GHANA — Grossesses forcées et trafics de bébés


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Non-respect des droits reproductifs et sexuels qui requiert l’attention du monde entier
Profit, exploitation et déshumanisation des bébés, des enfants, des adolescentes et des femmes


Trafic de bébés 
Des millions de bébés naissent chaque année sans être identifiés. Ce sont des enfants invisibles (ou les enfants fantômes) : jamais enregistrés à l’état civil, inconnus aux yeux de la loi. Des victimes idéales pour les trafiquants. Le phénomène de l’usine à bébés est la dégénérescence d’un processus de déshumanisation grave où certaines jeunes filles et femmes sont prises en otage et transformées en incubateur à bébé. 

Oui, ça existe.
Oui, des adolescentes et des femmes enceintes sont enlevées et séquestrées et leurs bébés sont vendus. 
Oui, des gens poussent des femmes à vendre leurs bébés et leurs enfants.
Oui, des hommes sont préposés aux viols.
Trafic de bébés  = sollicitation + engagement et coercition des femmes à donner naissance à des enfants pour des systèmes d’adoption illégaux. Il n’y a pas de chiffres exacts.

Dans des pays Africains, en Éthiopie, Ghana, Namibie, Bénin et au Gabon, des enfants et des nouveau-nés font l’objet d’un trafic et sont littéralement produits (récoltés) pour le système international d’adoption, en grande partie criminel, destinés à l’Europe et au continent Américain — RCMSS.COM (2014)




Les usines à bébés 

Les usines à bébés sont des structures criminelles systémiques d’exploitation des jeunes femmes ayant des grossesses non désirées, d’esclavagisme, de viols et de trafic d’enfants. Depuis que ces crimes ont été décrits pour la première fois en 2006, ils n’ont cessé de prendre de l’ampleur. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour quantifier l’étendue des usines à bébés et du trafic de nourrissons ; et pour décrire les abus auxquels sont confrontés les enfants nés dans les usines à bébés. 

Les usines à bébés ne sont pas propres à l’Afrique de l’Ouest et ne sont pas non plus un nouveau type de criminalité dans l’histoire. Elles ont été signalées en Espagne, en Chine, au Tchad, en Éthiopie, en Inde, au Guatemala et aux États-Unis. Comme pour toute ressource précieuse, il y a prise de valeur au-delà des frontières : drogues, armes, enfants. La marchandisation des nourrissons ravage plusieurs régions d’Afrique. L’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Liberia, le Sierra Leone, l’Ouganda et le Tchad ont tous connu des cas de trafic d’enfants.

Comprenez bien, après l’accouchement, certaines femmes enceintes sont informées que leur bébé n’a pas survécu alors qu’en fait, il a été échangé ou vendu à des tiers. D’après les rapports, plusieurs de ces bébés sont vendus illégalement à des parents adoptifs, au Ghana ou à l’étranger. Ces usines enrichissent les coupables et soumettent la mère et le bébé à un traumatisme indescriptible et à des abus ineffables. Les enfants nés dans les usines à bébés sont privés de droits civils. Ils sont potentiellement victimes de mauvais traitements qui peuvent être classés en deux catégories : immédiat et à long terme. Les abus immédiats comprennent les soins inadéquats et leurs répercussions, le refus de l’enregistrement de la naissance, l’adoption illégale, voire le meurtre. Les abus à long terme ou différés auxquels ils peuvent être exposés sont les conséquences sur la santé, la négligence, la mort, le travail des enfants, la prostitution et autres abus sexuels, le trafic d’organes et le recrutement d’enfants soldats. Les usines à bébés fonctionnent comme n’importe quelle institution gouvernementale ou société privée qui nécessite l’effort combiné de différentes unités pour prospérer. Les principaux agents du réseau sont les responsables des foyers qui opèrent quotidiennement les usines à bébés. Viennent ensuite des professionnels de santé sans éthique qui fournissent l’expertise médicale au sein de ces usines à bébés. Il s’agit notamment de médecins et d’infirmières qui répondent aux besoins prénataux et aux soins d’accouchement des femmes enceintes. 

Les « usines à bébés » sont souvent dissimulées dans des maternités, des orphelinats, des foyers sociaux ou des cliniques. D’autres sont organisées dans des établissements sous couverture, voire directement à l’intérieur d’ateliers. Les trafiquants sont les propriétaires de ces établissements, dont certains sont médecins. Ils gèrent leur « entreprise » de vente de bébés avec l’aide de commerciaux vendeurs de bébés, parmi lesquels peuvent se trouver des hommes spécialement engagés pour féconder les femmes et les filles -des préposés aux viols en fait.. Les « usines à bébés » sont gérées par des cartels bien organisés. Les responsables de ce trafic (hommes ET femmes) sont les rabatteurs, les intermédiaires, les transporteurs, les employeurs, les directeurs de bordels ou de boites de nuit et même les proches des victimes. Certains des trafiquants sont des récidivistes et ont été arrêtés plusieurs fois par la police pour avoir exploité ces « usines à bébés ». Tantôt les petites mains font la Une des journaux, tantôt les autorités corrompues acceptent des pots-de-vin et cautionnent ce processus de déshumanisation totale. Ils modifient les papiers officiels des nouveau-nés en établissant, par exemple, de faux certificats d’abandon ou des consentements à l’adoption de tiers. La corruption généralisée au sein des forces de police alimente les abus à l’encontre des citoyens ordinaires et porte gravement atteinte à l’État de droit. Adoption, proxénétisme, exploitation, mutilation, sacrifice rituel, trafic d’organe… combien d’enfants ??

