LE MEURTRE EST LEUR PASSE-TEMPS



Nous vous proposons un article de Tom Oliver Regenauer, dont il est difficile de résumer le parcours.
Car parallèlement à ses activités de producteur de hip-hop, il travaille depuis 2003 comme chef de projet et de programme international ainsi que comme conseiller très demandé en management, stratégie et communication.
En 2009, il a quitté l’Allemagne pour s’installer en Suisse et a fondé une agence de conseil en gestion et en communication ainsi qu’un nouveau label de disques. Actuellement, Tom-Oliver Regenauer vit au Tessin et se focalise sur ses mandats internationaux de management exécutif, sur de nouvelles musiques et sur ses projets littéraires.

Son article date du 2 juillet 2023, et porte sur la disparition de Maddie McCann survenue le 3 mai 2007 à Praia da Luz en Algarve au Portugal où elle et sa famille passaient des vacances. Une affaire judiciaire irrésolue.
Les recherches de Tom Oliver vous emmènent dans des zones (ou hypothèses) encore non explorées.
Merci à Minima pour la traduction.

Pour connaître qui est Tom Oliver Regenauer, rendez-vous en fin d’article.


Le 3 mai 2007, Madeleine McCann, alors âgée de trois ans, a disparu. Aujourd’hui encore, on ne sait toujours pas exactement ce qui est arrivé à la fillette. Il n’y a ni corps ni meurtrier. Par contre, toute une série d’incohérences et de contradictions. En outre, l’examen de l’affaire révèle rapidement que le destin de Maddie n’est pas un cas isolé. L’esclavage moderne, l’abus des enfants et le commerce de la pornographie enfantine ont pris depuis bien longtemps des proportions industrielles.

Remarque de l’auteur :
Le texte suivant contient des descriptions de circonstances troublantes ainsi que des photos dérangeantes – le contenu peut donc avoir un effet traumatisant sur les âmes sensibles. En outre, il est recommandé de lire la version PDF de cet article, disponible sur mon blog sous « Downloads » (téléchargements) https://www.regenauer.press/blog 097-23 // Mord ist ihr Hobby en bas de page, car les images qui l’accompagnent sont utiles pour la compréhension des faits décrits.

Le Portugal est un pays qui fait rêver. Que ce soit au nord, dans la région de Porto, à Lisbonne au charme suranné, dans l’Alentejo ou dans l’Algarve tout au sud, chaque région vaut la peine d’être visitée, je le sais pour y être allé. Mais comme partout, là où il y a beaucoup de lumière, il y a aussi des parts d’ombre. Ainsi, au tournant de ce millénaire, ce pays pittoresque et accueillant situé à l’extrémité sud de l’Europe continentale fut le théâtre de l’un des plus grands scandales d’abus d’enfants de ces dernières années. Cette histoire a été rendue publique en 2002, lorsque l’hebdomadaire portugais « Expresso » a rapporté que des membres de la plus grande organisation publique de protection de l’enfance du pays, – « Casa Pia » – avaient abusé sexuellement de leurs protégés pendant de nombreuses années, les mettant même à la disposition de tiers pour des orgies. De nombreuses victimes mineures étaient sourdes ou souffraient d’un autre handicap physique. Des images et des vidéos de ces actes odieux ont été diffusées par un réseau de pornographie enfantine.

Le procès en question a débuté en 2004. Il a été le plus complet de son genre dans l’histoire du Portugal. Un millier de témoins ont été entendus pendant plus de 460 jours d’audience pour permettre au jury de conclure, après six ans de procès, que les accusés étaient coupables d’abus sexuels sur des enfants, de proxénétisme et de viol. Sept d’entre eux ont pris place au banc des accusés. Seul l’un d’entre eux est passé aux aveux. Carlos Silvino, alias « Bibi », le concierge d’un établissement de la Casa Pia. A lui seul, 634 cas individuels lui étaient imputables. Et c’est « Bibi » qui déclara au tribunal que l’affaire Casa Pia dépassait de loin les dimensions du scandale belge des abus sexuels autour de Marc Dutroux, lequel avait coûté la vie à 27 témoins – en plus des victimes mineures. Au Portugal, tout comme lors des incroyables événements qui se sont déroulés en Belgique, de nombreux hommes politiques et stars de la télévision faisaient également partie des coupables.

Parmi eux, Jorge Ritto, ancien ambassadeur du Portugal en Afrique du Sud, qui s’était déjà fait remarquer auparavant en Allemagne en 1970. Après « un incident » avec un enfant dans un parc de la ville de Stuttgart, les autorités locales ont insisté pour que Lisbonne le fasse rapatrier. Gertrudes Nunes, la directrice de la « Casa de Elvas », une sous-organisation de Casa Pia, était également impliquée. C’est elle qui fournissait les locaux pour ces orgies pour le moins répugnantes. Le célèbre médecin Joao Ferreira Diniz aurait eu une prédilection pour les enfants sourds et muets. Et même l’animateur vedette Carlos Cruz, considéré comme un héros par de la population, fut accusé de cinq abus. Ce n’est pas pour rien que la « Süddeutsche Zeitung » a titré le 4 septembre 2010 – « Prominente Kinderschänder» – (de bien proéminents pédocriminels) lorsqu’il a rapporté le verdict après son annonce. Dans l’article, Javier Caceres l’auteur de cet article donne des précisions :
« Au Portugal, c’est un fait établi que le réseau comportait beaucoup plus de personnes. Au fil des années, des noms d’ex-ministres, d’autres hommes politiques et d’autres stars de la télévision sont venus s’ajouter à la liste. Mais ce n’est pas l’unique raison pour laquelle les Portugais ont le sentiment que certains sont plus égaux que d’autres devant la loi. En fait, la plupart des accusés ont fait appel aux meilleurs et aux plus chers avocats du pays, qui ont ensuite habilement fait traîner le procès en longueur. En revanche, les accusés se sont plaints d’indiscrétions et de condamnations prématurées. La maigre confiance qui restait en la justice portugaise, elle, est restée sur le carreau. Les victimes craignent depuis longtemps que l’affaire de la Casa Pia subisse le même sort que tant d’affaires judiciaires dans le pays – qu’elle disparaisse sous une épaisse couche de poussière »


Le cas de « Maddie » semble de plus en plus subir le même sort. La fillette de trois ans, de son nom complet Madeleine McCann, a disparu le 3 mai 2007 d’un centre de vacances portugais sur la côte d’Algarve, Praia da Luz, une station balnéaire de taille modeste, mais de renommée internationale. Selon les parents, un couple de médecins originaires du Leicestershire, dans le centre de l’Angleterre, l’enfant aurait été enlevée dans l’appartement de vacances qu’ils avaient loué, alors qu’ils dînaient avec des amis dans un restaurant situé à environ 50 mètres de là. À 22 heures, Kate McCann, la mère de Madeleine, a constaté, lors d’un contrôle du lit de l’enfant effectué toutes les demi-heures, que l’enfant ne se trouvait plus dans l’appartement. C’est du moins ce qu’a déclaré Kate McCann à la police portugaise lorsqu’elle a appelé le numéro d’urgence pour en informer les autorité.

