En juin 1993, Lauriane Kamal est au milieu du divorce très conflictuel de son père Karim Kamal, 33 ans, et de sa mère Marie-Pierre Guyot, 35 ans. La mère obtient la garde de Lauriane alors âgée de 4 ans. L’histoire se passe dans les environs de Nice. En octobre 1993, soit quatre mois après le divorce du couple Kamal, Lauriane se plaint à son père. Elle dit que sa mère et le nouveau compagnon de celle-ci, Philippe D. la frappent régulièrement. Karim Kamal qui a constaté des hématomes suspects sur le corps de sa fille, la fait examiner auprès de leur médecin généraliste. Celui-ci corrobore la thèse de la maltraitance et délivre un certificat médical ce qui permet au père de Lauriane de porter plainte. Le juge des enfants, Mme Dorcet, mandate un psychologue-expert, le docteur Santini-Malek, pour évaluer Lauriane. Dans ses conclusions, elle conseille de la confier à son père pour qu’elle puisse avoir une vie plus sereine et sécurisée. La juge des enfants ne tient pas compte de l’expertise du Dr Santini-Malek et classe la plainte de Mr Kamal. Celui-ci dépose plusieurs plaintes pour « «mauvais traitements et excitation à la débauche» accompagnées à chaque fois de nombreuses expertises et certificats médicaux attestant des maltraitances sur Lauriane et de l’urgence de la protéger de sa mère et de son compagnon. Lauriane dit au Dr Gilles Suquet, médecin légiste et expert auprès des tribunaux « Tu sais, ils me font des choses pas bien, Philippe et maman » « Philippe met son kiki dans la zézette à maman. Ils sont tout nus et ils me disent: “Regarde”! ». Plus tard Lauriane confie des faits plus graves et plus précis : sa mère et Philippe D. l’emmènent à des «fêtes» avec des «gens méchants», portant des masques; des «juges», raconte Lauriane, hommes et femmes, dont elle citera certains noms et qui la forceraient, elle et d’autres enfants, à leur «toucher le zizi». A ce stade, voyant la description d’abus rituels, les classements des plaintes du papa et le non- respect de la parole de l’enfant victime si difficile à exprimer, on peut déjà conclure à un réseau pédocriminel organisé et protégé par des magistrats et fonctionnaires de police et probablement lié à la Franc-Maçonnerie ou au satanisme. En 1994, un nouvel avocat, Maître Miguel Grattirola, prend l’affaire suite au déboutement de Karim Kamal de sa demande de garde. Lauriane s’étant rétractée, elle accuse son père de l’avoir obligée à inventer des choses. Suite à ce revirement de situation, Mr Kamal est poursuivi pour « subornation de témoin ». Miguel Grattirola décide alors d’écrire à René Salomon, le président du Tribunal de Grande Instance de Nice pour alerter le magistrat sur l’attitude incompréhensible de ses services en joignant le certificat établi par le Professeur Quatrehomme. Ce médecin légiste de renommée internationale a en effet corroboré les hématomes et la description de Lauriane sur des viols et sévices en réunion. Suite au courrier de l’avocat, le bâtonnier de Nice, Me Capponi, intime à son confrère l’ordre d’abandonner la défense de Karim Kamal car il salit la réputation de la magistrature. Pire, il reçoit des menaces de la part du procureur de Nice de l’époque, Paul-Louis Auméras, qui lui dit qu’au cas où il refuserait d’obtempérer, il le poursuivrait pénalement, et sous n’importe quel prétexte.