En créant une « demande de bébés », l’adoption a stimulé un nouveau type de « marché du bébé ». Alors qu’au XIXe siècle, les mères payaient des éleveurs de bébés pour leurs « bébés non désirés », au XXe siècle, les parents adoptifs sont prêts à payer pour obtenir un nourrisson. Il existe des stigmates sociaux populaires contre la grossesse chez les adolescentes, la grossesse hors mariage, l’infertilité du couple, l’adoption légale et la maternité de substitution en Afrique de l’Ouest. Les usines à bébés ciblent les adolescentes et les femmes pauvres. Ainsi, les trafiquants abordent généralement leurs victimes avec de fausses promesses d’emploi ou d’avortement sans risque. Deux facteurs au moins rendent ces victimes vulnérables : le fait d’être mineure (la plupart des victimes sont encore adolescentes) ou d’être enceinte hors mariage, tabou social stigmatisant. Les filles et les femmes sont enfermées dans des installations utilisées comme « usines à bébés », ce qui permet aux trafiquants d’établir un contrôle sur elles et de les garder sous leurs emprises jusqu’à ce qu’elles donnent naissance à des bébés qui seront vendus à des tiers. Les victimes qui ne sont pas enceintes à leur arrivée dans l’usine à bébés y seront fécondées de force ; certaines d’entre elles sont retenues pendant des années et accouchent à plusieurs reprises. Quelques fois, les mères reçoivent une indemnité pour compenser la vente de leurs bébés à des « couples sans enfants ». Si la majorité des nouveau-nés sont « vendus à des fins d’adoption », certains sont sacrifiés dans le cadre de rituels de magie noire. Ces bébés sont victimes de la traite des êtres humains au même titre que leurs mères biologiques. 

Dans ce contexte, les usines à bébés appartiennent à des réseaux de traite d’êtres humains à plus grande échelle. Le trafic de bébés désigne tous les actes liés au transfert, à la vente ou à la réception d’un bébé, à l’intérieur d’un pays ou au-delà des frontières internationales, par le biais du vol, de la fausse adoption, de la fraude ou de la tromperie, afin de l’utiliser pour satisfaire des besoins sociaux, matériels et rituels, entre autres. Au-delà de la puissance des cartels, on pense que plusieurs facteurs sont à l’origine du phénomène des usines à bébés, notamment la pauvreté, les taux d’infertilité élevés et la putride rentabilité des adoptions locales et internationales. Comment ça se passe ? Des opérations du type « maman et papa » : des proches ou des membres de la famille facilitent le voyage d’enfants non-accompagnés. Dans d’autres cas, les filles suivent des « petits amis » qui ont fini par les trafiquer (méthode « lover boy »). L’idée de voyager était soit une faveur, soit l’occasion de gagner de l’argent dans tel ou tel pays pour « rembourser » ou soutenir sa famille. 

Entre 2004 et 2007, les enfants secourus par le gouvernement fédéral, étaient principalement issus du Mexique et du Honduras. D’autres enfants venaient de Chine, du Salvador, du Guatemala, du Maroc, du Ghana, du Cameroun, d’Inde, d’Argentine, de République dominicaine, du Nicaragua, du Pérou, de Russie, de Thaïlande, du Pakistan, d’Albanie, d’Équateur, d’El Salvador, de Micronésie, d’Inde et du Pakistan. — 2008 – OJP.GOV : des enfants déplacés aux États-Unis depuis le monde entier. 




L’implication des femmes dans les usines à bébés au Ghana

Maintenant qu’on a compris que des violeurs inséminaient les adolescentes et les femmes dans les usines à bébés, on va parler du rôle des recruteuses. La marchandisation des nourrissons ravage plusieurs régions d’Afrique. Si la majorité des trafiquants sont des hommes, de nombreuses ventes de bébés ne pourraient avoir lieu sans la participation active de trafiquantes, qui appâtent les victimes et les mettent en confiance. Personnes condamnées pour traite d’êtres humains : hommes 62 %, et femmes 38 % — United Nations Office on Drugs and Crime (2018)Certes les rôles et les niveaux auxquels ces femmes accèdent peuvent être différents, mais l’existence des trafiquantes est invisibilisée et distordue. On va encore nous dire que ces femmes n’ont pas le choix et qu’elles sont victimes des mécanismes patriarcaux… Mais SI elles ont le choix ! et les trafiquantes sont de grandes traitresses qui choisissent de faire le mal et de contribuer à sacrifier des générations ! Mais comment c’est possible que certaines femmes vendent des bébés et s’engagent dans la traite d’adolescentes et d’autres femmes ? on pourrait parler d’acceptation et de sentiment d’infériorité sociale, de valorisation, de sexisme et de misogynie et discuter de leurs impacts respectifs sur les femmes et les filles elles-mêmes et, surtout, entre elles. Dans le cas des trafiquantes à la tête des usines à bébés, l’intériorisation de la misogynie doit être telle que les trafiquantes ne doivent même plus s’identifier comme femmes. Dans le contexte des usines à bébés, le processus de coercition, c’est les femmes qui s’en occupent. Repérer les filles. Leur suggérer de les suivre. Les tromper DÉLIBÉRÉMENT. La manipulation psychologique à des fins d’exploitation sexuelle qui consiste à profiter des vulnérabilités d’une personne pour en avoir le contrôle en utilisant la force, les agressions, les menaces de violence et l’abus de pouvoir : le « grooming ». 

Pour un prédateur, le grooming consiste à : 
– Cibler une victime,
– Gagner la confiance de sa proie et récolter des informations la concernant,
– Le trafiquant comble un besoin de la victime et la rend dépendante,
– La victime est isolée,
– Début des abus.

