiaires aux Philippines pour commanditer et assister à des viols d’enfants de 8 à 12 ans, en direct, via des messageries cryptées.
Les victimes, de nationalité philippine, vivaient à Manille, la capitale des Philippines, et dans sa région.
Pierre F. est un récidiviste car il a déjà condamné en 2007 à une amende pour détention d’images pédopornographiques.
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