La Gestation Pour Autrui (GPA) est une pratique de procréation par laquelle une femme, appelée la mère porteuse, reçoit des embryons par insémination et porte l’enfant jusqu’à l’accouchement et donc jusqu’à ce qu’il soit remis aux parents demandeurs. La GPA est interdite en France mais autorisée ou tolérée dans certains pays sous certaines conditions : Portugal, Belgique, Pays-Bas, Irlande, Royaume-Uni, Pologne, Slovaquie, Roumanie, en Inde, en Grèce, aux Pays-Bas, en Israël, en Finlande, au Brésil, en Iran, à la Nouvelle-Zélande, en Argentine, en Australie et en Russie. Aux États-Unis, la législation varie en fonction des différents États, avec une dizaine d’entre eux qui acceptent la GPA. De son côté, le Canada interdit la GPA pratiquée dans un contexte commercial. En juin dernier, un article du Figaro nous révèle que plusieurs dizaines de bébés issus de la GPA sont en attente de leurs familles d’accueil. Le confinement ayant eu pour conséquence, entre autres, la fermeture des frontières, les parents n’ont pas pu venir chercher “leurs” enfants. Une usine à bébés (parmi tant d’autres) en pleine lumière ! Ne pouvant installer les couveuses dans des hôpitaux ou des cliniques, les nourrissons enlevés à leurs mères sont accueillis dans un hôtel en attendant d’être vendus à des clients qui viennent principalement d’Asie. Lyudmyla Denisova, commissaire aux droits de l’homme du Parlement ukrainien, est à l’origine de cette dénonciation ; elle pointe ici le non-respect des droits et de la dignité des enfants, un déni total de l’humanité de ces petits boutchous.
Si autant de bébés se trouvent dans ces conditions, c’est certainement que la demande est très forte. Depuis 30 ans, la population diminue dans ce pays et il y a de moins en moins d’enfants, normal ils préfèrent les vendre ! Ce qui est terrible, c’est que cela se passe dans le monde entier, et pas seulement depuis le confinement, pas seulement dans les pays pauvres où les gens ont du mal à subvenir à leurs besoins. Des ordures utilisent cette marchandisation des bébés, de ces petits êtres en devenir, comme source de profits incroyables, considérant qu’un bébé est vendu plusieurs dizaines de milliers d’euros voire une centaine de milliers d’euros … Voilà une autre facette du visage de ces monstres inhumains bourreaux d’enfants, tout aussi immonde que la pédocriminalité. Voyons maintenant quelques exemples de ces odieux trafics … En Inde, à Dehli, des employés d’un centre de GPA utilisaient des échantillons volés dans un centre pour FIV et les revendaient à des couples à un prix exorbitant. En juin 2020, deux femmes et leur agent, venant d’Inde, ont été arrêtés au Népal avec trois bébés destinés à être vendus à des chinois. En septembre 2019, un réseau de vente d’ovaires et de nourrissons a été démantelé en Grèce. Des femmes Bulgares, des Géorgiennes et des Roms étaient exploitées dans des cliniques privées : 24 ventes d’ovaires et 22 adoptions illégales pour un montant de 500 000 euros. Au total, 78 personnes sont mises en cause.