Dans les semaines et les mois qui ont suivi, l’histoire de la fillette de trois ans a suscité un écho médiatique mondial. La police portugaise a lancé les plus grandes opérations de recherche de son histoire. Les autorités d’autres pays sont intervenues et ont proposé des renforts. Des stars comme Christiano Ronaldo ou David Beckham ont apporté leur soutien à un appel à la recherche des parents, lesquels semblaient déterminés, et qui fut diffusé à la télévision britannique. L’émission avait été organisée par un oncle de Maddie. Peu après, le gouvernement britannique a mis à la disposition des McCann le fonctionnaire Clarence Mitchel en tant que « conseiller média » et « directeur de campagne ». Jusqu’en septembre 2007, Mitchel était à la tête de la « Media Monitoring Unit » (MMU), un département du « Central Office of Information » (COI). Avant cela, il était reporter et présentateur à « BBC News ». Il ne fait aucun doute que les recherches de Kate et Gerald McCann ont fait des vagues. Aucune victime d’enlèvement n’a jamais bénéficié d’une telle couverture médiatique. La « gestion de la campagne » mise en place par le gouvernement semble avoir porté ses fruits – et le couple de parents semblait avoir la volonté de tout mettre en œuvre pour élucider le sort de leur fille disparue.

Aucun corps n’a été retrouvé à ce jour. Maddie a disparu. Aucune accusation n’a été portée. Car aucun des suspects n’a pu être retenu. De même, l’Allemand Christian B., à ce moment considéré comme le ravisseur présumé, n’est pas détenu pour le crime de Maddie, mais en raison d’une autre condamnation prononcée par le tribunal de Brunswick pour trois viols et deux abus sur enfants. Christian B. se trouvait probablement dans les environs de Praia da Luz au moment des faits. Cependant, il n’a pas été possible de prouver que le prédateur sexuel avait reçu un appel entrant d’un numéro de téléphone portugais qui a duré environ 30 minutes le soir en question. Au moment de la disparition, son téléphone portable aurait été connecté au réseau radio à environ cinq minutes du lieu du crime et aurait donc pu être localisé pendant la conversation. Cela ne suffit évidemment pas pour une inculpation, et encore moins pour une condamnation. Même le Parquet en charge de l’affaire le reconnaît. Mais l’homme est encore incarcéré pour un bon moment en raison d’autres crimes. En tout cas, à Brunswick, on ne semble pas pressé d’élucider cette affaire.

L’enquêteur en chef de la police criminelle portugaise, Gonçalo Amaral, avait apparemment une éthique de travail diamétralement opposée. Policier de la vieille école, il enquêtait sur les incohérences et les détails mystérieux concernant le déroulement présumé des faits. Sur les allées et venues dans le centre de vacances. Sur la fenêtre de la chambre de Maddie qui, selon les parents, était ouverte puis refermée. Sur l’affirmation selon laquelle l’enfant était surveillée toutes les 30 minutes, affirmation réfutée par le serveur du restaurant où dînaient les parents. Ou encore sur l’absence d’émotion et la froideur de Kate et Gerald McCann. Si l’on considère les résultats de l’enquête de Gonçalo Amaral, également documentés sous forme de livre, cela jette effectivement une toute autre lumière sur les événements de Praia da Luz. Et sur les parents soi-disant cherchant leur fille sans relâche.

Des doutes sur les explications des McCann se doivent d’être émis dès les premiers moments du scénario d’enlèvement tel que décrit. En effet, selon les dires des clients présents, la toute première phrase que Kate McCann a prononcée lorsqu’elle est revenue au restaurant après avoir inspecté l’appartement de vacances n’était pas un « Maddie a disparu ! » soulignant son état de choc, ou « Est-ce que vous avez vu passer Maddie ? » ou même « Maddie a été enlevée ! » – mais « We let her down ». Traduit, cela signifie « nous l’avons abandonnée » ou « nous l’avons laissée mourir ». Ce n’est pas vraiment le cri ou la réaction qu’on attendrait dans le cadre d’une incertitude totale, d’une petite fille disparue et d’un enlèvement d’enfant qu’on vient de découvrir.

C’est ce que l’inspecteur Amaral a sans doute pensé lorsqu’il a élargi le champ de son enquête après des recherches infructueuses, et qu’il a ajouté les McCann au cercle des suspects, à peine trois mois après la disparition de Maddie. En août 2007, il a demandé à la Grande-Bretagne d’envoyer des chiens renifleurs de cadavres. « Eddie », c’est le nom de l’un des renifleurs à quatre pattes, avait déjà retrouvé plus de 200 corps disparus au cours de sa carrière. Son odorat est infaillible. Et en effet, ce sont les capacités olfactives d’Eddie qui ont donné une toute nouvelle tournure à l’affaire. Lors d’une nouvelle fouille de l’appartement de vacances en question, Eddie a effectivement découvert d’infimes traces de sang provenant de Maddie. Tout d’abord derrière le canapé du salon, puis sur l’étagère d’un placard. L’enfant n’a donc pas été enlevée en un clin d’œil, mais violentée ou peut-être même tuée dans l’appartement. Plus mystérieux encore : lorsqu’Eddie a été lâché dans le vaste parking souterrain du complexe touristique, il s’est dirigé avec détermination vers la voiture de location louée par les McCann seulement 25 jours après le crime, et a donné l’alerte. Dans le coffre du véhicule, Eddie a découvert d’autres traces d’ADN de l’enfant disparue. Pour Gonçalo Amaral, les parents étaient donc désormais les principaux suspects.

L’ampleur de la couverture médiatique des McCann a également suscité pas mal de réactions auprès du public. La démarche adoptée par les Britanniques, dont la réputation de froideur et de réserve n’est plus à faire, a fait l’objet de toutes sortes de critiques . Des campagnes de recherche aussi coûteuses, y compris le soutien massif de célébrités et même l’audience du pape semblaient inhabituelles pour des parents d’enfant enlevé. Elles provoquèrent bon nombre de réactions dans les médias allemands traditionnels tout autant que dans les magazines satiriques.

