Une enquête réalisée par Guillaume et une membre de la Team Fsociety
L’affaire Alliance Kripten est l’une des rares affaires françaises de pédocriminalité révelée dans les médias.
Il s’agit d’une secte sataniste doublée d’un réseau pédocriminel ayant opéré à Paris et à l’étranger durant les années 1980-1990.
Dévoilée en mars 1997 alors que de nombreuses affaires pédocriminelles sortent dans la presse (affaires Toro Bravo, ADO 71 et bien sûr Dutroux) et relativement bien médiatisée, elle fait l’objet de deux reportages l’un pour TF1, l’autre pour France 2 diffusés lors du JT de 20h.
Malgré cela, elle est peu connue de nos jours, si ce n’est des personnes enquêtant sur les réseaux pédocriminels.
Le journaliste Bruno Fouchereau, alors spécialisé dans les mouvements sectaires, publie en mars 1997 un livre intitulé L’enfant sacrifié à Satan, aux éditions Filipacchi, rare livre français traitant d’un réseau pédocriminel et occultiste.
L’ouvrage est coécrit avec Samir Aouchiche, l’un des enfants survivants ayant côtoyé la secte durant une dizaine d’années.
Les faits commencent début 1985. Samir Aouchiche est un adolescent vivant dans un logement modeste de la banlieue parisienne, à Aubervilliers. Sa mère, alcoolique, est séparée de son mari et vit seule avec ses enfants. Samir se rend à l’école de manière irrégulière et fréquente les salles de jeux d’arcade de Pigalle. Il se lie alors d’amitié avec d’autres enfants dont Warrid et François Leconte qui lui font rencontrer un adolescent plus âgé, Steelarrow. Les nouveaux amis de Samir lui proposent de rejoindre leur organisation, Kripten. Par la suite, Warrid disparait, probablement vendu à un autre réseau pédocriminel basé à Boston, aux États-Unis. L’Alliance Kripten appelle cela un « cas spécial ».
Les membres de Kripten expliquent aux enfants que leurs amis disparus sont « partis pour Uranus ».
Ce dernier agissait comme rabatteur pour un adulte, un certain Ondathom, qui décide que Samir, étant isolé, est une proie idéale. Il l’emmène à Paris dans un appartement de la place de la Madeleine ressemblant à un cabinet médical, où il procède à des attouchements sexuels sur le garçon, le tout étant filmé. Puis Samir est présenté à l’un des chefs du réseau, un certain Ajouilark, qui lui révèle que leur organisation s’appelle Alliance Kripten. Cet Ajouilark a pour particularité d’être un policier en fonction à la BPM (Brigade de protection des mineurs) de la Préfecture de Police de Paris.
Peu de temps après, Samir est emmené dans un appartement de la place de Clichy pour son « initiation ». En réalité il est violé par Ajouilark, Ondathom et un autre homme de main d’origine laotienne surnommé le « Chinois ».
On peut envisager que Ajouilark, est le « chef de la sécurité », le « 426 » (appellation du chef de la sécurité des Triades asiatiques, sectes criminelles proches de la Franc-Maçonnerie occidentale par leurs rites) de Kripten, et que Ondathom et Le Chinois sont ses principaux hommes de main.
En effet, Ondathom, nous le verrons plus tard, est un agent de sécurité et semble pratiquer les arts martiaux. Quant au Chinois, c’est un criminel international (aperçu à Londres et à Hambourg), probablement endurci par les combats de rue ; il préfère se battre au couteau.
Afin de briser Samir totalement, le viol est suivi de tortures à l’acide qui obligent Ajouilark à envoyer Samir aux urgences de l’hôpital Bichat, le lundi 11 mars 1985. Pour contraindre l’enfant à garder le silence, Ajouilark menace de tuer sa famille et de « bouffer leurs cadavres » (sic) si Samir en dit un seul mot. Il lui donne son nom au sein de la secte Kripten: Smir Karo.
Samir Aouchiche participe pour la première fois à une cérémonie de l’Alliance Kripten un dimanche, peu de temps après son anniversaire, fin avril 1985 (peut-être le 28 avril).
Il est emmené dans une salle de gym située sous la gare de Paris Saint-Lazare, salle équipée de miroirs muraux avec barres de danse. Samir reconnaît l’endroit où il s’était déjà rendu peu de temps après son viol pour être « soigné » par des exercices de tai-chi dirigés par Ondathom. L’endroit, accessible par la salle des Pas perdus, n’est cependant pas autorisé aux usagers de la gare, car se trouvant derrière une entrée de service.