Voilà plusieurs des rôles de ces nuisibles féminins :
– Les infirmières et les « accoucheuses traditionnelles » qui suivent les femmes et les adolescentes enceintes, séquestrées dans les usines à bébés et/ou participent à l’adoption des nouveau-nés.
– Les couples qui achètent des enfants (ou « parents adoptifs »).
– Les recruteuses dans le pays d’origine.
– Les victimes elles-mêmes qui doivent attirer d’autres victimes :  » tu parles à tes copines et tu leur dis de venir ».
– Les « madames » qui participent aux adoptions des nouveau-nés ; séquestrent les adolescentes et les femmes enceintes ; comme des proxénètes, elles collectent d’argent ; supervisent les jeunes victimes ; gèrent les déplacements des victimes et leurs les voyages aériens ; s’occupent de la publicité de ces « services et produits ». Ces femmes sont généralement d’anciennes victimes de la traite qui se livrent à leur tour à l’exploitation. Parfois aidées par un chauffeur masculin et/ou un gardien. Elles instaurent un climat de confiance : des filles et des femmes perdues pensent partager la même histoire, recherchant des personnes vulnérables. « Lorsqu’une femme commet un crime et le fait avec un homme, nous concentrons notre attention sur l’homme parce que nous pensons qu’il en a été l’instigateur… Peut-être est-ce dû à une vision patriarcale qui nous empêche de voir les femmes dans un rôle que nous considérons comme purement masculin… Je ne connais pas d’études sur les femmes criminelles en Argentine. Le crime est un jeu d’hommes. Nous vous laissons [aux femmes] le rôle de victime. » — Juge fédéral (Argentine, 2007)




Trafic d’organes

Les trafics d’organes supposent la mort du donneur et si le donneur est anonyme, il est difficile de prouver quoique ce soit. Dans le contexte du trafic d’organe : qu’est-ce qu’une preuve ? Dans les autres formes de trafics, les personnes victimes sont quelques fois retrouvées (enfant adopté, enfant mendiant ou exploité par le travail agricole à l’étranger, etc..). Pensez aussi au « tourisme de transplantation » et de la demande qui dépasse l’offre. Si les trafics d’organes supposent la mort du donneur, et si la règle appliquée est celle de l’anonymat du donneur, comment s’étonner qu’il n’y ait pas de preuve ?




Meurtres de bébés à des fins rituelles 

Février 2021, Gomoa Nyanyano (Ghana)
Un bébé de 10 mois enterré vivant, les pieds en l’air sur la plage à Nyanyano a été découvert par des enfants qui jouaient sur cette plage. Le bébé était enveloppé d’un tissu blanc dans un sac en polyéthylène noir. Dans une interview accordée à Adom News, certains témoins ont déclaré qu’ils soupçonnaient que l’acte était un ordre donné par des ritualistes aux « sakawa ». Ils soupçonnent les « sakawa » car la tête du bébé était enterrée dans le sol, les jambes vers le haut. Le corps a été transporté par la police de Gomoa Nyanyano à la morgue de l’hôpital de traumatologie de Winniba pour conservation et autopsie.
La police de la région a commencé à enquêter pour arrêter les auteurs du crime :  » Nous allons utiliser des moyens physiques et spirituels pour mettre la main sur les personnes à l’origine de cet acte. Nous connaissons toutes les femmes qui ont accouché dans la région et nous sommes donc certains que le bébé n’est pas de cette ville. Nous avons également utilisé les centres communautaires pour atteindre les mères des villes voisines dont les bébés ont disparu » – Alfred Kwaku AQUAH, député de Gomoa Nyanyano.




Trafic de bébés au Ghana

Les autres établissements où les bébés disparaissent : l’hôpital universitaire de Korle-Bu et l’hôpital régional du Grand Accra (Ridge Hospital).

20 Janvier 2021 – Accra, Tema. Réseau et parents.
La partie immergée d’un cartel de « récolte de bébés » démantelé suite à une opération où deux bébés ont été vendus aux enquêteurs pour $5 000 et $4 800. Enquête menée par le Conseil médical et dentaire (MDC) et le Bureau du crime économique et organisé (EOCO) qui a aboutie à l’arrestation de 11 personnes pour traite d’êtres humains en novembre 2020 au Ghana ; suite au signalement d’un chauffeur de taxi aux autorités fin 2020 — 11 suspects issus d’établissements de santé arrêtés : deux médecins, quatre infirmières, deux mères, deux travailleurs sociaux, une accoucheuse traditionnelle. Parmi ceux-ci, sont considérés par les autorités comme « cerveaux du réseau » : les deux médecins, les quatre infirmières, un travailleur social, et deux autres individus dont la profession n’est pas précisée

Les médecins : 
– Monsieur le docteur Hope Mensah QUARSHIE, médecin à l’hôpital militaire a vendu un bébé garçon pour 4323 euros ; arrêté à hôpital privé le Susan Clinic a Lartebiokorshie le 31 Décembre 2020 avec quatre infirmières et un complice suite au recel d’un bébé à des policiers sous couverture en Octobre 2020, 
– Plus récent, au mois de Janvier 2021, les autorités ont arrêté Noah Kofi LARTEY, un médecin du Greater Accra Regional Hospital lorsque deux de ses complices ont conduit les enquêteurs dans sa clinique privée pour se procurer un nouveau-né ; gère aussi un hôpital privé, le Dangbe Community Hospital. Arrêté le 05 Janvier 2021.
Les licences des deux médecins sont suspendues jusqu’au procès. 

Co-accusés :
Leonard AGBLEY ou Ableh responsable de la protection sociale arrêté le 31 Décembre 2020 à Tema.
Sylvia AWUSEH infirmière de Susan Clinic Arrêtée le 31 Décembre 2020.
John Adorey EFFIE infirmier de Susan Clinic Arrêté le 31 Décembre 2020.
Angela AMETEPE infirmière de Susan Clinic Arrêtée le 31 Décembre 2020.
Doris BADU responsable de la protection sociale à l’hôpital de Tema. Arrêtée le 04 Janvier 2021.
Nancy Obaa YAA cella qui échange l’enfant avec Leonard AGBLEY / Kofy LARTEY.
Madame Dede Gifty ANIKPI arrêtée le 15 Janvier 21 travaille à Bethlehem Maternity Home de Santoe.