Les 7 et 8 septembre 2007, les McCann furent à nouveau interrogés. Selon une transcription rendue publique de cet interrogatoire, Kate McCann n’a répondu à aucune des 48 questions qui lui ont été posées. Le 10 septembre 2007, les McCann sont rentrés en Grande-Bretagne. Ils s’y sont plaints des enquêteurs portugais qui auraient soi-disant tenté de pousser la mère de Madeleine à faire des aveux. Une prise de position assez audacieuse quand on tient compte de l’énorme quantité d’indices à charge. Pourtant, les McCann – ou d’autres forces agissant dans l’ombre – ont réussi à imposer la version du récit des parents. L’opinion publique a continué à parler d’enlèvement. Et l’inspecteur Amaral a été démis de ses fonctions en octobre 2007 , après avoir critiqué la vision mono causale des enquêteurs et des médias britanniques.


Le successeur discret d’Amaral tira sa révérence après huit mois. Le 21 juillet 2008, le parquet portugais a classé l’enquête. Gonçalo Amaral a en revanche publié ses conclusions le 24 juillet 2008 sous le titre de « A Verdade da Mentira » (F.,  » La vérité du mensonge « ). Dans son livre, Amaral défend la thèse selon laquelle Maddie serait morte dans un «accident » non spécifié dans l’appartement de vacances, à la suite duquel les parents auraient simulé un enlèvement pour faire disparaître discrètement le corps de la fillette par la suite. Les McCann ont poursuivi Amaral en justice pour diffamation et lui ont demandé des dommages et intérêts. La vente du livre a été temporairement suspendue, puis rétablie après des décisions de cours d’appel portugaises en 2010 et 2016. En 2017, la Cour suprême portugaise a définitivement rejeté la demande de dommages et intérêts des McCann.

Cela n’a toutefois pas amené le couple de médecins à capituler sur le plan juridique. En automne 2022 , la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dut encore se prononcer sur une plainte des McCann, qui tentaient maintenant, par le biais de cette instance, de faire retirer le livre de Gonçalo Amaral du marché. Mais la CJCE de Luxembourg a elle aussi rejeté leur recours. Les McCann se sont comportés de manière similaire au sujet d’un documentaire portugais révélateur qui présente en images les résultats de l’enquête d’Amaral publiés sous forme de livre et qui contient diverses prises de vue originales de l’enquête, de la scène du crime (min. 12:05) ou des succès olfactifs du chien Eddie (min. 24:30) dans l’appartement et le garage souterrain. Mais là aussi, le couple échoue. La vidéo est toujours disponible et, tout comme le livre d’Amaral avec tous ses indices méticuleusement documentés, elle ne permet qu’une seule conclusion logique : Maddie est morte – et les McCann mentent. Il n’y a pas d’autre explication à l’activisme aveugle et au comportement déconcertant des McCann lors des interviews.

De plus, à la lumière des faits décrits précédemment, il faut partir du principe que le couple parental est soutenu par des instances influentes. Sinon, pourquoi les McCann, les médias dominants, la politique, la justice et les encyclopédies sur Internet se seraient-ils efforcés, et ce jusqu’à aujourd’hui et sans aucune preuve, de transmettre une histoire avec une teneur différente pour la postérité ? Sinon, pourquoi l’inspecteur Amaral aurait-il été dessaisi de l’enquête et vilipendé par les médias ? Sinon, pourquoi de nouveaux suspects, comme Christian B., sont-ils toujours en prison sans jamais être inculpés ? Cette procédure, avec toutes ses incohérences, n’a de sens que si l’on veut absolument étouffer la vérité. Les enquêteurs portugais partagent cette conviction. Du moins dans la voie hiérarchique directe, non politisée, où ils rejettent une implication de Christian B., la qualifiant de non défendable.

Que s’est-il donc réellement passé le 3 mai 2007 à Praia da Luz, au Portugal ? De quel «accident », non spécifié à ce jour, est-il question ? Une piste prometteuse mène à l’homme politique, écrivain, présentateur et journaliste britannique Clement Freud (1924 – 2009), petit-fils du psychanalyste Sigmund Freud. Il se trouve que celui-ci possédait une villa de luxe à Praia da Luz, à quelques minutes à pied du complexe touristique où les McCann passaient leurs vacances. De plus, Freud était pédophile. Dans le cadre d’un documentaire télévisé de 2016, d’abord deux femmes l’ont accusé de les avoir abusées sexuellement dans leur enfance. Après la diffusion, ce sont des dizaines d’autres victimes de Freud qui se sont exprimées. En outre, il a été révélé que l’ancien ambassadeur britannique Craig Murray avait déjà reçu en 2009 de nombreuses indications selon lesquelles Clement Freud aurait abusé sexuellement de « milliers d’enfants » au fil des décennies. Selon Murray, les auteurs de nombreux courriers auraient comparé Clement Freud au monstre sexuel pédophile de la BBC et confident de Prince Charles, Jimmy Savile.

En outre, Clarence Mitchel, qui avait été mis à la disposition des McCann par le gouvernement britannique en qualité de directeur de campagne et de conseiller médiatique, a travaillé pour « Freud Communications », une entreprise du fils de Clement Freud, Matthew. Matthew est un gourou des relations publiques, il dispose d’un réseau international et il est marié à Elisabeth, une fille du nabab des médias Rupert Murdoch. La fille de Matthew Freud, quant à elle, est la compagne de Richard Curtis, le scénariste responsable, entre autres, de succès au box-office comme « Notting Hill », « Mr. Bean » ou « Quatre mariages et un enterrement ». Si quelqu’un aura donc réussi à imposer un récit au paysage médiatique, même s’il ne correspond pas aux faits, on peut supposer que c’est bien cette équipe. Les bizarreries ne s’arrêtent pas là. Deux mois après la disparition de Maddie, Clement Freud a reçu les McCann dans sa villa de Praia da Luz.

On a bu de la vodka et dîné ensemble. Une amitié pour le moins troublante. Dans les médias britanniques, Kate McCann s’est littéralement enflammée à propos de cette visite et de son hôte. Plus tard, Freud a même permis aux McCann de séjourner gratuitement dans le logement de luxe en question. Ils s’envoyaient des e-mails. Et lorsque l’inspecteur Amaral a commencé à considérer le couple comme le principal suspect, Clement Freud a constaté, selon Craig Murray :
« Clement Freud a assuré à Kate McCann qu’elle n’avait rien à craindre des chiens détecteurs de cadavres qui avaient émis une réaction lors de l’examen de la voiture de location de McCann, louée après la “disparition” de Madeleine. Ils n’avaient aucune valeur de preuve. « Que peuvent-ils faire ? Un jappement pour oui, deux jappements pour non », se moquait Freud « .