L’entrée de la salle de danse est gardée par des hommes aux crânes rasés, ressemblant à des skinheads mais à l’allure plus soignée.
Plusieurs adultes, parfois accompagnés d’enfants, arrivent dans la salle en tenue de ville pour se changer en tenue de cérémonie (saie blanche ou rouge, tenue de cuir ou encore torse nu) dans une sorte de vestiaire. Des enfants de la secte font la quête parmi les adeptes.
Samir rencontre alors une femme, surnommée l’Empereur. Décrite comme blonde, ayant la quarantaine, cette dirigeante de la secte est probablement la grande prêtresse du culte.
On apprendra par la suite que cette énigmatique personne réside dans un hôtel particulier du XVIIe arrondissement de Paris.
La cérémonie, qui se transforme en une orgie où les adultes violent les enfants, est décrite comme très proche de celles de la Golden Dawn. Cet extrait du livre est consultable sur le site internet Mk-polis, créé par Alexandre Lebreton, spécialiste des réseaux pédocriminels sectaires.
Samir est devenu un enfant prostitué de l’Alliance Kripten.
Début 1986, on apprend que l’Empereur s’adonne à des séances d’hypnose sur Samir et les autres enfants esclaves du réseau pédocriminel. Dans l’affaire Pierre et Marie, qui compte de nombreuses similitudes avec celle de Samir, il est également question de séances d’hypnose à l’aide d’un pendule.
Fin avril 1986 (semaine du 28 avril au 4 mai ,1986), Samir fait la rencontre de Willy Marceau, un pédophile et ils tombent amoureux l’un de l’autre. Willy Marceau n’est en réalité pas un inconnu car en 1982, il a été condamné dans l’affaire du Coral d’Aimargues, dans le Gard, étant l’un des pédocriminels ayant abusé des enfants.
L’Alliance Kripten prend connaissance de leur relation au début de l’été 1986 et punit Samir en l’emmenant de force dans une maison en Bretagne où il est violenté par Ajouilark, Le Chinois et Ondathom.
Le 6 novembre 1986, Ondathom est arrêté par la Brigade de protection des Mineurs de Paris sous réquisition du juge S. pour avoir abusé d’un garçon alors qu’il travaillait comme vigile dans une grande surface.
La secte se met provisoirement en sommeil jusqu’au procès d’Ondathom qui commence le 9 avril 1987.
Samir est auditionné le 3 décembre 1986 par la brigade des mineurs, mais Ajouilark, présent sur place, a dissuadé l’adolescent de parler. Ondathom est condamné à huit mois de prison dont deux avec sursis. Il ressort libre, ayant déjà passé les 6 mois fermes en préventive.
Le réseau pédocriminel Alliance Kripten ne sera jamais évoqué par les quatre enfants témoignant lors du procès, pas plus que les noms des chefs et des clients de l’organisation.
Le soir même du verdict, l’appartement de Willy Marceau est saccagé par des inconnus.
Willy Marceau tente à plusieurs reprises de sauver Samir de l’Alliance Kripten, sans effet. Après avoir collecté des renseignements sur l’organisation criminelle, il rédige un rapport d’enquête de 26 pages. Puis le 29 juillet 1987, il décide de faire une déposition au palais de justice où il croise un certain Yvon Tallec, nommé substitut du procureur de Paris en 1982. Tallec qui participera par la suite au « saucissonnage » des affaires de pédocriminalité Alliance Kripten, Pierre et Marie, et CD-ROM de Zandvoort .
Chose étrange, ce magistrat mentionne l’existence de la secte Kripten alors qu’elle n’a jamais été évoquée durant le procès d’Ondathom.
L’inspecteur Fabrice P. de la BPM qui auditionne Willy Marceau est un proche d’Ajouilark et il est probablement au courant de l’existence de la secte.
La déposition de Willy Marceau ne donne rien. Il est menacé de mort par Kripten via son nervi Le Chinois et plusieurs hommes au look skinhead se montreront devant le domicile de Willy Marceau.
Le 20 septembre 1987, Willy Marceau est informé par un ami que Samir a été choisi pour devenir un « cas spécial » et qu’il va être emmené loin d’ici en avion.
Samir est à nouveau séquestré et appelle Willy depuis la maison en Bretagne. Nous comprenons par l’article de Paris Match que Samir, vendu par Kripten à une organisation internationale, devait être envoyé à Boston depuis la Bretagne.