Le modus operandi des professionnels de la santé sans scrupules a toujours été de dire aux mères que leurs bébés sont morts pendant l’accouchement ; puis ils gardent les bébés pour les vendre plus tard. Toutes les mères concernées ont dit aux enquêteurs que le Bureau conjoint du crime économique et organisé (EOCO) et le Conseil médical et dentaire du Ghana (MDC) ne savaient pas que leurs bébés étaient en vie.




Ce trafic ne date pas d’hier

run by mafia groups and crime syndicates  – CARTELS 

2018 – Des parents vendent leur bébé GH¢25 
Otiko Afisah DJABA, la ministre du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale, annonce l’ouverture d’une enquête à l’encontre de parents qui donnent délibérément naissance à un grand nombre d’enfants dans le seul but de les vendre : les usines à bébés. 




Des bébés sont vendus partout dans le monde

L’Afrique du Sud est à la fois un pays destinataire et de transit pour tout le continent Africain et au-delà. Un grand nombre de jeunes filles de l’est de l’Europe sont retrouvées à l’ouest, en Israël, aux Pays-Bas, entre autres, dans les bars, dans les salons de massages et autres endroits propices à l’exploitation sexuelle. 

  • Suisse

2019 – Tous les ans, environ 250 victimes reçoivent de l’aide en Suisse après avoir échappé à des situations d’exploitation. Une grande partie de ces personnes exerçaient dans les métiers de l’hôtellerie, des soins, de la restauration, de la construction, du travail domestique, de l’agriculture et « du sexe ».

  • Marseille

2013 – 10 personnes soupçonnées d’avoir vendu au moins un bébé et d’avoir mis en place la vente/adoption d’un autre enfant.
– 5 personnes, accusées de trafic d’être humain commis par ascendant ou personne ayant autorité ; dont l’intermédiaire, un complice, le couple acheteur (Carmen et Mike GORGAN) et le père biologique.

  • Arménie

2019 – Une survivante raconte qu’à ses 16 ans, des médecins l’ont forcé à abandonner son bébé, devenant la victime d’un probable réseau clandestin d’adoptions découvert en Arménie. Le directeur et gynécologue-obstétricien en chef de la principale maternité de la capitale arménienne, Razmik Abramian, a été interpellé le 18 décembre, tout comme son adjoint et la directrice de l’orphelinat de Erevan. Relâchés sous caution depuis, ils sont accusés d’avoir « usé de leurs fonctions pour séparer des enfants de leurs parents dans le cadre d’un complot avec préméditation et pour obtenir des pots-de-vin »

  • Nigeria

Comment mentionner les usines à bébés sans faire état de la situation au Nigeria ? Selon le rapport des Nations Unies cité dans un article de BBC News du 1er Juin 2011, au moins 10 enfants sont vendus au Nigeria chaque jour à travers le pays. Certaines des causes profondes qui entretiennent le phénomène des usines à bébés au Nigeria sont : l’importance accordée à ses propres enfants biologiques, l’incapacité des autorités à contrôler les foyers d’accueil, l’incapacité à utiliser efficacement les lois pénales, l’insuffisance de politiques et de législations amples et la pauvreté rampante favorisée par le chômage extrême parmi les jeunes… dans un pays qui produit plus de deux millions de barils de pétrole brut de valeur commerciale toutes les vingt-quatre heures pour le marché international. 

Mai 2008
La police arrête le docteur AKUNNE, à la tête d’une « usine à bébés » dissimulées dans une maternité et en centre d’aide sociale. Le médecin mettait des adolescentes enceintes de force et les séquestraient dans l’établissement. Il vendait les bébés. Le médecin avait confisqué leurs téléphones portables et effacé les numéros enregistrés. Elles ont été sous-alimentées et n’ont reçu aucun soin. 
AKUNNE a été poursuivi en justice et emprisonné. Avant son arrestation en 2008, il avait été mis en examen à TROIS REPRISES pour trafic d’enfants et avoir dirigé des usines à bébés…. il avait été libéré sous caution à chaque fois….

Juin 2011 et Juin 2013
La clinique du Dr ORIKARA, The Cross Foundation, a été perquisitionnée par la police à deux reprises, en Juin 2011 et en Juin 2013. Les deux fois, des adolescentes et des femmes enceintes ont été sauvées de cet endroit. La police affirme que The Cross Foundation est en fait une « usine à bébés », et que le Dr ORIKARA est un trafiquant d’êtres humains en série qui aurait vendu des bébés à des tiers pour des rituels ou à d’autres fins. Le premier cas de juin 2011 a été transmis à l’agence Nigérianne chargée de lutter contre la traite des êtres humains, la National Agency for Prohibition of Trafficking in Persons (NAPTIP). Cependant, l’agence a affirmé qu’elle n’était pas compétente pour ce genre d’affaires et a renvoyé le dossier à la police. On ne sait pas si ce médecin a été poursuivi après cette première arrestation. 

Mai 2013
– Une femme connue sous le nom de “Madam One Thousand” : trafiquante de bébé pendant au moins dix ans. Une « usine à bébés » déguisée en maternité et une usine d’eau potable dans un village isolé d’Umuaka, dans l’État d’Imo. Lors de la descente de police en Mai 2013, 26 adolescentes sont sauvées (chiffre approximatif). 

Décembre 2020 – Ogun, Nigeria 
Six femmes et quatre bébés libérés (quatre des femmes étaient enceintes). La propriétaire de la maternité payait des hommes pour les mettre enceintes et vendait ensuite les nouveau-nés. La propriétaire était une récidiviste en liberté sous caution : elle avait déjà été jugée en début d’année pour traite d’êtres humains »




Trafic d’enfants au Ghana

« 1 enfant sur 6 travaille » — Borgen Magazine 

2018 – Dol.gov 
Child Labor Reports : les enfants sont principalement exploités pour la pêche et la récolte de cacao. Leurs chiffres : 
78,7 % agriculture ; 
17,7 % services ; 
3,7 % industrie
Aucune information sur les pires formes d’exploitation des enfants, la prostitution et la servitude à des fins rituelles – Trokosi pour les filles.