De retour en Grande-Bretagne, le nouvel ami Freud, aussi peu scrupuleux que très influent, a même rendu visite aux McCann à deux reprises dans leur maison. Même les médias de masse allemands ont fait état de l’implication potentielle de Clément Freud dans cette affaire criminelle. Voir le journal télévisé de RTL du 29 juin 2016. Pourtant, le lien entre les McCann et Freud semble n’être que le maillon d’une toile de fond beaucoup plus dérangeante. Car Freud n’était apparemment pas le coupable. Il est en effet prouvé qu’il ne se trouvait pas au Portugal au moment des faits. Mais il avait des connexions autres. Après tout, il était actif depuis des décennies dans le milieu de la pornographie enfantine. Ce ne serait donc pas par hasard qu’il a acheté une luxueuse maison de vacances à proximité des maisons de la Casa Pia ? Il est par ailleurs intéressant de noter que Clément Freud entretenait depuis longtemps des contacts étroits avec les États-Unis, où on lui reproche depuis un certain temps d’avoir été membre d’un réseau international de pédophilie pour super-riches et autres VIP.

Selon toute vraisemblance, il s’agirait du réseau de pédophiles et de trafic d’êtres humains de Jeffrey Epstein, décédé en 2019 dans des circonstances mystérieuses, et de son acolyte, la détenue Ghislaine Maxwell, réseau qui opère depuis au moins quatre décennies. Rares sont les célébrités, stars du sport, musiciens ou hommes de pouvoir de la « superclasse » qui ne figuraient pas sur la liste des clients d’Epstein. Une liste qui ne cesse de s’allonger. Que ce soit Bill Gates, Ehud Barak, Kevin Spacey, Lady Gaga, Noam Chomsky, l’actuel directeur de la CIA William Burns, Ariane de Rothschild, Peter Thiel, Woody Allen, Prince Andrew, Debonnaire von Bismarck, Tony Blair, Flavio Briatore, Richard Branson, Steve Forbes, Dustin Hoffman, Mick Jagger, Henry Kissinger, Adam Sandler, Tom Hanks, Donald Trump, Chris Tucker, Larry Summers, Alec Baldwin, Steve Bannon, Elon Musk, John Legend, Nicolas Berggruen ou Bill et Hillary Clinton – pour n’en citer que quelques-uns – ils ont tous rendu visite à Epstein sur son île privée isolée, dans son ranch au Nouveau-Mexique (États-Unis), à New York, ou ont volé à bord de son Lolita-Express. Certains l’ont fait plusieurs fois. Outre l’habitué Bill Gates, Bill Clinton est monté au moins 26 fois à bord de l’avion privé d’Epstein, qui, comme ses autres établissements, a été le théâtre d’orgies sexuelles avec des mineurs.

Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que ce soit justement Ghislaine Maxwell ainsi que trois personnes de l’entourage proche des Clinton qui soient également liées à l’affaire Maddie. Il s’agit de John Podesta, ancien chef de cabinet de la Maison Blanche sous le président Clinton, conseiller du président Obama en matière de transition, de climat et de big data, directeur de campagne d’Hillary Clinton et probablement le conseiller politique le plus influent des Etats-Unis – et de Tony Podesta, le frère aîné de John, fondateur du « Podesta Group », l’agence de lobbying la plus influente de Washington. Le troisième membre du groupe : Anthony Weiner, un politicien américain progressiste aussi menteur que moralement corrompu, issu de l’entourage des Clinton, qui fait parler de lui sur internet en 2011 au sujet de ses escapades sexuelles et qui a été condamné en 2017 à 21 mois de prison pour « sexting » avec une mineure.

Anthony Weiner a également joué un rôle clé dans l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle américaine de 2016. Un ordinateur portable qu’il utilisait à titre privé ainsi que celui de sa femme, Huma Abedin, une intime de Clinton, a atterri au FBI. Il contenait des données personnelles de Weiner et Abedin, des médias cryptés et des dizaines de milliers d’e-mails de et adressés à Hillary Clinton. En outre, l’ordinateur pourrait avoir contenu du matériel bien plus explosif. De la pornographie probablement. De la pédopornographie. Certains parlent même de « snuff videos », c’est-à-dire de films de viols au cours desquels la victime est délibérément torturée et tuée.



Après un examen superficiel de son contenu par le FBI, l’ordinateur portable de Weiner semble en tout cas perdu à ce jour. C’est du moins la situation officielle. En revanche, il existe une rumeur tenace selon laquelle au moins neuf personnes ayant été en contact avec cet ordinateur portable sont mortes entre-temps. Une série de suicides inattendus au sein de la police new-yorkaise (NYPD) est pour le moins frappante à cet égard. D’après les informations fournies par les fonctionnaires des commissariats concernés, les agents de la NYPD ont d’abord confisqué l’ordinateur portable, avant de le transmettre au FBI après un bref contrôle. Les policiers qui ont examiné l’appareil à la NYPD ont déclaré qu’ils avaient été pris de nausées à la vue des fichiers et qu’ils n’avaient pas la force mentale de poursuivre l’examen de leur contenu. Le type de cruauté auquel les enquêteurs sont confrontés dans de tels cas en dit long sur le sens de l’esthétique de « l’art » qui séduit des gens comme Epstein, Maxwell, les Podesta ou Weiner. Les œuvres d’art que collectionne Tony Podesta sont si dérangeantes que les journalistes les retouchent et les effacent des articles et des interviews vidéo. Ils proviennent de personnalités douteuses telles que Margi Geerlinks, Biljana Djurdjevic, Kim Noble, Patricia Piccini, Arrington de Dionyso ou Marina Abramović , dont les œuvres flirtent de manière récurrente avec le cannibalisme, les abus et la souffrance ou la mort des personnes, de préférence d’enfants.

Quoi qu’il en soit, l’extravagance artistique ou la provocation sociopolitique ressemblent à autre chose normalement. Marina Abramović, qui entretient d’excellentes relations avec le haut du panier des célébrités internationales, a attiré l’attention d’un public plus large en 2016 lorsque son nom est apparu dans les archives de WikiLeaks dans des courriels de Hillary Clinton, qui ont révélé que les frères Podesta avaient financé une fondation dirigée par Abramović et fermée depuis, ils ont aussi participé à une rencontre pour des soi-disant « Spirit Cookings » avec l’artiste controversée, qui aime se présenter comme une sataniste tout en niant en être une.


Le dîner en question est généralement consommé par, sur ou avec des personnes nues baignant dans le sang. Ce serait un euphémisme que de qualifier ce genre d’événements de macabres. Ils glorifient la violence sexuelle, la torture et la mort et célèbrent le cannibalisme. C’est d’autant plus surprenant que la star du rap, Jay-Z, s’implique dans les campagnes marketing d’Abramović ou que Lady Gaga se laisse exposer nue et les yeux bandés dans la forêt lors d’une « retraite » privée. L’art provocateur n’est pas interdit bien sûr. Cependant, les œuvres des artistes mentionnés donnent une petite idée des sombres pensées qui doivent animer ces cercles de personnes, qui aiment les déchets répugnants de Geerlinks, Noble, Piccini, Djurdjevic ou Abramović.