L’affaire de Lauriane prend alors une autre tournure. Sans avocat, Karim Kamal qui subit du harcèlement judicaire de la part du parquet de son ex-femme, prend la décision d’enlever sa fille et fuit aux Etats-Unis où sa sœur, Dalila Kamal-Griffin, est avocate; à New-York. Karim Kamal s’installe à Los Angeles et demande l’asile politique. Une fois son projet réussi, il fait expertiser sa fille auprès d’une psychologue clinicienne réputée, Nicole Karman-Gilbert. Lauriane se confie durant plusieurs semaines en réitérant les mêmes accusations envers des juges et en étant plus précise sur certains détails. Nicole Gilbert dénonce la situation auprès du département des mineurs et permet à Karim Kamal d’obtenir la garde de sa fille. Interdiction est faite à la mère d’approcher l’enfant. Cette nouvelle vie sécurisante pour Lauriane sera de courte durée car le 24 juin 1994, munie d’un mandat d’arrêt international délivré à Nice contre son ex-mari et assistée d’un commando de dix personnes, dont le vice-consul de France à Los Angeles, Marie-Pierre Guyot en compagnie de sa mère Pierrette Toche-Halbron, récupère Lauriane de force et la ramène en France. Les conséquences judiciaires pour Mr Kamal sont alors catastrophiques : il est déchu de ses droits parentaux, poursuivi et condamné pour enlèvement et dénonciation calomnieuse. Son ancien avocat Maître Miguel Grattirola n’échappe pas non plus à des sanctions et écope d’un an de prison avec sursis pour «outrage à magistrat». La justice décide de placer provisoirement Lauriane. L’affaire aurait pu en rester là si un juge du tribunal des enfants de Grasse n’avait pas enfin décidé de faire son travail. Saisie en juin 1995 par les parents de Karim Kamal, Marie-Agnès Murciano reprend donc l’enquête à zéro. Toutefois rien ne va être facile car le tribunal des enfants de Nice refuse de lui transmettre le dossier de Lauriane. Mais sa pugnacité va payer, elle convoque des témoins, y compris les médecins-experts qui jusqu’alors n’avaient jamais été entendus. Et en février 1995, elle rend sa décision: elle ordonne la fin du placement provisoire de Lauriane dans un foyer de la DAMS, à exécution immédiate. Mais Marie-Pierre Guyot disparaît avec Lauriane. Marie-Agnès Murciano est empêchée pour lancer un avis de recherche, elle doit attendre 3 jours, aucun mandat d’arrêt n’ayant été délivré. Ce délai a profité à l’ex-femme pour possiblement pouvoir passer des frontières. Il est encore une fois clairement établi que la justice protège la mère maltraitante. Il y a sans doute une explication à cela outre la protection du réseau : les magistrats ont été les confrères du père de la maman de Lauriane Jean-Louis Guyot, avocat général de la Cour de Cassation, qui s’est mystérieusement suicidé en 1990. Selon le CIDE, Comité international pour la Dignité de l’Enfant, les cas de deux autres enfants, dont les dossiers semblent avoir été traités avec la même indifférence par la justice niçoise, leur ont été soumis. Il s’agit de Florian, 4 ans, et Aurore, 7 ans au moment des faits, tous deux enfants du divorce, tous deux victimes d’abus sexuels dénoncés au tribunal de Nice, tous deux réfugiés actuellement avec leurs mères aux Etats-Unis. Lauriane, Florian et Aurore ne se sont, à priori, jamais rencontrés. Mais ils ont tous raconté la même histoire aux psychologues américains: ces parties fines auxquelles ils étaient conviés, en compagnie d’autres enfants et d’adultes nus et masqués, parmi lesquels les fameux «juges». Circonstance aggravante, le juge Renard avait ouvert un dossier ” bis ” pour écarter la constitution de partie civile de la famille Kamal, et laisser cette dernière dans l’ignorance du non-lieu qu’il avait rapidement rendu. Les Kamal ont donc été privés, par un stratagème, de leur droit de faire appel. Eric de Montgolfier qui a officié de 1999 à 2012 en tant que procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Nice avait déclaré souhaiter « faire toute la lumière pour savoir s’il y a des magistrats pédophiles à Nice » Il dénonce des dysfonctionnement dans l’affaire de Lauriane Kamal, démontre comment ses prédécesseurs Paul-Louis Auméras et Jean-Paul Renard ont « malmené le Code de procédure pénale » et confirme l’intervention en faveur de Mme Guyot du substitut Thénenot. En 2001 Eric de Montgolfier se dit prêt à recueillir de nouveaux éléments et témoignages pouvant relancer la procédure. Karim Kamal n’obtiendra jamais justice pour sa fille prisonnière d’un réseau pédocriminel impliquant des magistrats et des fonctionnaires de police. On trouve la trace de Laurianne maintenant âgée de 31 ans dans un article du site ( introuvable en cliquant dessus mais l’on retrouve la trace dans les réponses de recherches) de l’Institut de Recherche pour le Développement : « Volontaire Internationale en Administration, est arrivée en affectation au Bénin le 2 novembre 2015. Elle travaillera à la représentation de l’IRD pour une durée de deux ans. Après une Licence de Droit Public, elle a obtenu un Master de sciences politiques « Relations Internationales et Diplomatie ».