Trokosi, ou « l’esclave des dieux »

« Tro » signifie « dieux » et « kosi » veut dire « esclave ». 
Depuis des centaines d’années, dans la région de la Volta au Ghana, la pratique Trokosi consiste à asservir des jeunes filles vierges dans le cadre d’un esclavage sexuel et rituel. Dans cette pratique abjecte, des enfants âgés parfois de cinq ans seulement, presque toujours de sexe féminin, sont donnés par leurs parents/familles aux prêtres fétiches du village comme domestiques/esclaves sexuelles ou (oxymore total) « épouses des dieux » pour une vie de servitude, de privations et d’abus physiques et sexuels, ou simplement pour payer un crime commis par un membre de la famille. La personne lésée détermine quel est le crime ou le délit et le rapporte au prêtre du sanctuaire afin de punir la famille du coupable par des morts et des maladies mystérieuses. C’est alors que la famille envoie une fille innocente au sanctuaire pour arrêter ou expier les malédictions que l’on croit causées par les divinités.




Lac Volta – Fishing communities

2016 – « Global Slavery index » 
Sur les 103 000 personnes en servitude forcée au Ghana, 21 000 sont des enfants sur le lac Volta

2016 – « International Justice Mission » 
Child Trafficking into Forced Labor on Lake Volta Ghana « a mixed-methods Assessment »
Cette étude ne précise pas le nombre d’enfants travaillant dans l’industrie de la pêche du lac Volta ni combien de ces enfants ont été victimes de la traite.

Au Ghana, le secteur agricole est l’une des principales économies. On estime que la pêche sur le lac Volta, le quatrième plus grand réservoir du monde issu d’un barrage, représente 90 % de la production totale de la pêche continentale pour le Ghana, et environ 20 % de la prise totale de poisson du pays. Le lac Volta est une ressource importante pour le transport et la pêche, avec plus de 5000 km de littoral parcourant plus d’un millier de villages de pêcheurs habités en grande partie par une population rurale appauvrie. Si de nombreux trafiquants sont eux-mêmes des pêcheurs à faible revenu, ils exploitent des enfants pour envoyer les leurs à l’école. Plus de 70% des enfants impliqués dans l’industrie de la pêche au Ghana se trouvent dans la région de la Volta et dans d’autres régions orientales qui entourent le lac Volta (étude International Justice Mission 2015) : 
25 % des enfants étaient âgés de 5 à 9 ans, 
41 % de 10 à 14 ans, et 
34 % de 15 à 17 ans.

L’évaluation opérationnelle de 2013 avait révélé que la grande majorité des enfants travaillant sur le lac Volta étaient des garçons (99,3% des enfants de la région sud du lac étaient des garçons). 
L’étude de 2015 a révélé que les filles travaillent également dans l’industrie de la pêche – et y sont victimes de la traite. Les résultats démontrent que les filles sont plutôt exploitées sur la côte ou davantage à l’intérieur des terres. 
Les conclusions suivantes ont été corroborées par un rapport de 2014 portant sur 43 enfants secourus. 19 de ces 43 enfants avaient « enduré des moments d’abus continus de la part de leurs maîtres », les victimes ont aussi mentionné abus verbaux et harcèlement sexuel. Désobéir au maître = souffrir (privation de sommeil/nourriture). Etudes 2013 et 2015 : les enfants victimes de la traite sont exploités via un accord contractuel entre le trafiquant et le parent/tuteur de l’enfant. Ces accords durent généralement entre un et trois ans ou plus, avec la possibilité d’être renouvelés, et un total de trois ans est la durée moyenne d’un engagement contractuel. Lorsque le « contrat » prend fin, les enfants peuvent retourner chez eux pour passer à un nouveau contrat de travail, mais le plus souvent, l’enfant reste pour une période plus longue que celle indiquée par l’accord de travail. 

Les enfants sont piégés parce que (au choix) :
1) ils sont trop loin de leur domicile pour pouvoir y retourner par leurs propres moyens ; 
2) ils se sentent obligés de continuer à travailler pour leur famille ou sont forcés de vivre de l’industrie de la pêche après avoir été privés d’éducation ;
3) il n’y a qu’un accord verbal entre le trafiquant et les membres de la famille, ce qui rend plus difficile de tenir le trafiquant responsable du contrat, ou ;
4) les enfants peuvent devenir dépendants de leurs maîtres pour leur survie parce qu’ils leur fournissent un minimum de nourriture, de vêtements, etc ;
5) ils prennent la fuite et se retrouveraient comme des milliers d’enfants qu’on appelle les enfants de la rue qui sont, soit voleurs dans la plupart des cas, soit des transporteurs à pieds ou sur chariot, vendeurs de café…

Les enfants victimes, les filles et les garçons, peuvent se retrouver piégés et, plus tard, poursuivre ces abus sur d’autres enfants. Les garçons – en particulier ceux qui ne vont pas à l’école ou ne la terminent pas – peuvent ne pas avoir de compétences ou d’accès à d’autres moyens de subsistance que de devenir des agresseurs eux-mêmes. Presque tous les informateurs ont fait référence au taux élevé de grossesses chez les adolescentes dans les villages de pêcheurs. Les filles qui tombent enceintes peuvent se retrouver dans la même situation que leur propre parent/tuteur qui ont donné leurs filles aux trafiquants. Les filles peuvent également se retrouver coincées dans la « communauté de destination » si elles tombent enceintes ou se marient, et deviennent ainsi les femmes de pêcheurs qui accueillent les enfants et supervisent leur exploitation domestique ou commerciale… 