Et révélations diverses, fuites et scandales d’abus prouvent régulièrement que l’art dans ces milieux ne se limite évidemment pas à la pratique d’un art du mauvais goût. Un court extrait d’une vidéo circule sur Internet depuis plusieurs années, vraisemblablement issu d’un fichier provenant de l’ordinateur portable d’Anthony Weiner, qui montrerait John Podesta torturant et maltraitant un enfant. On ne voit presque rien sur la VIDÉO elle-même Elle a probablement été prise dans la cabine de douche ou derrière la vitre dépolie d’une pièce sombre d’un sous-sol. Mais la piste audio a de quoi vous glacer le sang.
(ATTENTION : contenu dérangeant !).
Veuillez ne regarder la vidéo publiée dans ce paragraphe de l’article écrit que si vous avez les nerfs solides, le contenu peut avoir un effet traumatisant sur les esprits sensibles.

Jusqu’à présent, il n’est pas prouvé à 100% que la voix sur la vidéo appartienne à John Podesta. Bien qu’une simple comparaison d’écoute et une analyse numérique semi-professionnelle de la bande sonore à l’aide d’un logiciel audio soutiennent fondamentalement cette thèse. Le scepticisme doit également s’appliquer au nombre gérable de captures d’écran, de fichiers vidéo et audio de mauvaise qualité qui ont émergé depuis la disparition de l’ordinateur portable de Weiner et qui montreraient, entre autres, une vidéo montrant Hillary Clinton, Huma Abedin et une troisième personne maltraiter et torturer une fillette à mort. J’épargnerai au lecteur de ce texte de regarder les fichiers mentionnés. Car un tel crime a évidemment eu lieu. Dans une pièce en sous-sol nu avec un lit au milieu. A côté se trouvent quelques chaises et quelque chose qui ressemble à un pilori. Et à l’avant droit de la photo, il y a des toilettes avec des touffes de cheveux ensanglantées qui flottent dedans.

Les trois personnes que l’on voit sur ces images auraient arraché à la perceuse les cheveux de la petite fille agenouillée, enroulant ses cheveux autour de la tête de forage lui arrachant ainsi une partie du cuir chevelu. Inutile de vous raconter plus de détails, vous imaginez quelles horreurs ces victimes doivent supporter. Et malgré le fait que deux des trois personnes sur ces captures d’écran soient identifiables comme femmes et que leur posture et leur coiffure rappellent Clinton et Abedin, un cliché un peu flou en noir-et-blanc ne représente ni une preuve, ni un indice valide suffisants pour déposer une plainte. D’autant plus que bon nombres de vidéos de ce genre circulent sur la toile. Quelques-unes montrent de la violence réelle, d’autres sont clairement une mise en scène . Certaines sont clairement une action de jeunes, de très mauvais goût, mais qui veulent juste attirer l’attention sur eux avec de telles actions. D’autres encore comme cette vidéo Wipee qu’on n’a pas pu localiser, montrent des actes de violence très probablement réels, des abus ou des viols d’enfants. Les instances et administrations en charge de cela devraient commencer les recherches au vu de ces indices, cela ne fait aucun doute. Et ce, dès qu’il y a le moindre soupçon. Mener l’enquête de manière minutieuse, et dans toutes les directions. Mais ceci se produit très rarement, et en aucun cas quand des VIPs sont concernés.

Même phénomène pour la liste du décompte des corps des Clinton, la dite « Clinton Body-Count » qui dénombre entre-temps plus de 70 personnes faisant partie du cercle rapproché des Clinton, parmi eux douze anciens gardes du corps de ce couple assoiffé de pouvoir, lesquels se sont « suicidés » ou ont été victimes d’ »accidents » dans des circonstances plus qu’étranges. Souvent, ces personnes sont décédées juste avant une date de comparution en justice lors de laquelle elles auraient eu à témoigner contre les Clinton. Ou alors pile au moment où elles seraient sur le point de comprendre ou d’être témoins des tribulations criminelles de ce couple infernal. Comme par exemple la jeune Américaine Monica Peterson, qui travaillait sur un sujet de recherches concernant les enfants et le trafic d’humains. Elle se rendit à Haïti, où ce business marche très fort comme nulle part ailleurs sur la planète, en particulier à la frontière de la République Dominicaine. Ceci a même été rapporté par des chaînes de télévision comme CNN et par le journal Le Guardian en Angleterre. Monica Peterson a travaillé sur le fonctionnement des orphelinats et sur d’autres projets dédiés à la cause enfantine, d’où disparaissaient régulièrement des enfants. Sans laisser de trace. Quelquefois entre vingt et quarante en même temps.

Au centre de ces recherches se trouvaient des organisations humanitaires comme Elpida Home, financé par la « Ratcliffe Foundation ». Frank Giustra, partenaire des Clinton et propriétaire de la Fondation Ratcliffe, qui est aussi membre du directoire de la Fondation Clinton, connue pour ses méthodes mafieuses, et qui finance et suit plusieurs projets à Haïti. Le logo de la fondation de Giustra est non seulement pratiquement identique à un symbole que le FBI a identifié comme l’un des codes de reconnaissance entre pédophiles signifiant « aime les petits garçons », mais ce sont bien des institutions Ratcliffe que la majorité des enfants ont disparu.

La portée et l‘ampleur des activités de ces réseaux de trafic d’enfants à Haïti par exemple ont été mises en lumière lorsque le 29 janvier 2010, Laura Silsby fut arrêtée, une proche des Clinton qui avait fondé l’ONG « The New Life Children’s Refuge » (= Le refuge d’une nouvelle vie pour les enfants). Elle était en train d’essayer de faire passer la frontière de manière illégale à 33 enfants. Trafic d’humains. Les administrations d’Haïti ont découvert ce transport de « contrebande » et Silsby fut incarcérée. Bill Clinton chargea alors Jorge Torres Puello de s’occuper de l’affaire, qui avait été lui-même arrêté, puis condamné à El Salvador en 2010 pour trafic humain. Tout comme l’épouse de Puello. Laura Silsby qui s’appelle maintenant Laura Gayler après son mariage, fut relaxée après huit mois et trois jours. Autorisée à quitter Haïti, elle n’avait rien à craindre, aucunes représailles. Le juge la condamna exactement à hauteur de la peine qu’elle avait déjà essuyée en prison de détention, comme c’est pratique.

De retour aux États-Unis, elle devint directrice financière puis Senior Vice President chargée du marketing et de la distribution de la maison de logicielskonexus qui commercialise pour le gouvernement américain un système de « push-alarm » du nom de « Alertsense ». C’est une application qui expédie un signal d’alarme sur tous les Smartphones en cas d’urgence. Par exemple en cas de kidnapping d’enfants.