De faux papiers ont été préparés pour lui. Comme Warrid avant lui, Samir devait finir en « cas spécial ». L’Alliance Kripten est donc un réseau pédocriminel capable d’opérer à l’international.
Par crainte que Willy Marceau, qui possède des connexions dans le milieu anarchiste et antifasciste, ne dévoile tout, les chefs de Kripten décident d’annuler la transaction.
Samir est donc épargné, pour le moment.
Autorisé à revenir à Paris, il arrive à 13h le vendredi 25 septembre 1987 à la gare de Montparnasse. En effet, cette gare dessert la Bretagne notamment grâce à la ligne ferroviaire Paris-Montparnasse – Brest. Samir, épuisé et amaigri, va dormir pendant trois jours sans interruption.
S’ensuit une période de tranquillité qui dure plusieurs mois, mais le 8 mai 1988, la police intervient pour arrêter Willy Marceau. Il faut rappeler que Marceau était un pédophile impliqué dans l’affaire du Coral. Cette opération de police se déroule en réalité le mercredi 9 mars 1988 dès 6h du matin.300 perquisitions ont lieu dans les milieux pédophiles de toute la France. Le juge Michel Ajasse coordonne l’opération qui a pour but de neutraliser le réseau pédocriminel CRIES belge, dont l’un des relais est le CCL du pasteur Joseph Doucé. Willy Marceau figure dans la liste des abonnés à la revue L’Espoir, dont l’éditeur était Philippe Carpentier, fondateur du CRIES. Certaines photos « soft » d’enfants prises par le CRIES ont été publiées dans la revue L’Espoir.
Malgré cette opération d’envergure, aucun membre, ni aucun client de l’Alliance Kripten n’est ciblé par l’opération du juge Ajasse. Willy Marceau est donc interrogé dans les locaux de la BPM. Samir est interrogé en même temps, mais dans un autre bureau, par un policier, accompagné d’Ajouilark. Devant les policiers, Willy Marceau nie l’existence de la secte, tout comme Samir, qui dans sa déposition, accuse son amant de l’avoir abusé sexuellement. Marceau finit par céder, signer son audition. Il est aussitôt placé en cellule.
Le lendemain, Willy Marceau est interrogé par le juge Michel Ajasse, qui au départ, perplexe, décide de l’envoyer en prison quand ce dernier évoque l’existence du réseau pédocriminel Kripten et menace de tout révéler à la presse.
La détention provisoire de Willy Marceau voit plusieurs évènements étranges se produire.
Tout d’abord, les policiers du fourgon cellulaire transférant Marceau vers la prison de la Santé lui proposent de s’évader. Willy Marceau, se rappelle de la disparition mystérieuse d’un membre du groupe armé terroriste Action Directe (Éric Moreau ou Mohand Hamami, on sait que ce dernier a en fait été exfiltré en Algérie …) dans un contexte similaire, craint d’être abattu opportunément durant l’évasion et refuse leur offre.
Un nouvel entretien avec le juge Michel Ajasse se déroule le 27 juin 1988 et grâce à sa mère et à Me Jean-Jacques de Felice, de la LDH, Willy Marceau peut évoquer l’existence de l’Alliance Kripten. De retour en cellule, Willy Marceau est contacté par un autre prisonnier qui lui pose des questions précises sur son affaire.
Ce mystérieux personnage se fait appeler Bernard Lerenoir et assure pouvoir faire sortir Willy Marceau de prison plus tôt que prévu. Il lui demande d’arrêter de parler de l’Alliance Kripten et fait comprendre à Marceau que cette organisation clandestine peut facilement changer de nom. La secte Kripten aurait été créée par les membres d’une « Franc-Maçonnerie invisible » qui dirigeraient également les services secrets. Marceau lui répond qu’il a contacté le pasteur Doucé pour lui venir en aide, ce à quoi Lerenoir rétorque que le pasteur est lui aussi membre de cette organisation. Durant son audition, le 21 novembre 1988, Marceau par prudence, décide de ne pas mentionner l’existence du réseau Kripten, tout comme le juge Ajasse. Le jeune homme est condamné à deux ans de prison dont 8 mois avec sursis. Il sort de prison fin mars 1989. Lerenoir, également libre, prend contact avec la mère de Willy Marceau pour proposer à ce dernier un emploi ou encore un appartement. Chose surprenante, Lerenoir la reçoit sous une autre identité, dans un centre d’aide aux personnes malades du sida puis au ministère de la Justice, où il possède un bureau, assisté par deux secrétaires. Marceau et sa mère finissent par comprendre que Lerenoir cherche à savoir si Marceau continue son enquête sur l’Alliance Kripten.