Enfants soldats

2009 
La Banque Mondiale établit que sur l’ensemble des « jeunes contraints à rejoindre des milices ou des mouvements rebelles sur le continent, 40 % le font par manque de travail et en raison de la dureté de la vie de chômeur »… oui la Banque Mondiale est renseignée au sujet des enfants soldats. Lorsque les organisations terroristes ont recours à des « enfants soldats » ça peut être signe de la diminution du nombre de soldats dans leurs rangs ; et aussi peut-être du fait qu’elles sont privées de recrues matures = n’arrivent plus à attirer dans leurs rangs. Oui, il y a des enfants dans des groupes armés. Des garçons et des filles qui deviendront les épouses des combattants ou des « chefs » généralement. Garçons et filles sont victimes de violences et d’esclavagisme sexuel, en plus d’être exposés à des situations traumatisantes. Le viol est littéralement utilisé comme arme de guerre, banalisé comme outil de punition, de soumission et d’humiliation. Quelques fois certains des violeurs le voient comme compensation pour leur faible salaire, d’autres comme une nécessité pour réussir les prochains combats.. — Euronews (2013)

Pendant : humiliation et manipulation ; violences psychologiques et physiques. 
Après : exclusion ; mise à l’écart et stigmatisation. 




Exploitations cacaoyères

Notrecacao est exporté d’Afrique de l’ouest, et attention on ne veut pas le payer trop cher. Les producteurs de cacao gagnent moins de 2 dollars par jour… et les enfants même pas besoin de les payer !Dans les exploitations cacaoyères, 10 % des enfants au Ghana et 40 % en Côte d’Ivoire ne sont pas scolarisés (chiffres 2013). Si les enfants ne sont pas enlevés pas les trafiquants, ils viennent à les suivre quand les trafiquants leur promettent un travail bien payé. D’autres enfants sont vendus par leurs propres parents… Et d’autres sont enlevés par les trafiquants. Les enfants peuvent ne pas revoir leur famille pendant des années, voire à tout jamais. La plupart des enfants qui travaillent dans les plantations de cacao ont entre 12 et 16 ans, mais les reporters ont trouvé des enfants de 5 ans seulement (rapport Foodispower 2013) :Journée d’un enfant exploité dans une exploitation cacaoyère : début à six heures du matin. Manipulation de tronçonneuses pour défricher les forêts ; grimper dans les cacaoyers pour couper les cabosses de fèves à l’aide d’une machette ; emballer les cabosses dans des sacs qui pèsent plus de 45 kg lorsqu’ils sont pleins et les traîner dans la forêt. 
Chaque coup de machette = cicatrices sur les mains, les bras, les jambes ou les épaules dues aux machettes. Ces enfants sont également exposés aux produits chimiques agricoles dans les exploitations de cacao d’Afrique occidentale. Au Ghana, des enfants âgés d’à peine 10 ans pulvérisent les cabosses avec ces toxines sans porter de vêtements de protection.Au Ghana ce sont les exploitations cacaoyères, au Congo les enfants sont exploités pour extraire le cobalt qui sert a faire nos téléphones portables et ordi… mais tant que vous pouvez manger « bio »… (sarcasme)




Enregistrement des naissances à distance

2016 – « L’enregistrement des naissances est essentiel pour garantir que les enfants ne soient pas oubliés, privés de leurs droits ou tenus à l’écart des progrès de leurs nations », Rushnan MURTAZA (UNICEF).
Le Ghana a donc lancé une application Android et commence à enregistrer les naissances des enfants de moins de 12 mois à partir de 2014-15.Hausse de 15,5 % sur les enregistrements de naissance en 2017 (par rapport à l’année de référence 2014). 673 051 enfants (338 701 garçons et 334 350 filles) ont été enregistrés via m-Birth de 2015 à la mi-mai 2018.Toujours les mêmes : UNICEF – Tigo / Bharti Airtel… à croire qu’il y aurait des opérateurs attitrés dans pays où le seuil de natalité est très élevé (?).




Le droit à l’enfant n’existe pas

L’adoption internationale consiste à trouver une famille pour un enfant qui n’en a pas et non à satisfaire le désir des couples en manque d’enfants. Le seul droit qui puisse être évoqué est celui de l’enfant abandonné ou orphelin d’avoir une famille. Des marchés parallèles illégaux sévissent partout dans le monde, le trafic ne cesse d’augmenter. La corruption s’est généralisée (frais d’avocats, cadeaux aux autorités..). L’inventivité pour obtenir des enfants n’a pas de limite. Les astuces et les stratagèmes pour contourner les lois sont de plus en plus nombreux et chacune des failles dans le système est exploitée. Pour l’enfant, cela signifie l’effacement de son histoire et le déni complet de son droit de connaître un jour ses origines. 




Usine à bébés = crimes contre l’humanité 

La traite des êtres humains est un crime grave et un phénomène mondial qui concerne des millions de victimes.

Il y a trafic d’êtres humains si :
ACTION – Le trafiquant doit commettre au moins une des actions suivantes : recruter – transporter – transférer – héberger – accueillir  – donner/recevoir des avantages 
MANIÈRE : Le trafiquant doit avoir recours à au moins une des manières suivantes : violence – menace de violence – coercition – enlèvement – escroquerie – imposture – abus de pouvoir
BUT = Trafic d’êtres humains : le but du trafic est au moins un des termes suivants : exploitation sexuelle, travaux/services forcés, esclavage, servitude, organes

Dans le cadre des usines à bébés, les nourrissons sont vendus à des fins d’adoption internationale ou nationale, de rituels, de travail forcé ou d’exploitation sexuelle.