Pas d’humanité lorsqu’il s’agit de se faire de l’argent ! Revenons en Ukraine, où selon la loi, seuls les couples hétéros mariés et reconnus comme infertiles peuvent avoir recours à la GPA. En réalité, tout le monde a accès à ce commerce répugnant, ce qui engendre des situations d’abus de tous côtés. Les transactions parfois n’aboutissent pas, il arrive que les mères ne respectent pas des règles saines en consommant de l’alcool, des drogues ou en vivant dans des conditions sanitaires pitoyables. Cette description n’est pas une généralité, il y a beaucoup de femmes qui ont des conditions de vie nettement plus favorables et qui pratiquent la vente de leurs ovocytes ou leurs bébés. En Chine, les étudiantes, choisies selon des critères précis, vendent couramment leurs ovocytes pour financer leurs études. Aux Etats-Unis, la GPA est très réglementée et est pratiquée depuis de nombreuses années, c’est devenu un moyen ordinaire d’avoir des enfants. C’est le pays de référence en matière de GPA et les prix y sont les plus élevés qu’ailleurs (environ 100 000 dollars). C’est tout de même incroyable de se rendre compte que l’on parle ici d’un commerce de vies humaines comme on parlerait d’un commerce de chaussures … Cette pratique donc est exploitée par beaucoup de femmes. Prenons l’exemple d’une française partie vivre aux USA, d’abord donneuse d’ovocytes puis devenue mère porteuse. Elle dira : ”J’adorais les grossesses, je ne voulais plus d’enfant, c’était un truc génial.” “L’enfant, depuis le début, je sais que ce n’est pas le mien. Je n’en voulais plus.” La vie qu’elle portait n’était donc qu’une occupation, un peu comme si elle tenait le sac à main d’une copine pendant qu’elle est allée aux toilettes ! Aux USA, la GPA est donc un loisir lucratif, ordinaire, banal … Mais on se doute bien que s’il y a autant de mères porteuses c’est qu’il y a de la demande.
Qui sont ces “parents” qui se tournent vers la GPA ? Evidemment, la plupart sont des couples pour qui il s’agit du dernier recours vers la possibilité d’être parents, pour qui l’équilibre passe par une parentalité à tout prix. On suppose qu’ils sont loin d’imaginer le trafic qui se cache derrière cette scène. Mais sans se voiler la face, on comprend aussi que certains de ces “parents” voient dans cette pratique l’opportunité de se fournir en objets d’assouvissement pour leur sexualité perverse et dégueulasse, exigeant des critères odieux. En 2014, un couple australien a refusé d’adopter le bébé de la mère porteuse thaïlandaise sous prétexte qu’il était trisomique. On apprendra plus tard que le père adoptif avait été condamné pour pédophilie sur trois petites filles quelques années auparavant. Même si en France la loi est claire et interdit cette pratique, les enfants issus de GPA à l’étranger sont nombreux. Récemment, un reportage montrait des témoignages d’enfants issus de PMA et GPA. Le message diffusé était celui de l’amour, de l’épanouissement dans ces familles et minimisait totalement l’impact psychologique sur l’enfant des conditions de sa venue au monde (créé pour être abandonné), des fondements particuliers de sa famille, sa filiation. Une petite fille qui vivait seule avec sa maman, disait : ”Ma mère sait que pour moi ça n’est pas facile de vivre sans père, elle sait que ça peut me rendre quand même un peu triste.” Une autre dira : ”y’a un truc spécial quand même, je n’ai pas de Papa » ou encore, “Je ne dis pas à tout le monde que je suis née par mère porteuse” source .
La GPA est-elle vraiment un progrès ? La solution idéale pour avoir un enfant ? Pas si sûr. Exploitation du corps de la femme… utilisation mercantile de l’embryon, du bébé… négation de l’aspect humain au profit de l’aspect financier. La vie est-elle juste un contrat, une création médicale ? La GPA a fait récemment l’objet d’un amendement en France : les sénateurs ont interdit la transcription à l’état civil français des actes de naissance établis à l’étranger, indiquant comme mère une autre femme que celle ayant accouché. A contrario, les deux membres d’un couple d’hommes se voient être reconnus comme parents. Ah notre cher lobby LGBTP... Fin juin, la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique a adopté un autre amendement autorisant la “méthode ROPA”, adressée aux couples lesbiens. Grâce à cette méthode, les deux femmes sont mères : l’une est la mère biologique (ovule), et l’autre se charge de la grossesse. Cet amendement est soupçonné d’ouvrir la voie à la GPA… Ethique, droits des enfants, respect de l’intégrité … Ce qui apparait là est bien loin de ces principes et a comme un arrière-goût de ce qu’on appelle les baby-farms. L’enfant comme marchandise … hors de question !
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