Monica Peterson, elle, en revanche, est décédée sur place à Haïti le 13 novembre 2016, dans des circonstances mystérieuses. Les résultats de ses recherches n’ont jamais été publiés. Il ne reste rien du travail de Monica, à l’exception de quelques posts éloquents sur Facebook et de quelques commentaires critiques à l’égard des Clinton, qu’elle qualifiait sans ambages de criminels. Son cercle d’amis est persuadé qu’elle a été assassinée. Le documentaire « Suicided » de 2021 met en lumière ce décès ainsi que de nombreux cas similaires. Comme d’autres personnes décédées, Monica Peterson a dû découvrir un réseau international de pédophiles qui pratiquent l’esclavage moderne sous le couvert de charité et d’aide en cas de crise.

Un réseau obscur qui fournit à des cercles d’élite, dont les hobbies sont apparemment l’abus et le meurtre, de quoi alimenter des orgies sexuelles et pire encore. Au vu de ces circonstances, il est assez logique que l’initié hollywoodien, le scénariste de la série de Netflix « House of Cards » dont le sujet principal tourne autour de meurtres politiques, explique dans une interview avoir calqué ses deux personnages principaux sur la vie et les activités des Clinton.

Ainsi, malgré le flou qui entoure les véritables auteurs et le déroulement exact des faits relatés, toute une série d’indices mènent de Praia da Luz à Clement Freud, à Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, aux frères Podesta, à Anthony Weiner – et donc aussi aux Clinton, et au marais corrompu de Washington en général. Car il ne s’agit pas ici de cas isolés, ou seulement de Maddie. Derrière les nombreux crimes pédophiles des dernières décennies se cachent des réseaux organisés de manière professionnelle.

Et malgré tout cela, malgré les « Laptop Leaks » de Weiner et le scandale du Pizza Gate, dans lequel John Podesta était l’un des principaux suspects sur la base de différents e-mails, les médias dits de référence comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung FAZ en Allemagne, ou USA Today, n’ont pas hésité à qualifier tout cela de « fake news ». Pourtant, les archives de WikiLeaks contiennent de facto un grand nombre de messages indiquant des activités criminelles de Podesta et compagnie. De nombreux écrits n’ont tout simplement aucun sens, ni au niveau du contenu, ni de la sémiotique – en revanche, ils prennent tout leur sens, tant par la construction des phrases que par le vocabulaire employé, si on considère qu’ils sont truffés d’indices codés. Il est ainsi question de « mouchoirs » oubliés contenant quelques « cartes en lien avec la pizza ». Dans d’autres conversations, il est question d’« ingrédients » colorés pour aller à la piscine, de « sauces » spéciales, de serveurs, d’épices et de jouets. Ou encore de commandes de pizzas et de hot-dogs d’une valeur de 65 000 dollars américains, acheminées par avion à la Maison Blanche bien après minuit pour Barack Obama.

Devant tant d’évidence, même les médias grand public doivent admettre que les nombreux crimes d’abus ne sont pas le fait d’individus isolés, mais de groupes qui opèrent de manière professionnelle. Ainsi, le 12 octobre 2011, la « BBC » a rapporté qu’au moins 9.000 enfants ougandais avaient été vendus en Grande-Bretagne pour des rituels de sang. Et le 7 juin 2023, le célèbre « Wall Street Journal » parlait encore d’un vaste réseau de pédophiles qui communiquait de manière cryptique et échangeait de la pornographie enfantine via la plateforme de médias sociaux d’Instagram. Ce faisant, les personnes démasquées utilisaient exactement les termes classés par le FBI comme codes pédophiles, les mêmes que l’on retrouve également dans la correspondance d‘ e-mails entre John Podesta et Hillary Clinton.

Au vu des indices, il ne serait donc guère étonnant que le réseau de trafiquants d’êtres humains de Jeffrey Epstein ou le cercle haïtien de la Ratcliffe Foundation et de la Clinton Foundation aient également quelque chose à voir avec l’affaire Maddie – même si les fact-checkers l’excluent catégoriquement. En effet, en ce qui concerne justement les événements de Praia da Luz, il existe des indices solides qui étayent le soupçon que John Podesta, Tony Podesta et Anthony Weiner étaient eux-mêmes sur place et que Ghislaine Maxwell a aidé le trio. Bien entendu, ces noms ne figureront pas sur les listes de passagers des compagnies aériennes traditionnelles. Dans ces milieux- là, on voyage en jet privé. En revanche, il existe des portraits robots des autorités britanniques et portugaises, dont la ressemblance avec les personnes mentionnées est frappante voire indéniable. Pris isolément, les portraits-robots de Scotland Yard , réalisés sur la base de témoignages, n’ont pas été d’une grande aide pour l’enquête de police sur place. Mais si l’on regarde ces dessins mis ensemble et qu’on les compare aux photos des frères Podesta, de Weiner et de Maxwell, l’effet est surprenant. En effet, les images donnent l’impression d’être des portraits tellement ressemblants de ces quatre personnes qu’on pourrait penser qu’ils ont été faits d’après les modèles pour cette occasion.


C’est aussi ce qu’a dû en déduire Kevin Halligen, un enquêteur privé que les McCann, dans leur activisme perpétuel, ont engagé pour la somme de 500.000 livres sterling. Il était considéré comme le « James Bond » des détectives privés. C’est Halligen qui a aidé la police britannique à faire établir les portraits robots en question. C’est ainsi qu’il a fait le premier lien entre l’affaire Maddie et les frères Podesta en 2008, qui auraient séjourné dans la luxueuse villa de Clement Freud à Praia da Luz pendant la période des faits. Les McCann se sont d’abord montrés impressionnés par ces nouvelles découvertes. Mais Halligen n’a pas eu le loisir de poursuivre cette piste.

En effet, peu de temps après ce premier succès de son enquête, Halligen s’est vu écarté par les McCann qui ont pris leurs distances dans une surprenante volte-face. Puis les médias britanniques l’ont ridiculisé. Il aurait détourné des honoraires, serait alcoolique – et un menteur notoire. Une claire atteinte à sa réputation. On laissa tomber la piste qui menait à Washington, et tous les indices allant dans ce sens furent mis de côté. Dix ans plus tard, en janvier 2018, Kevin Halligen est mort dans des circonstances encore inexpliquées. Son corps défiguré a été retrouvé par la police dans sa maison du Comté de Surrey, suite à un appel anonyme. Selon le « Daily Mail », toute la maison était couverte de sang. Un véritable carnage. On peut donc exclure le suicide.

La thèse selon laquelle Gerry McCann aurait participé en 2010 à une fête organisée par Tony Podesta aux États-Unis, fête tristement célèbre dans certaines bulles de la toile, connue sous le nom de « The Red Shoes Club » (Le Club des chaussures rouges), ne semble pas être étayée. Car alors que cet événement organisé pour le 65e anniversaire de Podesta et effectivement assez déconcertant a bel et bien eu lieu, comme l’a rapporté le magazine « Politico », il s’est avéré que sur la photo en question, l’homme à droite de Podesta n’est pas Gerry McCann comme on l’a souvent prétendu. Selon les informations publiées sur son blog supprimé entretemps, Gerry McCann s’est bien rendu aux Etats-Unis, mais trois ans auparavant, peu après le meurtre de Maddie.