Jus Cogens

« Certaines règles d’origine conventionnelle sont communément qualifiées d’impératives et font partie du jus cogens : il en va ainsi de l’interdiction (ou de la menace) du recours à la force armée dans les relations internationales en vertu des principes posés par la Charte de l’ONU ou de l’interdiction d’intervention dans les affaires intérieures des États (bien que la portée concrète de la règle demeure controversée) ; de même, il est loisible de citer les grands principes du droit humanitaire international inclus dans les quatre Conventions de Genève de 1949 précitées ; enfin, rentrent également dans cette catégorie ces « crimes contre l’humanité » que sont la traite des êtres humains, la piraterie ou le génocide. » — Répertoire de droit international – jus cogens international. Dominique CARREAU (Août 2007) Les enfants, victimes du trafic, peuvent être drogués, enlevés à leur famille qui peut être menacée de représailles. Il est important de se souvenir que les méthodes de recrutement sont différentes pour les garçons et pour les filles et que le trafic des garçons à des fins de prostitution augmente considérablement. Les effets sur l’identité des enfants sont d’ailleurs totalement différents. La petite fille est traitée comme une fille et le garçon est, également, traité comme « une fille ». Et si la majorité des enfants exploités dans la prostitution sont des filles, ce n’est pas toujours le cas selon les pays : au Sri Lanka, par exemple, 80% des enfants prostitués sont des garçons. Dans ce pays, les filles sont mieux protégées, et les garçons ont le devoir de venir en aide à leur famille, quel qu’en soit le prix. Mais filles ou garçons, les victimes de trafic souffrent de l’éloignement, développent aussi des traumatismes psychologiques liés à la clandestinité, aux sévices physiques et psychologiques, à la perte de leur enfance et à leur exclusion du système scolaire. Les filles, en plus, subissent les risques liés à une éventuelle grossesse, une maternité précoce et les maladies préjudiciables à leurs fonctions de reproductrices. Regardons bien qui sont les consommateurs, les stéréotypes doivent être combattus. Dans l’exploitation sexuelle, par exemple, la plupart des clients-coupables sont des hommes, mais lorsque vous regardez par exemple, les travailleurs domestiques, la majorités des clients sont des clientes. La plupart des personnes qui gèrent les recrutements sont des femmes. Il ne s’agit donc pas seulement d’un problème d’hommes ou de femmes : c’est ça aussi l’égalité, il y a des individus féminins à étudier en criminologie. 




Anomie = absence de loi

La déviance devient une norme et naît lorsque les mesures de régulation normatives et structurelles sont inefficaces dans les sociétés.  Il n’y a aucune information sur les pays de destination des bébés vendus. Étant donné que les « usines à bébés » sont exploitées par des réseaux criminels organisés et que les réseaux de traite des êtres humains sont répandus dans le monde entier, le trafic à des fins de « récolte de bébés » constitue non seulement un crime national, mais aussi un crime organisé transnational au sens du protocole de Palerme. Cette description du phénomène des « usines à bébés » montre à quel point ce système criminel est répandu tout en ne permettant que d’estimer le nombre réel de victimes. D’ailleurs, c’est systématique par nature, puisque certains des exploitants des « usines à bébés » sont des trafiquants d’êtres humains en série et font partie de réseaux internationaux de trafic d’êtres humains. Le caractère organisé et systématique de ce crime prouve que les trafiquants sont conscients que leur groupe criminel a pratiqué la traite d’autres personnes à de multiples reprises. Par conséquent, on peut également faire valoir que la traite des êtres humains à des fins de « récolte de bébés » peut être élevée au rang de crime contre l’humanité en vertu du statut de la CPI (Cour pénale internationale). Un manque d’information et de sensibilisation sur la traite des êtres humains et, en particulier, sur les « usines à bébés » rend également les femmes et les enfants plus vulnérables à ce phénomène. De nombreuses personnes n’ont pas une compréhension claire de ce qu’est la traite des êtres humains. Lorsqu’elles sont approchées par les trafiquants, les victimes peuvent ne pas anticiper leur exploitation future, leur manque de liberté ou leurs conditions de vie extrêmes. Elles deviennent des cibles plus faciles pour les trafiquants qui les trompent. En outre, en raison de la méconnaissance de la traite des êtres humains, les gens ne peuvent pas la signaler aux services de police. Même les professionnels du droit ne comprennent pas pleinement ce phénomène, ce qui rend encore plus difficile la poursuite des trafiquants. Il existe également des facteurs particuliers qui peuvent contribuer à l’exploitation des femmes et des enfants dans les « usines à bébés », tels que la discrimination sexuelle et les stigmates sociaux dans les sociétés Africaines. Par exemple, la société traditionnelle Nigériane considère que les filles sont inférieures aux garçons et tolère la violence à l’égard des femmes. Les parents considèrent les filles comme un mauvais investissement et ne sont pas disposés à les envoyer à l’école, les trouvant plus adaptées aux travaux domestiques. Cette situation limite les chances des filles de subvenir à leurs besoins, et assure aux usines à bébés un approvisionnement régulier de femmes et d’adolescentes en détresse.