Durant la détention de Willy Marceau, Samir est emmené à l’étranger.
En fait, le réseau Kripten semble commencer à multiplier les contacts à l’international.
En novembre 1988, Samir et plusieurs autres enfants sont ainsi emmenés en Belgique, notamment dans la crypte d’une église de la banlieue de Charleroi, ville wallonne où sévissait le (pédo)criminel Marc Dutroux. Une fillette est notamment torturée et violée par un homme déguisé avec une peau de bête sous le regard de son père.
Un garçon aurait été étouffé puis sodomisé durant un autre rituel, mais Samir ignore si l’enfant est en vie ou pas. Durant ces trois jours, Ondathom filme et photographie les cérémonies, et l’Empereur présente à Samir un homme d’une quarantaine d’années, barbu, dont le pseudonyme est « Yvon », qui est apparemment connu dans le monde de la télévision. En plus de la France et de ses connexions avec les USA, le réseau Kripten est actif aussi à Londres, en Allemagne, et à Monaco, où un certain Prince de P. est invité aux rituels.
Malgré les risques, Willy et Samir décident de contacter la presse écrite mais un seul journaliste, de Politis, accepte de les rencontrer. Pris de peur, ce dernier ne les recontactera jamais. Peu de temps après, le 13 juin 1989, la police effectue une perquisition à leur domicile. À nouveau, les deux amis se retrouvent dans les locaux de la BPM, au 12 quai de Gesvres, mais constatent que Ajouilark n’est pas présent. On apprendra en effet que ce dernier, ainsi que l’inspecteur Fabrice P., ont dû quitter le service. Marceau est incité à signer un document attestant qu’il a violé Samir, ce qu’il refuse et est placé 3 semaines en détention provisoire avant que son avocat ne le fasse libérer. Le mystérieux Bernard Lerenoir lui envoie une lettre de menace, indiquant qu’il s’agit de son dernier avertissement avant un « accident ».
Le couple, aidé par des amis, déménage dans un appartement loué par un proche et vit ainsi dans une vie semi-clandestine pendant près d’un an.
Mais traumatisé, Samir fugue plusieurs fois à partir de fin 1991 malgré l’aide d’une psychiatre qui estime que l’adolescent est touché par le syndrome de Stockholm.
Il disparaît pendant une longue période, retournant auprès du réseau Kripten, jusqu’en février 1994. Par l’intermédiaire d’un ami de Marceau, il recontacte ce dernier, qui, craignant pour sa vie, a entretemps déménagé à Marseille. Samir, se disant menacé, veut revenir auprès de son compagnon qui l’accueille à la gare Saint-Charles de Marseille. Samir apparaît amaigri, le corps sale et couvert de blessures. Le médecin qui l’examine, constate que Samir est très affaibli et infecté par plusieurs MST.
Une fois soigné, Samir disparaît une dernière fois, jusqu’en février 1995 pour revenir auprès de Willy Marceau au bout de quelques semaines, expliquant avoir participé une dernière fois à un rituel de l’Alliance Kripten dans l’église de la Madeleine du VIIIe arrondissement de Paris.
Samir sera finalement exorcisé par le père François F. de l’église Sainte-C (à Marseille ?).
À la fin de son ouvrage, Bruno Fouchereau évoque longuement l’affaire de l’Institut Abrasax et des connexions éventuelles avec les affaires Kripten et Dutroux.
Mis au courant de cette affaire dès la fin 1992, le journaliste Bruno Fouchereau rencontre Samir Aouchiche pour la première fois à l’hiver 1995.
En juillet 1996, il décide de rédiger un livre basé sur le témoignage de Samir Aouchiche. Pour l’aider, le journaliste lui fait rencontrer le docteur Michel Montès. Ce psychiatre, à l’instar d’autres de ses confrères comme le docteur Pierre Sabourin (qui s’occupa de Pierre et Marie dans l’affaire éponyme à partir de juillet 1996), traita de nombreuses victimes d’abus rituels. Samir réussit ainsi à établir une chronologie des faits.
