L’affaire EMILE LOUIS [1980]

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*image de Le Journal du centre

Émile LOUIS, monstre fabriqué par les sévices sociaux de « protection » de l’enfance et protégé par le gratin des notables d’Auxerre
Émile LOUIS est né en 1934. Il a été abandonné par ses parents biologiques et a grandi dans une famille d’accueil, la Famille CAMMIER, installée dans l’Yonne. Le père adoptif est artisan maçon, fossoyeur. Sa mère adoptive est qualifiée d’autoritaire et froide, trait de caractère que sa fille Maryline retrouve chez son père. Il est élevé avec deux autres enfants de la DASS et les 3 enfants de la famille CAMMIER. Enfant difficile et solitaire, il est surnommé « le bâtard ». Il apprend à 14 ans que ses parents adoptifs ne sont pas ses vrais parents. Il s’engage en 1951 dans la marine nationale et part en Indochine, affecté à la morgue d’un navire hôpital. Il épouse en 1954 Chantal Delagneau, avec qui il aura 4 enfants : Maryline, Manoèle, Fabien et Fabrice, et divorcera en 1978.
Il travaille à la SNCF en 1963, mais il est vite muté suite à une tentative d’agression sur un enfant. Première agression, première affaire classée sans suite… En 1971, il obtient le permis de chauffeur de bus puis il est embauché par la société de bus « Les Rapides de l’Yonne ».
Entre 1977 et 1979, plusieurs jeunes filles de la DDASS disparaissent dans l’indifférence générale.




Liste des disparues de l’Yonne :

  • Christine Marlot (16 ans), disparue le 23 janvier 1977.
  • Françoise Lemoine (19 ans), disparue en été 1977 à Auxerre.
  • Bernadette Lemoine (21 ans), disparue en 1977 à Auxerre.
  • Jacqueline Weiss (18 ans), disparue le 4 avril 1977 à Auxerre.
  • Madeleine Dejust (22 ans), disparue en juin 1977 à Auxerre.
  • Chantal Gras (18 ans), disparue le 22 avril 1977 à Villefargeau.
  • Martine Renault (16 ans), disparue début 1979.


Le gendarme Jambert est arrivé dans l’affaire des disparues de l’Yonne par l’enquête du meurtre de Sylviane Lesage. En effet, en 1981, il est chargé de l’enquête de la découverte d’un corps décomposé et non identifié à Rouvray, près d’Auxerre . La coïncidence fait que Jambert est un ami de la mère de Sylviane Lesage qui lui demande d’enquêter sur la disparition de sa fille. Christian JAMBERT fait le rapprochement entre le corps et la disparition. Sylviane hébergeait trois fillettes de la DDASS qui se plaignent régulièrement d’être obligées de faire «de drôles de choses» par Emile Louis. Il reconnait les faits d’attouchements sur mineurs et en janvier 1983 à cinq ans de prison, uniquement pour les attouchements, peine réduite en appel à quatre ans. Et concernant le procès d’Emile Louis pour le meurtre de Sylviane Lesage cela s’est soldé par un non-lieu en février 1984.
Maryline, la fille d’Emile Louis déclara avoir découvert en 1999 chez sa mère (décédée) en 1998, un coffre qui contient des effets féminins, sur lesquels curieusement toutes les étiquettes sont arrachées. Le juge d’instruction décide de placer le coffre sous scellé et le confie à un laboratoire d’expertise génétique. Sa seconde femme CHANTAL née PARADIS épouse LOUIS porta plainte contre son époux à Draguignan pour viol et tortures horribles après qu’il l’ait droguée aux médicaments entre 1992 et 1995, ainsi que sur sa fille Karine issue de son premier mariage, alors âgée de 14 ans (Karine a déposé plainte en janvier 2000 contre son beau-père pour agressions sexuelles). Émile Louis reconnaît les faits devant les enquêteurs puis nie tout en bloc et clame son innocence. Même procédé pour les crimes des jeunes femmes : il avoue et se rétracte.
Le 14 octobre 2005, il est condamné à 30 ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers par la cour d’appel des Bouches-du-Rhône, pour viols avec actes de torture et de barbarie sur sa seconde épouse et viols sur sa belle-fille, à Draguignan, au début des années 1990. Soit 10 ans de plus qu’en première instance (en plus de sa peine de réclusion à perpétuité pour l’affaire des disparues de l’Yonne). Le 12 octobre 2005, la fille aînée d’Émile Louis, Marilyne Vinet entendue comme témoin au procès de Draguignan déclare avoir été violée par son père alors qu’elle avait 5 ans et 19 ans. Les familles de victimes décident d’ultra médiatiser l’affaire en écrivant à l’émission télévisée « Perdu de vue » animée par Jacques Pradel en 1996. . Il faudra attendre mai 1997, pour que la Cour d’Appel de Paris accède à la demande incessante des jeunes disparues et jamais retrouvées pour ouvrir une information judiciaire sur les disparues de l’Yonne. Les motifs retenus qui n’entrent pas dans le champ de la prescription judiciaire sont « enlèvement et séquestration ». Août 1997, le gendarme Jambert se suicide de deux balles mortelles dans la tête…. On l’a suicidé pour qu’il se taise à jamais et l’enquête sur sa mort a été bâclée, avec en prime, la dispararition de sa valise qui contenait des preuves très certainement compromettantes pour les notables du coin, dont Calude Dunand.