De plus, l’acolyte de Podesta sur la photo en question semble – malgré une certaine ressemblance – nettement plus jeune que Gerry McCann à cette époque. Selon les informations du « HuffPost » du 18 mars 2010, on est en droit de se demander pourquoi Tony Podesta a un faible pour les chaussures rouges et en arbore régulièrement depuis 1993 lors d’événements publics. Car dans les milieux pédophiles, les chaussures rouges aussi sont considérées comme un code de reconnaissance. Ce n’est pas un hasard si les enfants portent souvent des chaussures rouges sur les barbouillages déviants de Djurdjevic et compagnie.

À cet égard, des photos de la dernière excursion familiale des McCann avant la disparition de leur fille soulèvent également pas mal de questions. D’une part, parce que Madeleine McCann porte également des chaussures rouges lors de leur excursion à Donegal (Irlande). D’autre part, parce que la fillette paraît très différente sur les différentes photos, et que la coupe de ses vêtements varie. De plus, les indications de Gerry McCann concernant une visite au pub pendant l’une des excursions sont fausses. Le pub n’existe pas dans la localité en question. Il faudrait également savoir pourquoi le « Child Exploitation and Online Protection Center » (CEOP, Centre de Protection des Enfants contre les abus et l’exploitation en ligne), géré par le gouvernement britannique, a publié un avis de disparition sur son site web trois jours avant l’enlèvement de Maddie, à savoir le 30 avril 2007. Celle-ci a été enregistrée avec la «Wayback Machine » des archives Internet conformément à l’horodatage, mais n’y figure plus aujourd’hui avant le 13 mai 2007. En d’autres termes, on aurait donc fait supprimer manuellement des entrées antérieures, car une erreur technique semble peu probable.

Avec le décès de Kevin Halligen, ce sont aussi toutes les pistes de l’enquête en direction des Podesta, de Weiner et de Maxwell qui ont disparu. Le meurtrier de Maddie ne sera probablement jamais identifié. Les McCann restent des victimes. Et le « Pizzagate » continue d’être considéré comme une théorie du complot. Sur des plateformes comme l’agrégateur d’informations sociales « Reddit », le terme est même bloqué. Le hashtag est bloqué. Et le lieu qui a donné son nom au scandale, le « Comet Ping Pong », une pizzeria pour célébrités à Washington, lui, est toujours ouvert. Nonobstant le fait que les nombreux posts macabres du propriétaire James Alefantis sur Instagram jouent régulièrement sur des motifs de violence pédophile. Dans les médias de masse Alefantis est stylisé en victime des conspirationnistes. En 2016, un homme armé s’est introduit dans sa pizzeria pour prendre d’assaut la cave dans laquelle Alefantis et consorts auraient abusé d’enfants. L’intrus n’a rien trouvé, et il s’est laissé arrêter sans opposer de résistance.

Maddie 9

Le propriétaire du restaurant s’est dit choqué, a indiqué que le « Comet Ping Pong » n’avait même pas de cave – avant de poster, moins d’un an plus tard, la photo d’une cave recouverte de murs en acier sur son profil accompagnée du commentaire suivant : « Oh yeah, that looks fun ». D’autres utilisateurs ont commenté la photo avec les mots « #killroom » ou « il suffit de tirer la chasse d’eau quand on a fini ».

Dans une interview accordée au « Metro Weekly », en 2015, Alefantis décrit également une cave dans laquelle sont stockés les ingrédients pour la cuisine du « Comet Ping Pong ». Reste à savoir si des crimes y sont commis. Il y a probablement des raisons pour lesquelles les propriétés du prédateur sexuel Jeffrey Epstein sont situées loin de toute civilisation. Mais dans tous les cas de figure, Alefantis a menti. Malgré ces circonstances plus qu’irritantes et le fait qu’Alefantis ne soit propriétaire que d’une petite pizzeria, le magazine GQ a classé l’homme parmi les 50 personnes les plus puissantes de Washington en 2012. Pourquoi donc ?

Soit nous mettons toutes les informations énumérées précédemment de côté, les innombrables scandales d’abus des églises institutionnelles, les agissements pédophiles du parti des Verts en Allemagne dès sa création, nous les relativisons, les rejetons comme des cas isolés et incohérents ou même comme une théorie du complot.

Soit nous sommes capables d’accepter l’idée que nous avons à faire à un problème structurel d’une ampleur insoupçonnée impliquant des hommes de pouvoir moralement corrompus et des cercles élitistes qui s’en prennent à des masses d’enfants innocents. Car tous ces enfants qui disparaissent chaque année sans laisser de traces sont forcément quelque part, ils sont des centaines de milliers dans le monde entier depuis des décennies. Selon les données disponibles, et même selon des estimations conservatrices, plus de 10.000 enfants sont enlevés chaque année rien qu’aux États-Unis pour être soumis à des abus sexuels. En Asie et en Afrique, ce chiffre est probablement bien plus élevé. En effet, dans les régions appauvries de ce monde, les familles vendent leurs derniers nés pour pouvoir survivre, eux et leur progéniture. Qu’il s’agisse d’adoption, d’abus d’enfants ou de rituels de sang entraînant la mort, les parents impuissants ne sont pas au courant. Ils espèrent ainsi offrir à ceux qui restent une vie meilleure dans les «pays industrialisés dits développés ».

Que cet espoir ne se réalise que rarement, des documentaires tels que « Deliver Us from Evil » (2006), « Nefarious : Merchant of Souls » (2011), « An Open Secret » (2014) ou « Showbiz Kids » (2020) le prouvent. Ils dressent le sombre tableau d’une véritable épidémie d’abus. De même, la clientèle de Jeffrey Epstein, qui comprend le « Who’s Who » des élites du pouvoir international, ne laisse guère planer de doute sur l’existence d’une véritable industrie de la traite des êtres humains, d’un marché noir pour les enfants en bas âge – et sur le fait que bon nombre de politiciens et de stars hollywoodiennes, adulés par le public parce qu’ils paraissent sympathiques, vivent pendant leur temps libre des dérives sexuelles que l’on peut qualifier d’anormales – c’est le moins que l’on puisse dire.