Traduction de l’allocution de Renate WINTER, membre de la Chambre d’appel du Tribunal spécial des Nations Unies de Sierra Leone, actuelle juge de la Cour Spéciale de Sierra Leone (Child Rights, 2004) : « Est-ce qu’il fallait parler des fillettes de quatre ans trouvées par la police dans une maison close, gardées là pour des clients pédophiles placées en garde à vue pour « vagabondage ». Devrions-nous discuter de la possibilité de leur procurer des documents afin de les faire libérer de leur garde à vue ? Devrais-je parler des documents internationaux régissant les questions de trafic humain ? Ou peut-être seriez-vous plus intéressé par une discussion sur le sort des enfants victimes de la traite des êtres humains depuis un pays d’Europe du Sud-Est pour être mutilés afin de mieux servir de mendiants dans un autre pays ? Il serait peut-être plus intéressant de comparer les législations nationales modernes pour voir si les procureurs et les juges disposent des outils adéquats pour combattre la traite et le crime organisé, même si les gouvernements prétendent ne pas avoir une seule affaire au tribunal. Ils ne font bien sûr pas référence aux conditions prévues pour que le pouvoir judiciaire puisse poursuivre et traduire les trafiquants en justice… Un autre sujet à traiter serait celui des filles victimes de la traite à des fins de mariage. Comment gérer le fait que des filles sont enlevées et transportées pour être mariées dans un pays immense où, en raison de la politique, il ne reste pas assez de filles en vie pour être mariées à la jeune population masculine ? Ou que des filles sont envoyées des pays d’Asie du Sud vers les États arabes pour le « mariage en trois jours », trois jours après lesquels elles seront jetées à la rue ? Ou encore que des fillettes de six ans seulement sont victimes de la traite des êtres humains pour être données en mariage à des hommes âgés parce que leurs parents n’ont pas les moyens de les nourrir ? Cela vaudrait-il la peine de parler des milliers de petites filles victimes de la traite en Amérique latine, en Asie et en Afrique, qui travaillent dans des ménages sans recevoir d’éducation, de soins de santé ou de salaire, y compris pour fournir des services sexuels aux membres masculins de la famille ? Serait-il intéressant de discuter de l’implication des plus hauts fonctionnaires de l’État, y compris les procureurs et les commandants de police, dans la traite des êtres humains ? Y aurait-il une chance de mettre en œuvre les instruments nationaux et internationaux, si les forces de l’ordre font partie du problème et non de sa solution ? 



Serait-il plus pratique de parler des nombreux petits garçons victimes de la traite des pays d’Asie du Sud vers les Émirats pour servir de jockeys légers et bon marché pour les courses de chameaux ? Peu importe s’ils tombent et sont piétinés à mort, peu importe s’ils survivent et sont estropiés pour le reste de leur vie. Il y en a tellement et ils sont si peu chers à l’achat !  Serait-il trop dangereux de discuter des liens entre le crime organisé et les services secrets, car tous deux ont besoin de générer des fonds, ce qui est plus facile à faire avec le trafic d’enfants, car ils sont « utilisables » non seulement une fois, comme le seraient des voitures volées ou des armes de contrebande ?  Les nouvelles techniques du crime organisé pourraient être un autre sujet d’intérêt. Le crime organisé apprend vite, plus vite que les forces de l’ordre. Ils ont appris que les gens commençaient à se méfier des recruteurs masculins. Ils utilisent maintenant des femmes à la place, des « mamies », des « tantes », des « cousines ». Les trafiquants utilisent même astucieusement de vieilles traditions destinées à assurer l’éducation d’une enfant pauvre dans un foyer plus important et personne ne contrôle ce qui se passe derrière les portes. 
Serait-il judicieux d’aborder la croyance pro-pédo des clients-coupables selon laquelle avoir des rapports sexuels avec une vierge est un remède contre le VIH, en pensant que le VIH passe du consommateur à la vierge et laisse le consommateur à nouveau en bonne santé ? Le seul problème étant qu’une vierge ne peut être utilisée qu’une seule fois ? Une autre question à débattre pourrait être le problème des minorités et leur vulnérabilité face à la traite si elles sont considérées comme des « citoyens de seconde classe » et des victimes idéales pour la prostitution et l’esclavage, sans que le client-coupable ait besoin de développer une quelconque mauvaise conscience. Cela pourrait-il vous intéresser ? Ou serait-il préférable d’énumérer les meilleures pratiques pour faire revenir chez elles au moins les plus jeunes victimes de la traite, même si l’État d’origine n’accepte pas leur retour ? Même si leur famille, leur village, leur clan ne sont pas d’accord pour qu’elles reviennent ? Serait-il nécessaire de s’attaquer au problème de l’adoption illégale ? Le trafic de bébés dans quelque but que ce soit ? La vente de bébés nés de prostituées victimes de la traite ? Ou serait-il plus commode de parler des enfants victimes de la traite en raison de la vente d’organes ? Il semble que la création de « banques d’organes vivants » pourrait devenir un facteur économique intéressant ! 



Les enfants soldats : une question très complexe si l’on considère que des garçons et des filles âgés d’à peine cinq ans ne sont pas seulement enlevés et trafiqués par des groupes rebelles pour être utilisés comme enfants soldats, mais aussi par des gouvernements. Il serait intéressant de savoir à quelles fins ils peuvent servir : comme démineurs, comme espions, comme cuisiniers, comme objets sexuels de secours, comme personnel de nettoyage, comme mutilateurs, comme tortionnaires, pour faire tous les sales boulots que les soldats adultes ne font pas. En parlant de la guerre et des soldats, il convient peut-être de mentionner à quel point le trafic de femmes, de garçons et de filles a augmenté dans les pays où sont stationnées des troupes internationales de maintien de la paix. 
De l’avis de certains responsables, ces jeunes victimes de la traite ne sont considérées que comme des « dommages collatéraux ». Une description appropriée des êtres humains et de leur sort ? S’il n’y avait pas de consommateurs, il n’y aurait pas de trafic. Comment faire face à quelqu’un qui souhaite satisfaire ses besoins sexuels en regardant un garçon de quatre ans victime de la traite tué par une tronçonneuse sur une vidéo diffusée sur l’internet ? 
Comment empêcher qu’un couple adopte illégalement un enfant victime de la traite afin d’avoir un serviteur obéissant pour son propre enfant ? » 




Sources :1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25

  • Meurtre rituel : 1, 2
  • Lac Volta : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
  • Rituel Trokosi : 1, 2, 3
  • Trafic de bébés (Janvier 2021) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
  • Traite des enfants : 1, 2
  • Enfants soldats : 1
  • Enregistrement des naissances à distance : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
  • Adoption : 1, 2
  • Arménie : 1
  • Suisse : 1
  • France, Marseille : 1, 2, 3, 4
  • Nigeria : 1, 2, 3, 4, 5, 6
  • Anas Aremeyaw Anas : 1



 

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