
Nous revenons sur la participation scandaleuse du joueur de Beach-Volley néerlandais, condamné pour le viol d’une mineur de 12 ans en 2015, aux JO de Paris en 2024.
Steven Van De Velde, né en 1994, est un joueur néerlandais professionnel de Beach-volley. Après sa victoire aux championnats nationaux néerlandais des moins de 20 ans en 2011, il représente les Pays-Bas aux Jeux européens de 2015 avec comme partenaire, Michiel Van Dorsten et avec Dirk Boehlé, il termine troisième au Blooming Beach Aalsmeer du Circuit mondial FIVB de beach volley de 2018.
En 2024, il est sélectionné dans l’équipe néerlandaise de beach-volley pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. Dès l’annonce de sa participation, les médias avaient relayé l’indignation d’une tranche de la population contrairement à la presse Néerlandaise plus indulgente envers Steven Van De Velde. En réponse le comité Olympique et la fédération néerlandaise de Beach Volley décident de maintenir sa participation aux JO en l’excluant du village Olympique afin de le tenir à l’écart de la presse et des autres sportifs. La Cheffe de la délégation australienne, Anna Meares avait déjà sérieusement critiqué la sélection de Steven van de Velde en disant qu’un violeur condamné n’avait pas sa place aux Jeux Olympique. Côté Néerlandais, le Comité olympique s’était justifié en déclarant à BBC Sport que l’athlète avait recherché « une aide psychologique professionnelle en réalisant une introspection et une réflexion sur lui-même ». Le Comité international olympique botte en touche et avait affirmé que la responsabilité des sélections incombe aux comités olympiques néerlandais qui ont fait ce choix et dira qu’il n’interviendra pas.
Cependant, l’approbation des Pays-Bas a suscité la condamnation du Comité olympique britannique, qui a déclaré qu’il avait de « graves » préoccupations.
Une posture qui ne suffira pas à convaincre les aficionados des Jeux Olympiques qui renient ses valeurs. D’ailleurs le dimanche 28 juillet, lors du match Pays-Bas/Italie, le joueur de beach-volley a été copieusement hué par les spectateurs, à qui il a attribué sa défaite.
“Qu’est-ce que ça fait de jouer contre un violeur d’enfants ?” interroge une journaliste de la BBC aux joueurs italiens Adrian Carambula et Alex Rangieri, après le match perdu par les néerlandais.
Interrogées sur le participation de leur homologue Steven Van De Velde, lors d’une conférence de presse, les joueuses de Beach-Volley Australiennes
Pour Kate Seary, cofondatrice et directrice de Kyniska Advocacy, qui oeuvre pour la protection et le respect des femmes dans le sport, la participation de Van de Velde : » envoie le message à tout le monde que les prouesses sportives l’emportent sur le crime«
« Nous devons l’aider, en tant que membre de l’équipe, à pouvoir performer « , a ajouté le chef de mission l’ancien nageur Pieter van den Hoogenband, qui précise que Van de Velde doit rester concentré sur ses débuts aux JO où lui et son partenaire Matthew Immers affronteront l’équipe italienne.
LES FAITS :
En 2014, Steven Van de Velde qui a 21 ans à l’époque, noue contact avec une fille britannique de 12 ans qui vivait à Milton Keynes, en Angleterre, qu’il a rencontrée via Facebook. Elle vivait à Milton Keynes, en Angleterre. Le 2 aout 2014, il part de chez lui, rue Cornelis De Wittlaan à Den Haag pour se rendre à l’aéroport d’Amsterdam, après avoir réservé un billet aller-retour avec EasyJet. Il se rend chez la victime alors que sa mère était absente. Il lui a donné de l’alcool puis l’a violée à plusieurs reprises chez elle ainsi que près du lac Furzton.
Steven Van de Velde est ensuite retourné aux Pays-Bas, mais a été extradé et arrêté en janvier 2015 et avait comparu devant la Cour de la Couronne d’Aylesbury via un lien vidéo. Durant le procès il admet avoir eu connaissance de l’âge de la victime et qu’elle était vierge. La Cour a condamné le joueur de Beach-Volley à 4 ans de prison ferme. A la suite de cette condamnation, Steven van de Velde a effectué douze mois de détention au Royaume-Uni, avant d’être extradé aux Pays-Bas, où il a été détenu pendant un mois avant d’être remis en liberté. La peine fut alors adaptée à la législation néerlandaise et l’accusation de viol fut remplacée par celle de fornication Au Royaume-Uni, la loi considère qu’un mineur n’a pas la capacité de consentir à un rapport sexuel en dessous de 13 ans, contrairement aux textes en vigueur aux Pays-Bas, raison pour laquelle la durée de sa détention a été réduite. Après avoir purgé un an de sa peine initiale de quatre ans, il est libéré de prison.
La victime a ensuite sombré dans l’automutilation et l’abus de substances, jusqu’à l’overdose tandis que Steven Van De Velde a repris le cours de sa carrière en 2018, avant d’être sélectionné pour les Jeux olympiques.
Pour les victimes, les traumatismes et conséquences sont très souvent pour la vie.
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