Ce n’est donc pas un hasard si l’humoriste, acteur, auteur, réalisateur et producteur britannique Ricky Gervais a profité de son discours d’ouverture du 77e Golden Globe Award en janvier 2020 pour faire la leçon à l’élite hollywoodienne présente, « woke » mais moralement complètement dépravée. Dans son discours courageux et drôle, Gervais a souligné sans ambages le double standard de l’industrie cinématographique. Il a expliqué de manière intelligente, car audible pour le grand public, qu’Hollywood n’est pas seulement la Mecque des blockbusters célèbres, mais aussi le « hot spot » de la traite des êtres humains, des abus sexuels et de la pédophilie. Les visages de certaines des stars du cinéma présentes dans le public indiquaient que l’« éloge » de Gervais avait fait mouche. Certains grands noms du cinéma semblaient avoir le rire qui leur est resté en travers de la gorge.

Maintenant, la question est de savoir ce qu’il faut faire pour agir. Comment contrer ces agissements criminels, comment faire face au mal. De nombreux journalistes, cinéastes, réalisateurs, politiciens et activistes semblent payer de leur vie la lutte contre ces crimes monstrueux. Et les organisations qui prennent vraiment au sérieux leur engagement contre la traite des enfants ou des êtres humains sont également peu nombreuses. De nombreux projets, associations, organisations, fondations et ONG servent au contraire de réservoir pour les pédophiles ou d’entreprise de couverture pour se procurer de nouvelles victimes.

Malgré tous ces obstacles, il semble primordial et utile de s’unir en groupes puissants, travaillant de manière transparente et apparaissant publiquement, afin de faire face au danger latent pour la vie et l’intégrité corporelle que le sujet explosif entraîne inévitablement. En effet, un opposant isolé ou un chroniqueur du mal peut être éliminé sans que l’on s’en aperçoive. Dans le cas d’un groupe d’une vingtaine de personnes ou plus ayant un niveau de connaissances identique, cela s’avère un peu plus difficile.

Ainsi, pour « Martin Dupont », ce n’est pas forcément une erreur que de soutenir financièrement des projets tels que « Operation Underground Railroad » (O.U.R.), une organisation à but non lucratif, fondée en 2013 par Tim Ballard , qui collabore avec les autorités de poursuite pénale de différents pays, met sur pied ses propres équipes d’intervention pour libérer les victimes et est soutenue de manière éminente par Mel Gibson. Il est toutefois difficile de savoir avec certitude si les dons sont réellement affectés à l’objectif visé, comme l’indiquent les rapports critiques sur O.U.R. et fact-checkeurs sur un prétendu documentaire de Mel Gibson sur le thème de la pédophilie. D’autant moins en ce qui concerne le trafic d’enfants, car la discrétion constitue justement une assurance-vie pour les victimes et les personnes qui les aident.

Il reste avant tout – et comme bien souvent – l’option de diffuser soi-même des informations, d’attirer l’attention et de s’engager pour la vérité et la justice, s’armant de courage civique et de bons amis. Pour une contre-publicité. Sinon, même dans le cas de Maddie, qui représente des dizaines de milliers ou de millions de cas semblables, nous serons contraints de croire à la grossière histoire de couverture que nous propose le Mal. Après tout, l’histoire de Maddie a même été filmée par Netflix. Avec une intrigue hypocrite fondée sur les déclarations manifestement fausses, contradictoires et trompeuses des McCann et de leurs conseillers en communication.

Article de Tom Oliver Regenauer
Source : https://www.regenauer.press/mord-ist-ihr-hobby
Traduction de Minima



Où trouver l’auteur : Tous ses articles et ses livres (en allemand) sont disponibles gratuitement sur son site : https://www.regenauer.press/medien

Il publie également sur les plateformes alternatives allemandes, et il est l’invité très apprécié de nombreuses émissions sur les chaînes consacrées à la vraie information. Ses analyses de géopolitique, qu’il publie sous forme de synthèse annuelle, font preuve d’une rare pertinence.

TRADUCTION RAPIDE DE SA BIO :

Tom-Oliver Regenauer est né dans le sud de l’Allemagne et a grandi près de Baden-Baden. Dès son plus jeune âge, il s’intéresse à la musique, à l’art et à la littérature. Animé par la collection de disques et de livres de la maison familiale, il a commencé à se passionner pour les chansons et les textes dès le jardin d’enfants, et a commencé à écrire lui-même de petits articles ou des histoires. Dès l’âge tendre de quatre ans, il a donné suite à ses ambitions musicales et a pris des cours de batterie, auxquels se sont ajoutés plus tard un peu de violon et de guitare. Fasciné par la vague du skateboard de la fin des années 80 et par les premières retombées en Europe de la culture hip-hop en pleine expansion, il a commencé à s’intéresser sérieusement à l’écriture de chansons, au DJing, au graffiti, à la production musicale et à la culture urbaine en général dès son adolescence. Il a initié différents groupes, organisé des séries de manifestations, des concerts et des fêtes. À l’âge de dix-huit ans, il a fondé dans sa ville natale un studio d’enregistrement et un label de disques avec une agence événementielle associée. Au cours des vingt dernières années, il a ainsi enregistré, sous différents pseudonymes, plus de 1000 chansons pour lesquelles il était responsable de l’écriture et de la production ainsi que des arrangements, du mixage et de la gestion.

En outre, depuis le milieu des années 90, il a travaillé dans les secteurs et les entreprises les plus divers et a acquis de l’expérience à divers postes de direction. Il a travaillé dans l’encadrement des jeunes, en tant que directeur d’exploitation d’une imprimerie de taille moyenne, dans l’industrie publicitaire et automobile, en tant qu’animateur radio et journaliste, formateur SAP et conseiller d’entreprise, ainsi qu’en tant que formateur en méthodologie de gestion (MBA) et en gestion de projet (PMI, IPMA, P2), ou encore en tant que coach pour cadres.

Au cours de ces 15 dernières années, il a passé jusqu’à 250 jours par an à voyager sur tous les continents en tant que chef de projet, nouant ainsi de multiples contacts avec des musiciens et des artistes, des producteurs, des auteurs et des entrepreneurs. Il est perçu comme disposant d’un excellent réseau sur la scène musicale internationale. Il a vécu à Mexico City, Tel Aviv, Boston, Lisbonne et Berne. Des projets musicaux ont vu le jour, notamment avec le Wu-Tang Clan, Chino XL, Cee Lo Green (Goodie Mob, Gnarls Barkley), Planet Asia, Copywrite, C-Rayz Walz, Pharrell Williams, Rawlin Hood Moses, Young Thug, Akila da Hun, Craig G (Juice Crew), Snoop Dogg, Kurupt, Daz Dillinger (Dogg Pound), Masta Killa et Cappadonna (vidéo). En 2020, à l’occasion du 10e anniversaire du single sombre de Sound Survivors Weltkrieg V3.0, il a sorti une version remasterisée aux studios Abbey Road (Londres) de ce titre prémonitoire, que des groupes comme Blumentopf, entre autres, ont commenté positivement à l’époque.

Pour la suite de sa bio : https://www.regenauer.press/profil



 

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