Les condamnations :

  • Le 12 décembre 2000, Émile Louis est placé en garde à vue après avoir avoué le meurtre des sept disparues de l’Yonne à des enquêteurs.
  • 25 novembre 2004 : La cour d’assises de l’Yonne le condamne à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans.
  • 27 juin 2006 : La cour d’assises d’appel de Paris confirme sa peine.
  • 13 septembre 2007 : La Cour de cassation, par un arrêt, confirme définitivement la condamnation d’Émile Louis.
  • Réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans et dédommagement des familles de victimes



LES LIENS AVEC L’AFFAIRE DU MONSTRE D’APPOIGNY :

  • Dans un premier car c’est le même secteur géographique.
  • Claude Dunand et Émile Louis, employés par la même firme de transport « Les Rapides de Bourgogne », fréquentant le même bar “Les Marronniers” à Saint-Georges-sur-Baulche, près d’un foyer d’accueil de jeunes de la Ddass.
  • Ils habitaient à moins de 8 km l’un de l’autre car quand Claude Dunand habitait Appoigny, Emile Louis vivait à Seignelay.
  • L’une des deux filles était issue de la Ddass et auparavant scolarisée à l’IME Grattery, comme quatre des disparues de lYonne. Et, pour l’avocat de Mickaëla : «peut-être que certaines disparitions attribuées à l’un sont le fait de l’autre». Ce sont deux orphelines placées sous la responsabilité de la Ddass. Mickaëlla, handicapée mentale légère, a fréquenté pendant deux ans l’institut médico-éducatif de Grattery, où étaient scolarisées quatre des disparues de l’Yonne.
  • Le directeur de l’IME ou Emile Louis allait chercher ses victimes est Pierre Charrier et fut pris en 1989 en flagrant délit à l’arrière d’une voiture en compagnie d’une handicapée de 22 ans dont il abusait sexuellement. Il fut condamné à 6 ans ferme ; quant à sa femme, Nicole Charrier elle fut l’un des témoins de « bonne moralité » pour soutenir Émile Louis lorsque ce dernier a été accusé d’attouchements sur les filles que gardait son épouse, (elle aussi famille d’accueil). Cette femme a eu des pulsions sexuelles d’exhibitionniste devant les jeunes handicapées…
  • La même femme a fait de la politique, elle était conseillère municipale d’Auxerre, élue sur les listes de Jean-Pierre Soisson.
  • Jean-Pierre Soisson, un notable qu’a rencontré Emile Louis à quelques reprises. Le même homme qui est intervenu dans l’affaire de Claude Dunand.

Sources : 1, 2, 3