VILLA MÉDICIS – Jean Marie Brasilier, Balthus et la pédophilie



Villa Médicis : Jean-Marie Brasilier, un ancien pensionnaire incestueux et Balthus, un ancien directeur qui peint de l’art pédo. 

JEAN MARIE BRASILIER

 Mathilde Brasilier, la fille de Jean-Marie Brasilier et de Françoise Fagot, un couple reconnu dans le milieu artistique, a publié un livre, en septembre 2019, intitulé « Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l’inceste » mettant en cause son père. Mathilde est architecte de formation, ensuite devenue journaliste et écrivaine. Elle raconte que les abus ont commencé lorsqu’elle avait 5 ans. Cela se passait dans l’atelier d’architecture de son père qui abritait  une pièce isolée phonétiquement : le piège parfait pour se rendre coupable d’inceste, mais aussi au domicile familial, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés où il utilisait de l’éther pour endormir Mathilde afin de pouvoir accomplir ses crimes. L’ amnésie traumatique ne lui a pas permis de porter plainte, c’est à 40 ans qu’elle a été submergée par les souvenirs. Avant cela, elle présentait différents troubles liés aux traumatismes : de la spasmophilie, ainsi que des crises de tétanie. Elle a aussi perdu le sommeil définitivement à l’âge de 5 ans, toujours sur le qui-vive, terrifiée de ne pas savoir quand son père allait venir dans sa chambre,  la nuit. Ces signes n’ont alerté aucun médecin autour de la famille.  C’était une famille bourgeoise artiste. Sa mère, Françoise Fagot, est sculptrice. Le couple s’est rencontré à l’école des Beaux-Arts. Il y a eu aussi, son frère Fabien également victime à 4 ans. Contrairement à sa sœur, il n’a pas souffert pas d’amnésie traumatique consécutive à ces abus. Il a dû survivre avec les souvenirs douloureux. Après un parcours chaotique, il met fin à ces jours après voir mis son père incestueux devant ses responsabilités en lui disant “après ce que tu m’as fait, je n’ai plus rien à te dire”. Suite au geste fatal de Fabien et de ses aveux de culpabilité, Jean-Marie Brasilier se suicide également. Ce père incestueux avait une réputation irréprochable, il était donc insoupçonnable. Tellement reconnu et respecté qu’il remportera le  premier grand prix de Rome en architecture en 1957 et en sera félicité par De Gaulle et Malraux. Jean-Marie Brasilier était aussi pensionnaire à la villa Médicis en 1961, sous la direction de Balthus avec qui il était très ami. Mathilde Brasilier raconte que lorsqu’ils habitaient Rome, le peintre était régulièrement invité au domicile. Elle révèle qu’il y avait des soirées pédophiles dans la Villa Médicis. On imagine qu’avec Balthus à la direction de l’Académie de France à Rome, il ne pouvait pas en être autrement ! La mère de Mathilde lui confiera, plus tard, que des fillettes en larme venaient lui révéler que tel ou tel artiste de la Villa les attouchait sexuellement. Elle dit aussi qu’avant d’être résident, Jean-Marie Brasilier n’avait pas ces pulsions pédocriminelles, que c’est dans ce contexte particulier de la Villa Médicis, où le corps pur de l’enfant est mis en avant et où l’art et la sexualité ne font qu’un, qu’il a commencé. Ses frères et sœurs ainés n’ont pas été abusés contrairement à Mathilde et Fabien qui sont nés à Rome. Mathilde raconte aussi que dans l’entourage amical de ses parents, il y avait un Suisse qui avait été condamné pour viol sur ses nièces.  




BALTHUS



Il est un peintre qui aime dresser le portrait de petites filles dénudées avec de surcroît des poses érotiques. Cette réputation sulfureuse ne l’a pas empêché d’être exposé, sans censure et à ceux qui le qualifiaient de « pédophile » il répondait qu’il y voyait les projections perverses du spectateur. Foutaise ! Passer des heures à observer les corps dénudés de fillettes dénote forcément d’une attirance malsaine. C’est dans sa vie que l’on y trouve des éléments de preuve. En 1953, alors âgé de 47 ans, Balthasar Kłossowski alias Balthus, quitte Paris pour s’installer au  château de Chassy dans la Nièvre. Trois ans plus tard, Frédérique Tizon, sa nièce par alliance ( la mère de Frédérique avait épousé en seconde noce le frère du peintre) le rejoint alors qu’elle a 17ans. L’été précédent, le peintre l’a conviée à Chassy pour lui apprendre à peindre. Ils se connaissent déjà très bien puisque Frédérique posait dénudée pour Balthus depuis ses 10 ans. A cet âge, elle supporte très mal sa vie, dans ce petit appartement où elle vit avec sa mère, son frère, son beau-père et la mère de celui-ci. On la dit rebelle et un peu voleuse. C’est dans ce contexte, que sa mère l’envoie en pension à 14 ans, Balthus l’y a rejoint en secret pour lui apporter des chocolats. Et c’est alors qu’elle s’enfuit de son internat pour rejoindre le peintre. Cette configuration familiale est très déroutante, Frédérique et sa mère sont en couple avec les deux frères Kłossowski. Balthus forme l’adolescente à divers arts, la sculpture et le dessin. En 1961, Balthus est nommé, par Malraux, à la direction de la Villa Médicis. Ils partent tous les deux y vivre et font partie de la jet-set Romaine, côtoyant Félini. Quelques années plus tard, Balthus se lasse de Frédérique et commence une relation avec une étudiante Japonaise Setsuko Ideta. C’est alors que Frédérique accouche de son fils Charles et les deux femmes cohabitent dans la même maison avec Balthus. En 1966, une fois la séparation actée, elle repart dans le château de Chassy où elle attend désespérément que Balthus revienne. Cette relation trop jeune, basée sur l’ascendance, a mis  Balthus comme un tatouage sur Frédérique, incapable de passer à autre chose. D’autres muses comme  Sylvia Lorant-Colle, qui fut son modèle à l’âge de 12 ans, expliquent son emprise. On peut lire qu’un grand nombre des modèles avec qui a travaillé Balthus se sont exprimées par la suite sur les expériences qu’elles ont vécues et il n’y a jamais eu de reproches ni même d’accusations soulevées envers Balthus. En 2017, le Métropolitan Museum de New-York, expose des toiles de Balthus dont le portrait de Thérèse, une jeune fille mineure qui vivait près de son atelier, avec la jupe relevée laissant voir sa culotte. Suite au mouvement MeToo, une pétition visant à interdire la toile de l’exposition est mise en place. Une autre relation pédocriminelle a été évoquée, il y a quelques années,  l’écrivain Alain Robbe-Grillet dont  l’attirance pour les adolescentes de treize ou quatorze ans n’est pas cachée. Il a cité à titre d’exemple le cas de Balthus et de Laurence Bataille dont il affirme qu’elle avait 12 ans quand elle est allée vivre avec lui. Avec le consentement de ses parents  le philosophe, Georges Bataille et sa femme Sylvia, une actrice. Cette relation est avérée mais dans la fiche Babelio de Laurence Bataille, il est indiqué qu’elle avait 16 ans.  

Source :1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14

Sources œuvres de Balthus :1, 2, 3, 4

Special thanks :Blossomtime pour nous avoir suggéré et dirigé dans la rédaction de cet article

 

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