Le contexte étant favorable après l’affaire Dutroux et l’apparition d’autres affaires de pédocriminalité, ils décident de porter plainte contre des membres du réseau Kripten et de médiatiser l’affaire lors de la parution du livre, au printemps 1997. Plusieurs articles de la presse écrite française traitent de l’affaire, le premier étant publié dans l’édition du Parisien du 26 février 1997, suivi d’un entretien avec Fouchereau dans Paris Match du 3 avril 1997. Un seul article remettra en cause l’aspect « réseau pédocriminel » de l’affaire : il s’agit d’un article paru dans le n°1029 de VSD (semaine du 15 au 21 mai 1997). Son avocat, maitre Jean-Paul Baduel, porte plainte le 28 février 1997. L’affaire est aussi médiatisée par la télévision : au moins trois reportages évoquent le calvaire de Samir. Il s’agit des JT de 20h de TF1 et de France 2 du 6 mars 1997. Le troisième reportage est réalisé pour l’émission de Karl Zéro « Le Vrai Journal » du 16 mars 1997.
Malgré cette médiatisation, la plainte de Samir Aouchiche n’aboutit pas. Un dernier article de Serge Garde dans l’Humanité du 14 janvier 2002 informe que l’affaire a été classée sans suite.
Fait étrange, l’ouvrage L’enfant sacrifié à Satan corédigé par Samir et Bruno Fouchereau et publié en mars 1997 est retiré des ventes six mois plus tard sans que l’on sache pourquoi.
Selon certains, cette interdiction est le fait de la Brigade de protection des Mineurs de Paris.
Plus récemment, un rapport du CIDE intitulé « Les réseaux pédocriminels n’existent pas…vraiment ? » daté de 2012 cite l’affaire Alliance Kripten et accrédite l’existence de ce réseau pédocriminel actif dans les années 1980 et 1990.
Alexandre Lebreton aborde cette affaire dans ses deux ouvrages durant les années 2016-2021.
Cette affaire pédocriminelle, bien qu’ancienne, semble toujours sensible. Contactés, Me Jean-Paul Baduel et Bruno Fouchereau refusent d’aborder le sujet.
Il est intéressant de noter que Me Baduel défendit en 2008 un occultiste spécialiste de la Golden Dawn. Golden Dawn dont l’Alliance Kripten pourrait être une émanation.
Quant à Bruno Fouchereau, de son vrai nom Fouchereau de Logerie, spécialisé dans les mouvements sectaires et l’occultisme, il est devenu grand chancelier de l’ordre Royal de Mélusine.
Enfin, parmi les magistrats parisiens qui classèrent la plainte de Samir Aouchiche en 1997 figurent le substitut du Procureur Yvon Tallec et la juge d’instruction Danielle Ringot, présents dans l’affaire Zandvoort. Ils classèrent également l’affaire Pierre et Marie révélée dans le documentaire de Pascale Justice Viols d’enfants : la fin du silence ?
La journaliste Laurence Beneux, qui enquêta sur l’affaire des CD-ROM de Zandvoort revient sur cette affaire et l’évoque dans la revue L’Envers des Affaires n°6 de septembre-novembre 2022 et plus récemment dans un entretien avec Karl Zéro daté du 21 juin 2024.
Bien que n’ayant pas directement enquêté sur l’affaire Samir Aouchiche, elle indique que les noms des chefs de la secte Alliance Kripten sont ceux de personnes importantes.
Pour terminer cet article, précisons qu’en 1997, l’Empereur vivait toujours dans son hôtel particulier du XVIIe arrondissement de Paris ; Bruno Fouchereau indiquait de façon énigmatique que cette femme était connue de plusieurs services de police et ce bien qu’« il n’existe sur elle aucun document officiel ».
Quant aux policiers Ajouilark et Fabrice P, ils ont quitté la BPM en 1989. On sait seulement qu’Ajouilark « aurait fait carrière » dans la police, Foucherau estimant que cela est peut-être dû aux informations qu’il détenait sur les réseaux pédocriminels. Quant à l’inspecteur Fabrice P, ce dernier a été muté dans un autre service de la police judiciaire.
Ondathom et sa compagne seraient à la tête d’une association s’occupant des enfants dans le Val-de-Marne, plus précisément à Alfortville.
Samir Aouchiche serait toujours en vie et vivrait discrètement, contrairement à Willy Marceau, reconverti en artiste-peintre, fan du chanteur Johnny Halliday, vivant avec son épouse âgée de 27 ans de moins que lui.
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