L’HISTOIRE DE NANCY SCHAEFER
C’est assez rare pour le souligner, mais il existe parmi les hommes et femmes politiques des gens encore honnêtes. La républicaine Nancy Schaefer en est une. Elle a été sénatrice de l’État de Géorgie de 2004 à 2008 et lors de son mandat elle a eu connaissance de ce qu’elle croyait être du dysfonctionnement au sein des services de protection de l’enfance de Georgie, fle D.F.C.S (department of human service-Stronger families for stronger Georgia) et au niveau national le CPS ( Child Protective Services). Nancy Schaefer a eu connaissance de plusieurs cas de placements abusifs et a enquêté. Suite au recueil de plusieurs témoignages, elle a rédigé un rapport cuisant intitulé « The Corrupt Business of Child Protective Services » ( protection de l’enfance : un business mafieux) On y apprend que les travailleurs sociaux mettaient la pression aux mamans, souvent seules face à cette situation, en leur proposant de signer un papier d’abandon en leur promettant que dans ce cas elles verraient plus souvent leur enfants ou en incitant les couples à divorcer en expliquant que ça faciliterait le retour des enfants au sein de la famille. Nous comprenons que grâce à l’adoption de la loi de Bill Clinton, en 1997, intitulée « Adoption and Safe Families Act » les travailleurs sociaux à tous les niveaux perçoivent des incitations financières en fonction du nombre d’enfants enlevés à leurs parents. Et surtout que des familles d’accueil accusées d’avoir attouché sexuellement les enfants qui leur ont été confiés, ne faisaient pas l’objet d’enquête ni en interne ni par les services de police. Bref, ce rapport expose des situations d’enfants et de parents confrontés à des « kidnappings légalisés », à des politiques inefficaces et à un service de protection de l’enfance qui, a contrario, ne retirent pas des enfants lorsque ceux-ci sont véritablement confrontés à des maltraitances. Un véritable empire financier où chaque professionnel de l’enfance tire profit de la destruction des familles. L’exposé de Nancy Schaefer lui a coûté son siège au Sénat. Cependant, je la cite « il y a des causes qui valent la peine de perdre plus, et celle-ci en une. »
L’ASSASSINAT DE NANCY SCHAEFER
Le 26 mars 2010, Nancy Schaefer a été retrouvée morte à son domicile de Turnerville, en Géorgie, dans le comté de Habersham, avec une seule blessure par balle au dos et avec son mari de 52 ans, Bruce Schaefer, qui a été retrouvé avec une seule blessure par balle à la poitrine. La police a conclu que les décès étaient des meurtres-suicides perpétrés par son mari. Le GBI (Georgia Bureau of Investigation, émanation du FBI) a conclu que le mobile était financier. Si on regarde plus près, à part un mauvais investissement de Bruce, le couple avait assez d’économies pour faire face à une perte financière temporaire. L’entourage se saisit aussi des médias pour affirmer que la thèse du meurtre-suicide n’est absolument pas crédible. Et un élément tend à corroborer cela : le pistolet à gros calibre qui a servi ne correspondait pas à l’arme enregistrée que possédaient les Schaefer. Si l’arme qui les a tués ne leur appartenait pas alors qu’ils en possédaient pourtant une, c’est qu’un tierce personne est intervenue. Celui qui a tiré. L’arme venait d’ailleurs de Floride, mais les documents pouvant établir l’identité de son possesseur ont mystérieusement disparu. Cet événement coïncide avec le projet de l’ex sénatrice qui allait encore gêner les services de protection de l’enfance. Elle préparait un documentaire à partir de ses recherches et découvertes. Il devait insister sur l’absence de tout contrôle sur les activités des sociaux et révéler les noms de travailleurs sociaux et de juges corrompus. Elle avait l’intention d’ aller plus loin encore en citant des personnalités couvrant un scandale lié à un réseau pédocriminel auquel participent des travailleurs sociaux. Alors ce projet donne du fil à retordre à la thèse des services de police.
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