MAROC : Quand le royaume protège ses agents pédos

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Daniel Galvan Viña est un espagnol de 63 ans, retraité, qui a violé au moins 12 enfants âgés de 3 à 15 ans et filmé les abus entre 2005 et 2011, date à laquelle il est arrêté, reconnu coupable de « pornographie et abus sexuels » et condamné à 30 ans de prison par le tribunal de Kenitra au Maroc mais gracié 2 ans plus tard par le Roi Mohammed VI. Incompréhensible ! D’ailleurs le peuple marocain n’accepte pas et en Août 2013, 19K personnes descendent dans la rue pour protester devant le Parlement marocain. Selon les autorités marocaines, cette grâce aurait été demandée par le pédo Roi Juan Carlos et aurait été déclarée en même temps que celles de 47 autres condamnés espagnols. Mais, comme par hasard, les autorités et le palais royal espagnol nient avoir quelconque lien avec ces grâces. Le roi, qui n’a jamais voulu réagir à cette information, s’est contenté de faire parler son cabinet dans un communiqué qui explique qu’il « n’a pas pris connaissance de la gravité des crimes abjects sur la base desquels l’intéressé a été condamné » et qu’il « n’aurait jamais donné son accord pour une grâce permettant à l’intéressé de ne pas achever sa peine, eu égard à la gravité des crimes commis ». Incroyable … Finalement la grâce est annulée, mais le pédo s’est déjà envolé du Maroc direction l’Espagne. Endormir le peuple est tout un art que ce royaume maîtrise à la perfection apparemment. Histoire de se dédouaner de sa responsabilité, le roi fait ouvrir une enquête afin « de déterminer les responsabilités et les points de défaillance qui ont pu mener à cette regrettable libération et d’identifier le ou les responsables de cette négligence afin de prendre les sanctions nécessaires ». Et devinez quoi, c’est le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Hafid Benhachem qui paiera puisqu’il sera révoqué de son poste par le Roi. Dès son retour en Espagne, Daniel Galvan Viña refait parler de lui. Les parents d’un enfant qu’il a violé en 2004, portent plainte contre lui. Il nie. Le tribunal de Torrevieja, dans la région d’Alicante, ne donnera pas de suite à cette affaire. Qui est-il pour bénéficier de ce traitement de faveur ? Pourquoi une ordure de son genre réussit à passer à travers les mailles de la justice ? Tout simplement parce qu’il n’était pas celui qu’il voulait faire croire et que beaucoup ont eu intérêt à le protéger.



Revenons quelques années en arrière. Daniel Galvan Viña serait un ex-officier irakien dans l’armée de Saddam Hussein, du nom de Salaheddine, né en 1950 à Bassora, et qui travaillait en parallèle pour les services de renseignements espagnols. En 1982, Il obtient la nationalité espagnole par son mariage, puis divorce. C’est à ce moment- là qu’il décide de changer de nom. Petit détail qui n’est pas anodin, dans cette période, les médecins espagnols l’ont diagnostiqué et traité pour la schizophrénie. En 1996, diplômé de biologie, il obtient une bourse à l’Université de Murcie et décroche un job au département des relations internationales de la faculté. En 2002, le jour avant l’intervention américaine en Irak, il démissionne de son job pour retourner en Irak. Il aurait effectué un travail d’espionnage « risqué, dangereux et secret » et aurait même fait un bref séjour dans la prison d’Abou Ghraib. Notons qu’il est dit qu’il aurait grandement coopéré avec plusieurs Services de Renseignement occidentaux pour faire tomber Saddam Husseïn. Cette pourriture a tout l’air d’être un agent qu’il faut protéger, ce qu’ils font en l’exfiltrant d’Irak pour l’installer en Espagne avec une nouvelle identité. En 2005, il est à la retraite et part s’installer à Kenitra au Maroc où il se présente comme un professeur retraité de l’université de Murcia. C’est à ce moment-là qu’il commence ses horreurs : il invite les enfants du quartier à des fêtes chez lui et en utilise même certains comme domestiques, comme proies pour ses perversions de malade allant jusqu’à filmer les scènes de viols. Les parents, pour la plupart sont issus de quartiers pauvres et n’avaient pas les moyens ni les connaissances juridiques pour entreprendre des poursuites contre lui. C’est l’avocat Hamid Krayri, de l’Association marocaine des droits de l’homme qui les a encouragés à porter plainte. La suite on la connait : libération anticipée, grâce, exfiltration en Espagne et arrestation. L’Espagne n’extrade pas ses ressortissants, il devrait donc purger sa peine là-bas.



Daniel Galvan Viña a évoqué cette histoire d’espion pour les services secrets espagnols lors de son audience au tribunal. Même si aucune archive n’a été trouvée à ce sujet, d’après les propos du Juge espagnol, Fernando Andreu, cette histoire serait tout à fait plausible. Il a profité de son statut de protégé, se croyant au-dessus des lois, pour abuser en toute impunité de ces enfants de quartiers dont le gouvernement marocain se fout royalement (lapsus révélateur) et même pire, qu’il utilise pour satisfaire l’appétit crade de ses agents.


Sources 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

 

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