Sur un blog relatant son affaire judiciaire, on retrouve la trace d’un commentaire laissé par une personne disant s’appeler Lauriane Guyot-Kamal et expliquant que l’article était de la calomnie. On peut douter fortement de l’auteur , toutefois avec le syndrome de mur, amnésie traumatique, Lauriane en grandissant pourrait tenir ces propos. Quand à la mère complice des viols de sa fille, Marie- Pierre Guyot , suite à cette affaire en 2005, a eu le culot d’écrire un livre déclamant son innocence. Petite note concernant le juge Renard : c’est lui qui a instruit l’enquête sur la mort de Coluche et d’Omar Raddad . En 1991 Jean-Paul Renard est initié franc-maçon au sein de la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Il est impliqué dans l’affaire du tribunal de Nice, révélée par Éric de Montgolfier, procureur près du TGI de Nice de 1999 à 2012 Il est un proche de Michel Mouillot, ancien maire de Cannes, qui sera condamné le 4 février 2005 à six ans de prison ferme pour « corruption, prise illégale d’intérêt, abus de biens sociaux, faux et usage de faux et emplois fictifs. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a prononcé à l’encontre de Jean-Paul Renard, le 29 octobre 2004, la sanction de la mise à la retraite d’office prévue par l’article 45-6 de l’ordonnance du 22 décembre 1958. Le CSM dans sa décision relève à l’encontre de M. Renard des « violations graves et répétées aux obligations de prudence, de diligence, de neutralité, de loyauté et de rigueur professionnelle révélées à l’examen des sept griefs retenus, toutes contraires à l’honneur et à la considération et ayant porté atteinte à l’autorité de la justice ». Selon le CSM l’ancien juge « a perdu les repères éthiques indispensables à l’exercice des fonctions de magistrat en même temps que tout crédit juridictionnel à l’égard des auxiliaires de justice et des justiciables ». M. Renard a formé un recours devant le Conseil d’État confirmant dans un arrêt du 15 mars 2006 la sanction prononcée par le CSM. Jean-Paul Renard est de plus poursuivi pour « faux, usage de faux et violation du secret professionnel » pour avoir transmis des informations confidentielles à la Grande Loge Nationale de France (GLNF), l’obédience maçonnique à laquelle il appartenait. La 17è chambre du Tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à 5 000 euros d’amende pour violation du secret professionnel le 13 janvier 2006. Une autre affaire de pédophilie qui aurait concerné Jack Lang… En 1988, le juge Renard avait instruit une affaire de possible pédophilie de réseau dans une école de danse de Cannes. Il n’y avait eu qu’une seule mise en examen et le prévenu avait été acquitté ( lu dans le livre « Sexus Politicus », Christophe Deloire et Christophe Dubois, 2006, Albin Michel ). Deux magistrats auraient confié à Yves Bertrand que l’affaire avait été enterrée et que le ministre Jack Lang avait été mis en cause par des écoutes téléphoniques. Quelques années plus tard, Yves Bertrand aurait contacté le procureur De Montgolfier pour essayer de relancer l’affaire. Ensemble ils auraient mis en place un stratagème pour que le procureur puisse instruire ce dossier. Yves Bertrand devait alors obtenir l’accord de son supérieur hiérarchique, c’est-à-dire le ministre de l’Intérieur qui était alors Nicolas Sarkozy. Ce dernier aurait refusé et les démarches en étaient restées là.
Les sources générales : 1 – 2 – 3 – 4
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