Armée US- Pédo SERGENT Randall S. HUGHES



Violeur en série. Au moins 5 victimes en 15 années dont son ex-femme, l’épouse d’un soldat sous sa responsabilité, une ex-petite amie, sa propre fille qui n’avait que 14 ans à l’époque des faits.



EN BREF

  • Dates des faits : de 2006 à 2020
  • Lieux des faits : Fort Carson, Fort Bliss, Fort Dix (installations militaires)
  • Tribunal : Mars 2021
  • Peine : treize ans d’emprisonnement
  • Nombre de victimes : au moins 5, la plus jeune avait 14 ans


LES FAITS

HUGHES est dénoncé pour la première fois en 2006, quand il viole sa femme de l’époque à Fort Carson (Colorado). Rien n’est fait et cette accusation sera abandonnée dans le cadre de l’accord de plaidoyer de HUGHES. Au cours d’une soirée du Super Ball en 2017, HUGHES viole Leah RAMIREZ, l’épouse d’un soldat sous son commandement, Staff Sgt. Arnulfo RAMIREZ III. Le sergent RAMIREZ dénonce les faits auprès de sa chaîne de commande. Rien n’est fait. La même année, le nom de HUGHES apparait sur la liste des promotions au grade de sergent de première classe. Après un an d’investigation, les agents du CID de l’armée détermineront que les allégations sont crédibles (Army CID – Criminal Investigation Command). Mais le commandant de brigade de HUGHES a décidé de ne pas engager de poursuites en Août 2018. Ainsi, HUGHES ne reçoit qu’un mémo pour le réprimander. C’est-à-dire que rien n’est fait. Revenons en 2017, quelques mois après le viol de Leah RAMIREZ. Cette année-là, HUGHES récidive et viole sa petite amie de l’époque. Rien n’est fait. Toujours en 2017, la fille de HUGHES, Lesley MADSEN emménage avec lui à Fort Bliss ; quelques temps après, ils déménagent ensemble à Fort Dix (New Jersey). Le 25 Mars 2020 (en plein confinement, donc), HUGHES fait consommer des somnifères sa fille de 14 ans, et la viole. Ce n’est que lorsque la fille de HUGHES se manifeste que le prédateur en série est arrêté par l’armée, en 2020. L’affaire a été entamée à la 174e brigade d’infanterie à Fort Dix (New Jersey), puis poursuivie par le 10th Mountain Military Justice Office lors d’une cour martiale générale convoquée à Fort Drum (New York) où HUGHES plaide coupable. Le 30 Mars 2021, le prédateur en série est reconnu coupable de deux chefs d’accusation de viol, deux chefs d’accusation d’agression sexuelle avec coups et blessures, un chef d’accusation d’abus sexuel sur un enfant, un chef d’accusation d’agression avec coups et blessures sur un enfant, un chef d’accusation de langage indécent et un chef d’accusation d’adultère. Il est condamné à 13,75 ans d’emprisonnement et à un renvoi déshonorant pour viol et agression. Pas de mention de l’inceste, c’est l’armée US. Lesley MADSEN explique que si son géniteur a accepté un accord, c’est pour obtenir le nombre minimum d’années… si elle avait dit non, ça aurait été des années de procès. Pour Lesley, c’était le moyen le plus simple de permettre à tout le monde de tourner la page et de l’enfermer avant qu’il ne récidive. Début Avril 2021, HUGHES était toujours détenu à l’établissement correctionnel du comté d’Oneida (New York), il sera transféré à la caserne disciplinaire américaine de Fort Leavenworth (Kansas) pour purger sa peine. Lesley MADSEN et quelques unes des autres victimes se sont adressées directement aux médias et ont demandé que leurs noms soient utilisés pour faire comprendre que HUGHES avait sévi pendant des années, elles sont d’ailleurs convaincues que HUGHES a fait bien davantage de victimes. D’après le Rape, Abuse & Incest National Network (RAINN), rien qu’en 2018, 6 053 militaires ont déclaré avoir été victimes d’agressions sexuelles pendant le service militaire. En raison du nombre massif d’agressions passées sous silence dans l’armée, le ministère de la Défense US estime que le nombre réel de victimes est plutôt de 20 500. Selon le colonel à la retraite Don CHRISTENSEN, ancien procureur en chef de l’armée de l’air et actuel président de Protect Our Defenders : “[Le commandement] devrait être horrifié que son incapacité à tenir le violeur pour responsable ait permis à un délinquant sexuel de perpétrer une vague de crimes contre de nombreuses victimes”. Autre son de cloche du côté de l’un des chefs adjoints des affaires publiques de l’armée de terre, Michael BRADY, qui mentionne un rapport du Pentagone de 2017 examinant les infractions sexuelles avec pénétration : “il n’y a pas de problème systémique”. Ha



CONCLUSION

L’armée explore la possibilité de passer à un modèle civil plutôt que par la police militaire pour résoudre les problèmes omniprésents de l’agence d’enquête criminelle de l’armée (CID). Quoiqu’il arrive, la police militaire va s’y opposer parce que c’est une menace imminente pour sa structure… Combien de violeurs la plus grande armée du monde compte-t-elle dans ses rangs ? Combien de pédocriminels parmi les hauts gradés ? L’armée dans son ensemble devrait présenter des excuses pour son inaction. Le commandant qui a signé l’insignifiant mémo de réprimande est aussi pénalement responsable et devrait faire l’objet d’une enquête pour manquement au devoir. C’est pourtant pas bien compliqué : prédateur en liberté = victimes ! Et si HUGHES a commis ses crimes en-dehors de son assignation, ne devrait-il pas être poursuivi par l’État ?


Sources : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11

 

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